Retour de la contestation dans le secondaire. Le
Conseil national des professeurs de l’enseignement secondaire et
technique (Cnapest) a appelé à une grève d’une journée «renouvelable
automatiquement» à partir du 7 octobre prochain et à un rassemblement de
protestation devant le siège du ministère de l’Education nationale le 9
octobre.
Nawal Imès- Alger (Le Soir)
La décision a été prise à l’issue d’un conseil national, tenu samedi. La
liste des griefs retenus par le Cnapest est longue.
Il reproche au département de Baba Ahmed le non-sérieux dans la prise en
charge des doléances et une grande lenteur dans la mise en œuvre des
décisions.
Le Cnapest se dit las du dialogue purement «protocolaire» qui n’a pas
permis une réelle prise en charge des revendications du corps des
enseignants.
Le Cnapest remet au goût du jour sa revendication liée à la révision du
statut et exige la réhabilitation des professeurs de l’enseignement
technique et les enseignants du fondamental.
Le Cnapest appelle à la réouverture du dossier des logements de
fonction, de celui de la médecine du travail, celui des œuvres sociales,
de la retraite après 25 ans de service. Dans un communiqué sanctionnant
la réunion de samedi, le Cnapest appelle la tutelle à accélérer la mise
en place de la commission gouvernementale chargée d’effectuer
l’inventaire des biens et des avoirs des œuvres sociales et exige
l’intégration des enseignants licenciés qui avaient réussi au concours
de recrutement au cours de l’année 2012 et l’application du nouveau
statut particulier de la corporation.
Le syndicat autonome explique que le choix de la grève s’est imposé
après un minutieux diagnostic de la situation.
Il fait état du non-sérieux du ministère de l’Education dans la prise en
charge des nombreuses revendications, même celles qui ne nécessitent pas
de déployer de gros efforts.
Le Cnapest suspecte le département de Baba Ahmed de ne pas placer la
prise en charge des revendications des syndicats en tête de ses
préoccupations et de faire perdre du temps à la corporation.
C’est pour toutes ces raisons que le Cnapest appelle l’ensemble des
enseignants à se mobiliser pour arracher leurs droits et protéger les
libertés syndicales qui, dit-il, sont menacées par les agissements de
certains directeurs de l’éducation.
N. I.