Grave crise financière à Al-Jazeera sur fond de
réduction
drastique des budgets. Maintenant, la chaîne en est réduite
à
rédiger ses news sur des…… bouts de feuille 21/27 !
En se retirant de la course à la succession d’Ouyahia
à la tête moustachue du RND, Benbouzid aurait déclaré : «J’ai reçu des
appels d’en haut !» Cette déclaration n’a pas été confirmée. Elle n’a
pas été infirmée. En attendant le mécanisme simple de la confirmation ou
du démenti, moi, je ne peux pas faire comme si rien ne s’était passé, je
ne peux pas non plus faire semblant de regarder ailleurs tout en
sifflotant lâchement. Je pense que le moment est venu de se pencher, et
de se pencher sérieusement, sur cette question cruciale : dans un pays
où les ordres et les coups de fil pleuvent d’en haut, comment se fait-il
que la discipline escalade et alpinisme soit aussi pauvre en résultats
et en performances ? Tout le monde ou presque indique systématiquement
un «en haut» d’où tout se gère, tout se règle et tout se régente. S’il
existe un «en haut» ou des «en haut» aussi vertigineux de pouvoir assumé
et de capacité à décider pour l’ensemble, il serait logique alors que
l’Algérie figure parmi le gotha mondial de l’alpinisme. Pourtant, dans
les faits, non ! Vous entendrez toujours qu’une expédition
internationale vient de vaincre le versant nord de l’Annapurna en moins
de 23 heures et 59 minutes, en plein hiver et dans le blizzard, mais
lorsque vous vous intéressez à la composante de cette cordée
multinationale, vous découvrez qu’aucune Algérienne ou Algérien n’en
fait partie. C’est une anomalie dans un pays qui vénère autant tout ce
qui vient d’en haut. C’est même une incongruité ! Au Kenya ou en
Ethiopie, l’altitude naturelle des lieux de naissance, puis
d’entraînement des athlètes de demi et de fond font que ces pays
trustent les titres en athlétisme. Pourquoi alors l’Algérie, pays par
excellence de l’«En Haut» ne perce pas les cimes de l’escalade et de
l’alpinisme mondial ? Nous avons la chance inouïe de bénéficier d’un pic
magique, un sommet de la décision téléphonée, pourquoi n’en
profitons-nous pas pour développer la discipline alpinisme chez nous ?
Je suis sûr que si vous posiez la question au citoyen lambda, dans la
rue, il vous répondrait qu’il aime la grimpette et que l’escalade est
même son lot quotidien. Alors ? Que fait la fédération algérienne
d’escalade et sports associés ? Que fait le ministère des Sports ? Ne me
dites pas qu’eux aussi attendent un ordre téléphoné d’en haut ? Je fume
du thé et je reste éveillé… en bas, le cauchemar continue.
H. L.
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