Le journal Liberté est absent des kiosques ce jeudi 5
décembre. La cause ? L’entrée en grève illimitée des personnels
techniques et assimilés qui revendiquent une revalorisation salariale.
La direction du journal a, en fin de journée, émis une proposition. Elle
n’a pas agréé les grévistes.
Sofiane Aït Iflis - Alger (Le Soir)
Le bras de fer entre la direction du journal et les travailleurs
grévistes, qui agissent sous la bannière de l’UGTA, est donc parti pour
s’étaler dans le temps. La direction du journal, après avoir consulté
durant la journée l’actionnaire principal, le patron du groupe Cevital,
a fait une proposition qui ne semble pas satisfaire les grévistes. «J’ai
informé, à travers une note affichée, que la direction a consenti à
dégager 37% de la masse salariale brute mensuelle en termes
d’augmentations de salaires pour les corps de métiers, ce qui représente
des augmentations de salaires oscillant entre 50 et 70%. L’actionnaire
principal a donné carte blanche pour cette revalorisation. Avec ces
augmentations, nous sommes l’entreprise la plus rémunératrice de la
presse nationale», a expliqué Abrous Outoudert, directeur de publication
de Liberté, joint, hier, par téléphone. Les travailleurs grévistes ne
sont pas satisfaits. Dans une déclaration, la seconde du jour, la
section syndicale UGTA, initiatrice du débrayage, s’est déclarée
insatisfaite. Elle reproche à la direction du journal de ne pas parler
vrai. Selon elle, la grille de salaires a été bel et bien négociée et il
ne restait que sa mise en application. «Les négociations entre le
syndicat et les représentants de l’employeur sont bel et bien finies
depuis le 13 novembre 2013, un ultimatum de 12 jours a été accordé pour
appliquer la grille, suivi d’un préavis de grève de 9 jours», riposte la
section syndicale qui réfute l’argumentaire de la direction qui a
informé, entre autres, d’un fléchissement de 1,32% du chiffre d’affaires
entre 2009 et 2013.
S. A. I.