Régions : Le Soir du Centre
SANTÉ À BOUMERDÈS
Lourd déficit en infrastructures
Lors de sa prochaine visite, attendue dans quelques jours à Boumerdès,
le Premier ministre prendra sûrement note que cette wilaya fait face à
un déficit d’infrastructures lourdes (hôpitaux) pour atteindre la norme
nationale en matière de santé.
Cette norme nationale est d’un lit pour 1 000 habitants. Or, la wilaya
de Boumerdès ne peut mettre actuellement à la disposition de ses malades
que 0,40 lit pour 1 000 habitants. Le directeur de la santé, de la
population et de la réforme hospitalière de la wilaya en question, Tayeb
Mekki, pense que ce retard n’est pas une fatalité. «Avec la construction
des hôpitaux prévus dans le plan quinquennal 2010-2014, nous atteindrons
0,70 lit pour
1 000 habitants et nous espérons rattraper ce retard lors du prochain
plan quinquennal (2015/2019 ndlr).» Pourquoi les statistiques des lits
d’hôpitaux sont importantes ? Du fait que les lits ramènent dans leur
sillage les autres fonctions de la santé –médicales (spécialités),
paramédicales et financements du fonctionnement des infrastructures —
elles restent le meilleur indicateur de la couverture et du
développement de la santé d’une région.
Un plan pour résorber partiellement le manque
Pour la wilaya de Boumerdès, l’Etat a, certes, fourni des efforts,
notamment au lendemain du terrible séisme qui avait ravagé en 2003 la
région, mais beaucoup reste à faire. Au niveau des autorités locales, on
s’y attelle pour combler ces manques grandissants. Jeudi passé, le wali,
Kamel Abbès, a en effet remis, lors d’une cérémonie qui s’est déroulée
au siège de la wilaya, l’ODS (Ordre de service) à l’entreprise italienne
en charge de la construction d’un hôpital de 240 lits. Cet établissement
sera implanté à la sortie est de la ville de Boumerdès. Il coûtera 3,340
milliards de dinars – les équipements médicaux non compris — et sera
probablement fonctionnel dans moins de 3 ans. Cet établissement sera
doté de 8 salles d’opération et tous les équipements qui vont avec. Plus
important, il abritera la nouvelle faculté de médecine qui sera
rattachée à l’université M’hamed-Bougara de Boumerdès.
Pas loin de cet hôpital, le chantier d’un institut de formation
paramédicale de 250 places pédagogiques et 250 places en internat est
également lancé.
Cet institut coûtera à l’Etat 5,5 millions de dinars. «Avec le démarrage
de cette institution, la wilaya comblera à moyen terme le déficit en
agents paramédicaux», estime Mekki. D’ailleurs, nous explique-t-il,
c’est le manque d’agents paramédicaux qui fait que seules 12
polycliniques sur les 35 recensées dans la wilaya fonctionnent en H24.
Pour en revenir aux infrastructures lourdes, en projet ou en
construction, la wilaya s’est vu affecter un hôpital psychiatrique de
120 lits qui est en construction à Boudouaou. En plus du projet de
l’hôpital de la ville de Boumerdès cité plus haut, les autorités locales
demandent le financement nécessaire (première tranche 1,5 milliard) pour
la construction d’un complexe mère/enfant de 80 lits. Comme son nom
l’indique, ce complexe aura à prendre en charge, l’obstétrique, la
gynécologie et la pédiatrie.
Par ailleurs, pour rééquilibrer le nombre de lits d’hôpitaux vers les
agglomérations de l’ouest de la wilaya : axe Boudouaou, Khemis El
Khechna, Ouled Moussa, Ouled Heddadj, Hammadi,… à forte densité
démographique mais dépourvues d’un hôpital, la direction de la santé de
la wilaya a lancé les études pour l’implantation de deux hôpitaux, l’un
à Boudouaou (120 lits) et le second à l’ex-Fondouc (70 lits).
En clair, les autorités de la wilaya attendent un financement plus
important de l’Etat pour combler le retard en matière de lits
d’hôpitaux.
Des normes nationales à rattraper
En plus des déficits dans les secteurs des lits d’hôpitaux, Boumerdès,
dont la population est estimée à 861 578 âmes, enregistre également du
retard dans d’autres domaines : chirurgiens-dentistes : 1 pour 2 945
habitants (norme nationale 1/1 000), un médecin spécialiste pour 2 131
habitants (1/1000) et un généraliste pour 1 218 (1/1 000). Fort
heureusement, il y a bien des secteurs où la situation est en équilibre
pour côtoyer les normes nationales comme les salles de soins, une pour
8 017 habitants alors que la norme est de 1/8 000 et un agent
paramédical pour 509 habitants (1/500). En matière d’infrastructures
intermédiaires, avec ses 35 polycliniques, Boumerdès est probablement
l’une des wilayas les plus dotées : une pour 23 817 habitants alors que
la norme est d’une pour 25 000.
Au niveau des officines de pharmacie, Boumerdès frôle la saturation.
L’implantation est de 1/3 989 alors que l’exigence du secteur est de 1/5
000.
Abachi L.
Aïn Defla
De nombreuses suspensions d’élus et d’administratifs dans les APC
Face au nombre important d’élus et d’administratifs qui se sont mis en
infraction avec l’article 43 du code communal et faisant l’objet de
poursuites judiciaires, suite à des plaintes déposées par
l’administration centrale, on ne peut que s’interroger sur ce phénomène,
qui ne manque pas d’ébrécher, pour le moins, la crédibilité des cellules
de base de l’Etat que sont les Assemblées populaires communales.
Plusieurs mairies sont touchées par des scandales. On cite le cas des
maires de Djelida et de Bir-Ould-Khelifa, qui ont tous deux été
suspendus. A Djelida, en plus du maire, 6 autres fonctionnaires l’ont
été aussi.
A Miliana, des mesures de suspension ont été prononcées à l’encontre de
deux vice-présidents, à El Abadia 1, à El Mapïen 3, à Zeddine 1 et à Aïn
Soltane 1. S’agissant de fonctionnaires dans différentes communes, ce ne
sont pas moins de 20 agents, assurant diverses responsabilités qui,
impliqués dans des infractions, sont aussi suspendus ; et d’après
certains bruits qui courent, la liste n’est pas close pour autant.Une
remarque à noter, c’est que ces élus touchés par ces mesures de
suspension sont issus de différentes formations politiques, mesures qui
ne manqueront pas de porter atteinte aussi aux partis qui les ont
choisis pour les représenter, en principe, dignement.
Questionné à ce sujet, le chef de l’exécutif de la wilaya déclare
assumer toutes ses responsabilités et ne fermer les yeux sur quiconque
qui se permet de détourner les biens ou les deniers publics.
Par ailleurs, il ajoute que «si ces personnes sont reconnues innocentes
des faits qui leur sont reprochés et blanchies par la justice, elles
réintégreront leurs postes et recouvreront leurs droits, parce qu’une
poursuite judiciaire n’est pas une condamnation». Certains se plaisent à
faire courir le bruit que seuls certains représentants de formations
politiques sont ciblés par ces suspensions.
Cependant, cette thèse ne tient pas la route du fait de la diversité des
couleurs politiques des personnes incriminées.
Le wali ajoutera : «Que ceux qui sentent que cette mesure les touche,
n’ont qu’à introduire un pourvoi en cassation auprès de la chambre
administrative territorialement compétente et dans ce cas,
l’administration de tutelle se pliera aux décisions qui seront
prononcées.»
Karim O.
Khemis Miliana
2 individus sous mandat de dépôt pour vol par effraction dans un magasin
Lors d’une patrouille pédestre effectuée par les éléments de la Sûreté
de daïra de Khemis Miliana dans différents quartiers de la ville, les
policiers ont surpris en flagrant délit deux individus, âgés de 19 et 22
ans qui venaient de dévaliser un local commercial sis avenue Bougara, en
plein centre-ville dans la nuit de dimanche à lundi dernier vers 3 h du
matin.
Interpellés et fouillés, les deux malfrats étaient en possession de
couteaux de marque américaine, d’une grosse cisaille servant à fracasser
les cadenas, un PC portable qu’ils venaient de dérober et d’une somme de
5 540 DA.
Les deux individus ont été placés en garde à vue puis déférés au
parquet. Après avoir été entendus par le procureur de la République, ils
ont été placés sous mandat de dépôt en attendant d’être jugés pour vol
qualifié par effraction.
Notons que depuis quelque temps, plusieurs vols de ce type ont été
commis dans plusieurs quartiers. Il a été observé que la tranche horaire
que choisissent les dévaliseurs de locaux commerciaux pour opérer se
situe entre 2h et 5 h du matin, surtout dans les rues mal ou pas du tout
éclairées.
K. O.
Miliana
3 dealers arrêtés et plus de 600 g de kif saisis
Les éléments de la Brigade de recherche et investigation, BRI, de Aïn
Defla viennent de mettre fin aux agissements d’un groupe d’individus qui
s’adonnait au commerce de la drogue dans les milieux de jeunes.
Exploitant une information faisant état d’un commerce de drogue aux
environs des établissements, les policiers ont lancé une enquête qui a
débouché sur l’identification de deux dealers. Après les avoir mis sous
surveillance, les agents de sécurité ont procédé à l’interpellation des
mis en cause en possession de deux lots de drogue pesant 495 g et 146 g
plus une somme de 16 000 DA ainsi que deux armes blanches et un cutter
pour la parcellisation des plaquettes.
Continuant leurs investigations pour remonter la filière, les policiers
ont identifié le fournisseur dont la perquisition du domicile n’a donné
aucun résultat. L’arrestation du troisième mis en cause a permis
d’identifier une autre personne qui se trouve en état de fuite.
Les trois individus ont été déférés au parquet de Miliana. Après avoir
été entendus par le procureur de la République lundi dernier, ils ont
été placés sous mandat de dépôt.
K. O.
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