Le terminal à pétrole du port de Béjaïa a été placé
sous consignation en attendant les résultats des expertises diligentées
pour faire toute la lumière sur les causes de l’explosion d’un oléoduc
survenue mardi dernier lors d’une opération de chargement de pétrole à
bord d’un navire.
«Le chargement des navires n'est pas toutefois totalement arrêté», a
fait savoir au Soir d’Algérie le directeur général de l'Entreprise
portuaire de Béjaïa, Djelloul Achour, qui précise à ce sujet que la
prestation est temporairement assurée à partir du sea-line, une bouée de
chargement se trouvant en rade servant habituellement à ravitailler les
bateaux-citernes de plus de 150 000 tonnes. Il faut rappeler que suite à
l’explosion de l’oléoduc mardi dernier, une importante quantité de
pétrole s’est déversée dans la mer. Une marée noire de plus de 1 000 m2
s’est formée dans le périmètre du sinistre. Aussitôt l’accident survenu
lors de l’opération du chargement d'un navire, le Benbatuta, battant
pavillon maltais, des mesures radicales ont été prises par la direction
du port de Béjaïa qui a suspendu, momentanément, tout mouvement de
bateaux au niveau de l’infrastructure portuaire.
Le plan Orsec a été déclenché, interdisant notamment l’accès aux camions
de transport de gasoil et autres lubrifiants. Des bateaux-citernes, qui
étaient au niveau du port pétrolier, ont été évacués pour éviter
d’éventuels dangers. Les gardes-côtes et la Protection civile sont
immédiatement intervenus par la mise en place d'un barrage flottant, le
confinement de la nappe et son pompage, ainsi que la mise en rade du
bateau.
Le directeur général du port indique que la nappe d'hydrocarbures a été
entièrement pompée lors des interventions des différents services de
secours du port. Parlant de l’origine de l’accident, Achour Djelloul,
directeur général de l’Entreprise portuaire de Béjaïa, a indiqué dans un
entretien téléphonique au Soir d’Algérie que «ni les installations, ni
les infrastructures ou leur maintenance ne sont à mettre en cause».
En réponse à une question sur la date de la levée de la consignation du
terminal à hydrocarbures, le directeur général de l’Enterprise portuaire
de Béjaïa dira que celle-ci interviendra dès la fin de l’enquête, dans
quelques jours. Des experts du Laboratoire des études maritimes (LEM) et
de Sonatrach sont sur le terrain des investigations pour déterminer les
véritables causes du sinistre.
A. Kersani