Le comité de soutien à la candidature d’Ali Benflis
poursuit son forcing au niveau de la wilaya de Bouira. Hier, et pour la
deuxième fois, un autre meeting a été organisé dans la salle des fêtes
de la ville de Sour-El-Ghozlane avec, cette fois-ci, un invité de
marque, en l’occurrence le futur directeur de campagne d’Ali Benflis,
Abdelkader Sallat.
Devant des centaines de personnes de tous âges venues des quatre coins
de la région de Sour-El-Ghozlane, l’ex-ministre de la Justice sous le
gouvernement d’Ali Benflis n’a pas tari d’éloges sur son compagnon de
route qui ont fait ensemble leurs débuts dans le monde de la
magistrature, avant de se voir confier, lorsque Ali Benflis accédera au
poste de chef du gouvernement, le ministère de la Justice et de la
Réforme pénitentiaire. Aussi, lors de son intervention, Abdelkader
Sallat, et après avoir brossé le passé révolutionnaire de la famille des
Benflis qui a perdu huit membres durant la guerre de Libération
nationale dont son père et son frère, s’est attardé sur le parcours
militant et politique d’Ali Benflis. «Vous savez, un homme politique est
un parcours, une personnalité et un programme.
Ali Benflis est de ceux-là», dira sous des applaudissements l’orateur
qui a rappelé le parcours irréprochable de Ali Benflis surtout durant
toutes ces années où il a eu à exercer de hautes fonctions de l’Etat. Il
est parmi les rares personnalités étatiques qui n’ont jamais accepté de
demeures autres que celles qu’elles ont acquises avec leur propre sueur.
Ali Benflis, même quand il était chef du gouvernement, habitait sa
demeure familiale ; jamais il n’avait accepté d’habiter les villas
huppées du Club-des-Pins.
Pour l'intégrité morale du futur candidat à la présidentielle,
Abdelkader Sallat, qui a été à maintes reprises applaudi tellement les
témoignages qu’il livrait venaient du fond de son cœur, dira qu’Ali
Benflis avait démissionné de son poste de ministre de la Justice car il
avait refusé de signer un décret portant création des camps
d’internement de Reggane où le pouvoir de l’époque voulait mettre les
militants de l’ex-FIS sans aucun jugement. Chose que refusera
catégoriquement Ali Benflis qui a préféré quitter son poste que
d’accepter un acte contraire à ses principes et aux principes universels
de la justice qui voudraient que «toute personne est innocente jusqu’à
preuve de sa culpabilité». D’autres faits marquants de la vie politique
d’Ali Benflis ont été également cités comme sa participation à la
création de la première Ligue algérienne des droits de l’Homme, le poste
de secrétaire général du FLN qu’il a assumé avec abnégation, ou encore
celui de chef du gouvernement dont il était à la hauteur, avant
d’arriver aux élections présidentielles d'avril 2004 qui se sont
déroulées dans les conditions que tout le monde sait, puis le silence
qu’Ali Benflis s’était imposé tout en suivant de près l’évolution de la
scène politique nationale et internationale. «Aujourd’hui, dira
Abdelkader Sallat, c’est imprégné de toutes ses expériences que Ali
Benflis, qui a diagnostiqué tous les problèmes qui rongent le pays,
depuis la corruption qui le gangrène aux multiples scandales qui
affectent la crédibilité de l’Etat comme Khalifa et Sonatrach, les
crises multisectorielles qui touchent aussi bien la santé, que
l’éducation ou encore, l’habitat, les travaux publics, l’enseignement
supérieur, etc., a tracé un programme qui répond à toutes les
aspirations du peuple algérien».
«Un programme dont le point nodal sera la justice, la justice ensuite la
justice», dira encore Abdelkader Sallat qui précisera que ce programme
sera rendu public à l’occasion de l’annonce officielle de la candidature
d’Ali Benflis qui aura lieu dans les tout prochains jours, en présence
de la presse nationale et internationale.
«Un programme annonciateur d’un véritable changement et qui se fera avec
un homme intègre et le plus indiqué pour diriger le pays dans la
situation actuelle», dira enfin l’ex-ministre de la Justice qui donnera
rendez-vous aux présents le 18 avril prochain pour fêter la victoire et
crier ensemble Benflis Président !»
Y. Y.