La 4G devrait être proposée aux clients d’Algérie
Télécom (AT) dès ce premier trimestre 2014, a annoncé hier le P-dg de
l’opérateur historique lors des débats qu’il a eu à animer hier au forum
de DK News, M. Azouaou Mehmel.
Le secteur des TIC évolue vite et exige des opérateurs d’être à jour en
matière d’équipements et de services. Or, a-t-il souligné, la
réglementation des marchés publics empêchait son entreprise de faire des
investissements à bien des égards.
Chose qui a été réglée définitivement par l’adoption d’une
réglementation propre à AT. «Nous comptions la lancer (4G, Ndlr) à fin
2013 mais des contraintes administratives nous ont retardés. Maintenant
que tout est tiré au clair au niveau des passations des marchés, des
contrats avec les clients, etc., nous allons la proposer à partir de ce
premier trimestre», a-t-il indiqué. M. Mehmel, qui a rappelé les
investissements passés et la consistance du plan d’action de son
entreprise pour 2014, s’est engagé à œuvrer pour éradiquer les réflexes
administratifs de son entreprise qui doit, a-t-il ajouté, se comporter
comme agent commercial dans sa relation avec ses clients et n’investir
que lorsque c’est rentable.
A ce propos, il a mis en valeur les aides consenties par l’Etat pour
l’aider à faire des extensions de son réseau en fibre optique dans des
régions peu rentables.
«Il y a des investissements qu’une entreprise ne peut assumer seule pour
des raisons de rentabilité. Nous devons nous poser des questions de
savoir à qui nous allons offrir tel ou tel service, pour quel besoin et
à quel prix. D’où l’aide de l’Etat qui nous a accordé un prêt à taux
bonifié», a-t-il noté.
Quant à la 4G, M. Mehmel a précisé qu’elle sera exploitée sur le réseau
sans fil en mode fixe pour connecter les citoyens des régions éloignées
et des entreprises se trouvant loin des zones urbaines. Le P-dg d’AT a
contredit par ailleurs l’argument des opérateurs de téléphonie mobile
qui justifient les tarifs par la cherté de la bande passante que leur
fournit son entreprise.
«Ce n’est pas vrai ! La bande passante est disponible et ses tarifs sont
en baisse. Nous disposons actuellement de 160 gigas bits/seconde et nos
nouveaux équipements nous permettent techniquement de la porter
à 600.
Des pseudo-experts s’autoproclament experts et disent n’importe quoi.
C’est aussi l’argument des incapables qui justifient leur échec en
jetant la pierre sur les autres», a-t-il conclu.
L. H.