Au Front el Moustaqbal, on est serein quant à passer
allègrement l’écueil des paraphes nécessaires à la validation de la
candidature à la présidentielle prochaine de son secrétaire général.
M. Kebci - Alger (Le Soir)
C’est le compte à rebours au sein des états-majors des candidats à la
présidentielle d’avril prochain, la convocation du corps électoral
devant intervenir en fin de semaine. Car, faire part d’une candidature
est une chose et valider celle-ci en est une autre.
Une validation qui passe par la condition, pour tout prétendant à la
magistrature suprême du pays, de la collecte de 60 000 signatures
individuelles, au moins, d’électeurs inscrits sur une liste électorale.
Des signatures qui doivent être recueillies à travers au moins
vingt-cinq wilayas avec le nombre minimal des signatures exigées pour
chacune des wilayas qui ne saurait être inférieur à mille cinq cents.
A défaut, le prétendant se doit de recueillir au moins six cents
signatures individuelles de membres élus d’Assemblée populaire
communale, de wilaya ou parlementaires et réparties au moins à travers
vingt-cinq wilayas, comme le stipule le nouveau code électoral de
janvier 2012.
Des préalables qui ne semblent point constituer un quelconque handicap
insurmontable pour le premier responsable du Front el Moustaqbal qui a
réuni, avant-hier, les coordinateurs de wilaya du parti pour état des
lieux concernant justement l’avancement des préparatifs de sa
candidature. Fort à propos, Abdelaziz Bélaïd considérera ces paraphes
comme une simple formalité tant, dira-t-il, «nous pouvons aisément
honorer les deux conditions simultanément».
«Nous avons actuellement près de 900 élus locaux avec le ralliement de
nombre d’élus qui sont venus se joindre à plus de 700 élus du parti à
l’issue des élections locales du 29 novembre 2012», avancera-t-il, comme
pour signifier, on ne peut plus clairement, que cette question de
signatures aussi bien d’élus que de simples électeurs n’est nullement
une préoccupation pour Bélaïd, sûr et certain d’être de la course
présidentielle en avril prochain.
L’ex-membre du comité central du FLN ne manquera pas d’en vouloir à
certains «intéressés» par le scrutin présidentiel du printemps prochain,
qui hésitent encore à se lancer dans la bataille, eux qui font un point
de fixation sur la candidature ou pas du président de la République.
Une allusion on ne peut plus claire à l’endroit, notamment d’Ali Benflis
dont il a été l’un des partisans à l’occasion de la présidentielle de
2004.
Mais c’était l’époque où Benflis était secrétaire général du FLN,
tiendra à préciser Bélaïd pour signifier que depuis, lui, a rompu les
amarres d’avec le vieux Front pour en créer un tout autre avec ses
structures, ses instances et son propre programme.
Bélaïd qui ne se focalise pas trop sur le spectre de la fraude tant la
«chose» a collé au pays depuis le recouvrement de son indépendance en
1962, affirmera inscrire son combat politique dans la durée, convaincu
que la stratégie de la chaise vide est inefficace.
M. K.