Par Maâmar Farah
Ceux qui, à gauche et à droite, avancent que le Président Bouteflika ne
se présentera pas pour un quatrième mandat, ont certainement leurs
sources. Il y a quelques mois, je faisais cas, moi-même, d'une telle
possibilité, en précisant que l'actuel chef de l'Etat choisirait
probablement Adrar pour une retraite soufie qui l'éloignerait
définitivement des cénacles politiques... J'avais aussi mes sources
!Mais, à voir de plus près l'inquiétude du sérail et l'absence d'un
candidat du consensus capable de fédérer tout ce qui a du poids
politique, militaire, économique et social dans le pays, il semble qu'il
ne reste qu'un seul choix aux décideurs : revoir la Constitution et
aller vers un quatrième mandat qui ne serait qu'un passage obligé vers
le nouveau règne du vice-président, en l'occurrence M. Sellal. Une
candidature directe de ce dernier ne ferait pas l'unanimité, à commencer
chez le FLN. Si Bouteflika ne se présente pas, Belkhadem (voilà pourquoi
il reparaît brusquement !), Ouyahia, Saâdani, Ghoul, et tant d'autres du
même camp, seront libérés pour donner libre cours à leurs ambitions
politiques. Seule la candidature de Bouteflika ferait taire cette
cacophonie et éviter l'implosion de cette coalition si fragile, tout en
assurant la survie du système. Mais l'actuel Président fera comme
d'habitude : il se délectera à compter les rats qui sortiront de leurs
trous avant de faire revenir le chat qui dort en lui...
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