L'ancien Premier ministre israélien Ariel Sharon,
responsable des massacres des deux camps de réfugiés palestiniens de
Sabra et Shatila au Liban en 1982, est décédé hier à l'âge de 85 ans,
ont rapporté les médias israéliens.
Selon ces sources, Ariel Sharon est décédé dans un hôpital près de
Tel-Aviv, après un coma de huit ans à la suite d'une attaque cérébrale
en 2006. Ces fonctions vitales s'étaient détériorées ces derniers jours.
Le nom de Sharon reste étroitement lié aux massacres perpétrés contre la
population palestinienne. Il fut le principal responsable des massacres
commis dans deux camps de réfugiés palestiniens Sabra et Shatila au
Liban en septembre 1982, faisant entre 1 500 et 3 500 morts.
Son incursion en septembre 2000 dans la mosquée d'El Aqsa était à
l'origine de la seconde intifadha à El Qods et dans les territoires
palestiniens occupés, violemment réprimée par les forces d'occupation
israélienne.
C'est sous les ordres d'Ariel Sharon, partisan jusqu'auboutiste de la
colonisation, qu'a été lancée la construction du mur de séparation qui
empiéta sur les terres palestiniennes et sépara les populations
palestiniennes. Ce mur a également servi les projets d'implantation et
d'extension des colonies juives rendant de plus en plus difficile
l'établissement d'un Etat palestinien sur les frontières de juin 1967.
«Ariel Sharon était un criminel, responsable de l'assassinat d'Arafat»,
a déclaré un dirigeant du mouvement palestinien Fatah, Jibril Redjoub.
Le Hamas a quant à lui qualifié de «moment historique», la disparition
de «ce criminel aux mains couvertes de sang palestinien».
(APS)