C’est aujourd’hui que le Parti des travailleurs (PT)
se prononcera sur la question des élections présidentielles. La position
du parti, a précisé hier Louisa Hanoune, résulte des décisions prises
lors du septième congrès du parti et suite à la réunion hier, de la
session du Bureau politique du PT.
F.-Zohra B. - Alger (Le Soir)
Pour la présidente du PT, la question «brûlante» de la
présidentielle sera tranchée selon la décision du congrès et les
recommandations des délégués. Le Bureau politique du Parti des
travailleurs s’est réuni hier à Zeralda, pour sa première session après
la tenue du septième congrès du parti. S’adressant aux cadres de son
parti et aux représentants de la presse nationale, Louisa Hanoune a
déclaré que le PT a étudié longuement la question du prochain
rendez-vous électoral. «Nous prendrons notre décision non pas sur des
bases électoralistes mais plutôt suivant les grands défis qui attendent
le peuple algérien. Ce rendez-vous sera particulièrement sensible et
dangereux, a déclaré Louisa Hanoune notant que le septième congrès
considère l’élection présidentielle concernant tous les Algériens et que
le PT défend en premier lieu la souveraineté nationale. «Nous ne pouvons
rester spectateurs, nous allons assumer nos pleines responsabilités.
Notre parti fera barrage à toutes les tentatives de menaces et de
déstabilisation du pays lors de ces élections et aux interventions
extérieures», a en outre souligné la présidente du PT. Elle assurera
aussi que son parti concrétisera toutes ses décisions politiques. Lors
de son discours, Louisa Hanoune a également abordé la question «des
turbulences» sur le plan social, mettant l’accent sur la montée du
chômage, des difficultés que vivent les travailleurs et les étudiants.
Elle évoquera ainsi l’anarchie dans les universités, les conflits nés
autour du logement social ainsi que les perturbations qui s’accentuent
dans les secteurs de l’éducation et de la santé. La présidente du PT a
aussi dénoncé la baisse du pouvoir d’achat qui, rappelle-t-elle, est
passé à plus de 40 %. «Cette situation démontre l’échec de la politique
commerciale qui, en l’occurrence, n’est pas maîtrisée. Il s’agit aussi
du fait que les questions sociales sont liées à la stabilité du pays.
Il faut donc mettre fin aux problèmes que vit la population», a précisé
Louisa Hanoune. Pour ce qui est de la situation dans la région de
Ghardaïa, la présidente du PT la considère comme un «fort signal
d’alarme», et ce surtout que selon elle, «il n’y a pas de retour à la
normale et que la situation pourrait être exploitée par des parties
occultes pour toucher la stabilité du pays».
F-Z. B.