Actualités : CIRCULATION ROUTIÈRE
Les poids lourds responsables de 20% des accidents


Les poids lourds sont responsables de 20% des accidents de la circulation. Messaoud Tahar Nacer, P-dg de la filiale formation à la SNTR qui impute ce phénomène au manque de formation et de signalisation appelle à accélérer la mise en place du chronotachygraphe.
Salima Akkouche - Alger (Le Soir)
L’intervenant qui s’est exprimé, hier, sur les ondes de la radio nationale Chaîne III estime qu’il faut faire de cet outil un auxiliaire des forces de l’ordre. Messaoud Tahar explique que le chronotatchygraphe qui calcule la distance parcourue par le chauffeur, la vitesse pratiquée, les temps de repos et de conduite, est en quelque sorte la boîte noire qui renseigne sur toute l’activité du chauffeur. «Il faut que la loi définisse les temps de conduite et de repos légal car de nombreux accidents sont causés par la fatigue», a souligné le responsable. L’invité de la rédaction a également dénoncé l’absence de signalisation sur les routes en particulier sur l’autoroute Est-Ouest. «il ya beaucoup de poids lourds, bus et camions, qui roulent sur l’autoroute et parfois avec une absence complète de certaines signalisations et aucune limitation de vitesse, ce n’est pas normal qu’il n’existe aucune limitation de vitesse sur l’autoroute Est-Ouest». Par ailleurs, le même responsable a évoqué le volet de la formation, vers laquelle, dit-il, il faut y aller impérativement pour permettre aux conducteurs de poids lourds de se former.
«Ces formations doivent être complétées par des formations spécialisées car un transporteur de pomme de terre ne doit pas tenir la même conduite que celui qui transporte des matières dangereuses qui nécessitent un tonnage spécifique». Selon lui, le brevet professionnel qui obligerait à un perfectionnement régulier pour les camions, les semi-remorques et les transporteurs en commun dont le poids excède 3,5 tonnes, doit être une exigence. Pourtant, ce brevet, rappelle-t-il, est déjà prévu par la législation en vue de réguler l’activité de transport du poids lourd. Selon l’intervenant, le parc national automobile qui compte 74,55% de camions, 33,70% d’autocars, 63,24% de tracteurs et de 62,70% de remorques qui ont plus de 20 ans d’âge, est «relativement vieux». Faut-il laisser des camions ou des véhicules de transport de personnes qui ont plus de 20 ou 30 d’âge circuler sur nos routes ? S’interroge l’invité de la radio. Selon lui, une réflexion doit être engagée dans ce sens afin de statuer définitivement sur le retrait de certaines tranches d’âges de véhicules, combien même, dit-il, il y a le contrôle technique automobile qui statue sur la fiabilité du fonctionnement de certains organes essentiels de camion. Parlant du phénomène de la surcharge, ce responsable qui appelle à la mise en place de ponts bascules sur les axes routiers les plus importants pour peser les camions, estime qu’il faut être «intraitable avec les transporteurs en commun des voyageurs et procéder automatiquement au retrait des autorisations».
S. A.





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