Actualités : Alors que Belaïz, Hamel et Boustila étaient sur place
Assassinat d’un quatrième Mozabite à Ghardaïa


L’autorité de l’Etat est, cette fois-ci, sérieusement mise au défi, avec l’horrible assassinat, jeudi dernier, d’un quatrième Mozabite. Ce drame a eu lieu vers midi au moment où le ministre de l’Intérieur était en réunion avec les deux premiers responsables de la police et la gendarmerie, au siège de la Wilaya de Ghardaïa.
Mehdi Mehenni - Alger (Le Soir)
Bahadi Bachir Benaïssa, un Mozabite de 40 ans, père de deux enfants, a été horriblement tabassé, puis jeté d’une terrasse, jeudi dernier, au quartier Babaouldjema, par un groupe d’Arabes.
Selon plusieurs sources locales, vers midi, alors que le défunt rentrait chez lui, il a été surpris par un groupe d’individus qui l’ont agressé avec une rare violence, avant de le faire entrer dans une maison et le jeter ensuite d’une terrasse. «C’était pour faire croire qu’il avait commis une violation de domicile et que les assassins n’ont fait que se défendre», expliquent nos sources.
La dépouille de la victime a été transférée à l’hôpital de Ghardaïa et ce n’est que dans la matinée d’hier, vendredi, que le corps a été identifié. «Le visage du défunt était méconnaissable, et il a été identifié par ses parents qui ont reconnu ses vêtements», précisent les mêmes sources.
Ce quatrième assassinat dans la ville de Ghardaïa, et le cinquième avec celui de Grara, intervient au moment où le ministre de l’Intérieur, Tayeb Belaïz, était en réunion avec les deux premiers responsables de la police et la gendarmerie, les généraux majors Abdelghani Hamel et Ahmed Bousteïlla, au siège de la Wilaya de Ghardaïa. C’est aussi le deuxième crime en l’espace de 24h dans le même quartier (Babaouldjema).
Ce quartier de population à majorité mozabite est mitoyen avec celui de Mermed, de population exclusivement arabe. Contacté, Hamou Mesbah, notable mozabite et fédéral du FFS à Ghardaïa, ne comprend pas «comment le ministre de l’Intérieur certifie que les parents des victimes qu’il a rencontrés sont prêts à tout pardonner pour que l’Etat algérien reste debout». A cela, il répond : «Nous ne pouvons pas parler de réconciliation et de pardon tant qu’il y a toujours des victimes et des massacres. Il faut d’abord qu’il y ait des sanctions à l’encontre de tous ceux qui se sont rendus coupables dans ces tragiques évènements.»
M. M.





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