La Fonction publique joue à l’arbitre entre le
ministère de l’Education et les syndicats en grève. L’épineux dossier
des revendications des travailleurs du secteur est passé des mains du
ministre de l’Education à celui de la Fonction publique. C’est le
ministre auprès du Premier ministre chargé de la réforme du secteur
public qui a supervisé la première réunion Fonction publique-Unpef, le
Cnapest a été également reçu, en attendant le Snapest dont la rencontre
est prévue aujourd’hui. La Fonction publique a dit oui à l’une des
revendications phares de l’Unpef.
Nawal Imès - Alger (Le Soir)
Nouveau développement dans le bras de fer qui oppose les syndicats
autonomes du secteur de l’éducation au ministre de tutelle. Sur
instruction du Premier ministre, le dossier est passé des mains du
ministère de l’Education à celui de la Fonction publique.
La médiation entreprise entre les syndicats et le Premier ministère a
abouti à la convocation d’une première réunion qui a regroupé des
représentants de l’Unpef, le ministre auprès du Premier ministre chargé
de la réforme de la Fonction publique, le directeur général de la
Fonction publique et un représentant du ministère de l’Education. C’est
dimanche aux alentours de 16 heures qu’a commencé ladite réunion pour ne
se terminer qu’à 19 heures 30.
Les représentants de l’Unpef étaient hier de nouveau réunis sous la
houlette de la Fonction publique. Une première revendication a déjà fait
l’objet d’un accord entre les deux parties. Désormais, les ensegnants du
primaire, recrutés avant 2011, pourront bénéficier du grade de
professeurs.
Il s’agit selon, Messaoud Amraoui, de la satisfaction d’un «point le
plus important dans les négociations, à savoir le droit de l’enseignant
du cycle primaire à faire valoir ses années d’expérience
professionnelle».
Les négociations se sont poursuivies hier, autour des autres points
toujours en suspens et auxquels le ministère de l’Education avait
l’habitude de répondre qu’ils dépassaient le cadre de ses prérogatives.
Il est attendu que le Snapest soit à son tour reçu aujourd’hui au niveau
de la Fonction publique. Une démarche qui intervient alors que la grève
prend des proportions alarmantes après quatre semaines d’arrêt des cours
dans les trois paliers de l’éducation.
Au-delà du taux de suivi qui fait régulièrement l’objet de polémique, la
perturbation du secteur est bien réelle. Elle a, d’ailleurs, poussé le
ministre de l’Education à envisager le report des examens de fin
d’année.
Le bras de fer entre le ministère de l’Education et les syndicats a pris
une telle proportion qu’il aura finalement fallu l’intervention du
Premier ministre pour tenter de dégeler une situation des plus tendues.
L’initiative prise par le ministre de l’Education la semaine dernière de
réunir les syndicats n’avait abouti à aucun résultat.
Les syndicats qui avaient dénoncé le fond et la forme avaient tous
reconduit leur mouvement de grève pour la quatrième semaine consécutive.
Le ras-le-bol des parents d’élèves n’avait d’égal que leurs craintes de
voir l’année scolaire compromise.
Il aura fallu donc l’intervention du Premier ministre pour que commence
à pointer l’espoir d’un dénouement prochain et d’un retour à la normale.
N. I.