Actualités : Ramtane Lamamra réagit aux accusations marocaines :
«Les frontières sont fermées, les règles doivent être respectées»
Le
ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a répliqué,
hier mardi, aux accusations marocaines ciblant l’armée algérienne
auteure, selon des assertions de la presse du royaume, de tirs contre un
poste frontalier. Lamamra, sans infirmer l’incident, a affirmé que les
«frontières sont fermées» et que, de ce fait, «les règles doivent être
respectées».
Sofiane Aït Iflis - Alger (Le Soir)
Le ministre des Affaires étrangères a eu l’opportunité d’apporter
des précisions aux allégations marocaines en animant, mardi matin, une
conférence de presse conjointe avec son homologue finlandais.
La question lui étant évidemment posée, Lamamra dira que «les règles
internationales sont connues lors de la violation des frontières».
Autrement expliqué, l’armée est autorisée à réagir lorsqu’il y a
transgression de la frontière, lorsque cette dernière est fermée.
La réaction est valable dans les deux sens, d’ailleurs. L’on comprend à
travers la précision de Lamamra qu’il y a eu tentative de franchissement
illégal de la frontière, un franchissement qui peut être un acte de
contrebandiers. Ce que, visiblement, la presse marocaine a entrepris
d’exagérer en évoquant des tirs de l’armée algérienne contre un poste
frontalier marocain. Le ministre des Affaires étrangères a, au
demeurant, démenti que l’accusation soit l’œuvre du ministère marocain
de l’Intérieur. Selon lui, il n’y a pas eu de communiqué du ministère
marocain de l’Intérieur mais qu’il s’agit d’un papier publié par un
journal marocain. Lundi, en effet, plusieurs médias marocains ont
tartiné autour d’une attaque supposée de l’armée algérienne contre un
poste frontalier marocain, évoquant un communiqué du ministre de
l’Intérieur marocain. Pour Lamamra, il s’agit d’une provocation du
Maroc, acculé qu’il est sur le dossier du Sahara Occidental. Les Nations
unies doivent trancher au mois d’avril la question de l’extension de la
prérogative de la Minurso à la surveillance des droits de l’Homme au
Sahara Occidental.
S. A. I.
|