Actualités : Cérémonie du 8 mars
Une célébration sans Bouteflika


La traditionnelle cérémonie du 8 Mars s’est déroulée, sans surprise aucune, en l’absence du président de la République. C’est la première fois que Bouteflika rate ladite réception. Les invités ont dû se contenter d’un discours lu par Mohamed Boughazi. Le Président-candidat lui fera dire qu’il demandait au gouvernement d’ouvrir une réflexion autour de la création d’un fonds d’aide aux femmes divorcées et du durcissement des peines pour les auteurs de harcèlement sexuel.

Nawal Imès - Alger (Le Soir)
Moins de protocole mais toujours autant de monde à la cérémonie organisée à l’occasion de la célébration de la Journée de la femme.
Des femmes de tous bords étaient présentes à l’hôtel El-Aurassi qui, une fois n’est pas coutume, n’a pas vu le président de la République faire son apparition sous les applaudissements des représentantes d’une société civile moribonde. C’est le Premier ministre qui a remplacé Bouteflika à une cérémonie dont la préparation a été confiée à la ministre de la Solidarité. D’emblée, Souad Bendjaballah donnera le ton : elle a tenté de pallier l’absence du Président par un petit discours dans lequel elle dira toute sa reconnaissance à Bouteflika pour «les efforts» fournis en matière de promotion des femmes. Elle laissera place au conseiller du président de la République qui dira au nom de ce dernier que la célébration du 8 Mars cette année intervenait dans un contexte particulier «à la veille d'une échéance électorale majeure et décisive pour notre pays, dans un environnement régional perturbé et marqué par l'incertitude. Chacune et chacun devra se prononcer selon ses convictions, en toute indépendance pour choisir celle ou celui qui devra présider aux destinées de l'Algérie».
Il dira face à une assistance conviée à manger du couscous que le code de la famille était susceptible d’être amélioré, notamment en ce qui concerne la prise en charge matérielle des femmes divorcées.
Le gouvernement a été instruit d’engager une réflexion devant aboutir à la mise en place d’un fonds devant permettre de pallier les défaillances des maris qui ne paieraient pas la pension alimentaire.
Ce même gouvernement est appelé à réfléchir autour de la question du durcissement des peines pour les auteurs de harcèlement sexuel, notamment sur les lieux de travail.
N. I.



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