Les gardes communaux que le pouvoir actuel, élections
présidentielles obligent, essaye de courtiser, en leur annonçant des
augmentations de leurs pensions, ont dénoncé hier, une «énième manœuvre
du pouvoir qui prépare, selon eux, un autre deal avec les terroristes en
leur promettant, contre leur soutien au 4e mandat de Bouteflika, une
amnistie générale».
Une amnistie générale qui mettrait, selon le porte-parole de la
Coordination des gardes communaux, Aliouat Lahlou, dans le même panier
et les terroristes et ceux qui se sont mobilisés pour les combattre et
défendre la République.
Hier, des centaines de gardes communaux de la wilaya de Bouira se sont,
encore une fois, rassemblés devant le siège de la wilaya pour dénoncer
ces manœuvres, mais aussi rappeler leurs exigences qui consistent en une
reconnaissance officielle des sacrifices de cette frange de la société
et un statut digne qui prendrait en charge d’une manière officielle, et
les gardes communaux injustement licenciés, et ceux qui sont partis de
leur propre gré mais surtout les ayants droit comme les veuves et les
orphelins de ceux parmi les gardes communaux qui ont payé de leur vie
leur engagement pour que «vive l’Algérie une et éternelle», dira Aliouat
Lahlou qui rappelle que le problème des gardes communaux est un problème
politique.
«L’Etat doit prendre la décision politique de reconnaître cette frange
de la société, il doit reconnaître ce corps de sécurité créé pour
soutenir les autres corps de sécurité et sauver ensemble la République».
Le porte-parole de la Coordination des gardes communaux annonce des
rassemblements similaires dans plusieurs wilayas du pays pour le
mercredi prochain, pour préparer une marche dans la capitale dans les
tout prochains jours. A la fin de ce rassemblement qui a duré plus d’une
heure, les centaines de gardes communaux présents ont improvisé une
marche le long du boulevard Zighoud-Youcef jusqu’à la nouvelle gare
routière, située à la sortie ouest de Bouira, près de l’autoroute
Est-Ouest. Tout au long de ce parcours de plus d’un kilomètre, les
gardes communaux scandaient les mots d’ordre hostiles au pouvoir tels
que «Pouvoir assassin», «Ulac Smah Ulac», «Non au 4e mandat», «Y en a
marre de ce pouvoir», etc. Les marcheurs se sont dispersés dans le
calme.
Y. Y.