C’est sous la houlette du Mouvement des citoyens
libres (MCL) que se sont réunis hier à Oran, près de 16 partis
politiques, pour annoncer leur soutien au candidat à la présidentielle
de 2014, M. Ali Benflis. La rencontre a débuté par deux slogans qui
revenaient en boucle «Non au 4e mandat» et «Benflis président».
Prenant la parole, le coordinateur de la région ouest du MCL, M. Benarba
Mahfoud, a tenu à exprimer sa colère face aux propos insultants qu’a
tenus Amara Benyounès ; «honte à lui, il a dit que soient maudits ceux
qui sont contre nous, et nous, nous lui disons toute l’Algérie est
contre vous ! Quant à Ould Abbas qui a traité ceux qui sont contre le 4e
mandat de dictateurs, nous lui disons c’est vous les dictateurs et nous
les démocrates».
Prenant la parole, un membre du comité de soutien d’Ali Benflis à Oran,
s’est dit navré de constater que tout le gouvernement s’est transformé
en comité de soutien pour le 4e mandat. «Bouteflika est malade, il
restera l’un des symboles de ce pays, qu’il s’écarte et finisse ses
jours au repos. Il faut un vote de conscience, et je vous assure, on
peut surprendre le jour du scrutin».
L’intervenante conclut sa prise de parole en exhortant tous les partis
politiques qui soutiennent Benflis, à s’adresser à l’ancien président de
la République M. Liamine Zeroual, afin qu’il se prononce sur la question
des enjeux de ces élections présidentielles.
Les chefs de partis, qui étaient présents et qui ont apporté leurs voix
au candidat Ali Benflis, se sont tous accordés à dire que l’heure est à
la prise de conscience du peuple qui doit peser dans ces élections et
choisir le candidat qui convient et que ce candidat soit en bonne santé.
Car, disent-ils, «celui qu’ils veulent élire est malade et ce n’est
sûrement pas lui qui gère le pays mais ce sont ceux qui sont derrière
lui, d’où d’ailleurs les deux dernières nominations : Ouyahia-Belkhadem».
La fraude ne semble pas constituer un frein pour ces partis, qui se
disent prêts à défendre leur candidat et ses voix jusqu’au bout et avec
de grandes précautions.
Amel Bentolba