Abdallah Djaballah, est venu à Mila défendre la cause
du mouvement des boycotteurs des élections présidentielles du 17 avril
prochain, devant un parterre de militants, sympathisants et autres
curieux venus l’entendre.
«L’Algérie est plus menacée que jamais, dans son unité nationale et son
intégrité territoriale, par ceux-là mêmes qui prétendent la protéger et
la défendre contre une quelconque menace ! En piétinant la Constitution
et toutes les lois de la République, en humiliant et en spoliant le
peuple en le prenant en otage par tous les subterfuges imaginables, ne
sont-ils pas en train de le pousser à l’extrême ? Soit ! Supposant qu’un
danger extérieur quelconque se fomente à nos frontières et qu’il est,
plus que jamais, urgent de se serrer les coudes, n’est-il pas judicieux
de laisser le peuple choisir par lui-même celui qu’il considère le plus
apte pour ce défi ? La cour de Bouteflika et les laudateurs de tous
bords prétendent et reconnaissent que le président-candidat est certes
fatigué mais son esprit fonctionne mieux que celui de la plupart d’entre
nous ! Nous leur disons que l’Algérie a besoin, plus que jamais, d’un
président sain de corps et d’esprit, un homme apte physiquement et
mentalement et en possession de toutes ses facultés, pour ne parler que
de ce volet-là, devenu sujet à débat dans l’état actuel des choses en
Algérie, et c’est malheureux d’en arriver là !» Telles sont les grandes
lignes de l’intervention du président du Front pour la justice et le
développement (FJD) Abdallah Djaballah, qui est venu défendre la cause
du mouvement des boycotteurs des élections présidentielles du 17 avril
prochain, devant un parterre de militants, sympathisants et autres
curieux venus l’entendre. Dans son intervention, le président du FJD a
mis l’accent sur toutes les dérives constatées dans tous les vecteurs de
la société, l’incompatibilité de la loi fondamentale qui régit le pays,
les dérapages et les fuites en avant qui caractérisent les tenants du
pouvoir et leur entêtement à mener le pays vers des lendemains porteurs
de grandes incertitudes et de préjudices incalculables. Non à une
gestion, par procuration, du pays – Non au piétinement de la
Constitution – Non à des élections qui consacrent le fait accompli, la
fraude et la médiocrité, etc. Autant de slogans qui appuient le discours
du président du parti, ornent sur des banderoles, les quatre coins de la
salle.
«L’Algérie est à la croisée des chemins et des risques fortement
préjudiciables la guettent si jamais elle rate le virage qu’elle entame,
elle a donc besoin, pour ce faire, de ses enfants de tous bords afin de
la mener à bon port», poursuit Abdallah Djaballah, qui estime que «le
pays a besoin d’une véritable refondation, que ce soit sur le plan de
ses dirigeants ou de sa loi fondamentale qui a, de tout temps, été
défaillante et c’est prémédité, afin de permettre aux dirigeants en
place, de manœuvrer toujours dans le sens qui arrange l’intérêt du
groupe ou clan au pouvoir, et ce n’est sûrement pas de cette façon qu’on
aboutira à un Etat de droit et de justice».
Djaballah a fait une rétrospective sur les 50 années d’indépendance de
l’Algérie, il a mis le doigt sur tous les points noirs et les
agissements néfastes des uns et des autres, il a fait une multitude de
propositions à même de contribuer à des lendemains meilleurs pour ce
peuple qui mérite respect et considération.
A. M’haïmoud