Actualités : ABDELKADER SALLAT, DIRECTEUR DE CAMPAGNE DE BENFLIS :
«Il ne s’agit pas de réhabiliter le parti dissous»


«Il est impossible pour lui de revenir sur une décision définitive de justice portant dissolution de l’ex-FIS», estime le directeur de campagne du candidat Ali Benflis.

M. Kebci - Alger (Le Soir)
Abdelkader Sallat est assez longuement revenu hier au Forum du quotidien El Moudjahid, dont il était l’invité, sur cette question de réhabilitation de l’ex-FIS.
«Aucune invitation n’a été lancée pour le rejoindre. Il a un programme dont l’un des principaux points, la réconciliation nationale», a-t-il affirmé d’emblée, excluant tout retour sur la scène politique des «gens impliqués dans les violences et ayant les mains tachées de sang». Ce qui n’est pas le cas de la base militante du parti dissous, «une réalité que personne ne peut nier», selon Sallat pour qui et pour peu que ceux-ci s’insèrent dans le jeu politique en respectant ses règles, dans le cadre du dialogue national large, qui n’exclut personne et auquel Benflis appelle pour aboutir à un consensus national, «ces gens sont les bienvenus». Car, estime encore Sallat, «il ne suffit pas de dire que le FIS est dissous».
Et de juger nécessaire d’«approfondir la loi portant réconciliation nationale», pour, dit-il, «honorer des engagements de l’Etat, sans trop s’y étaler. Ceci tout en tenant à préciser que «Benflis prend acte de toutes les phases de cette politique de réconciliation nationale». Sallat s’interroge sur le courroux que cette proposition aurait suscité parmi l’Organisation nationale des victimes du terrorisme. «Je ne pense pas qu’ils soient lésés avant que le dialogue national ne soit engagé», affirme-t-il.
Sur un autre chapitre, le directeur de campagne de Benflis avoue ne pas saisir la période de transition émise par certains. «Tout dépend du contenu que l’on veut lui conférer, gel des institutions ? Nous, nous voulons une transition générationnelle. Une nouvelle légitimité qui prenne le relais avec comme viatiques le mérite, la compétence et l’intégrité», déclare Sallat pour qui il est préférable «d’aller crescendo vers l’ère de la modernité». Et de lâcher, sentencieux : «Nous sommes contre l’arrêt du processus électoral car le changement doit émaner des urnes.»
Aussi, le candidat Benflis s’engage à abroger, s’il est élu, le 17 avril prochain, la décision d’interdiction des marches dans la capitale. Une décision que bien des détracteurs n’hésitent pas à lui rappeler pour en être l’auteur, le concerné ayant été à cette époque en 2001, chef de gouvernement. Ceci, non sans que Sallat ne tienne à préciser que cette décision, par ailleurs, entérinée en plein Conseil du gouvernement avec l’aval du président de la République, a été prise «suite à des rapports des services de sécurité liés à de funestes projets d’attentats à la bombe dans la capitale».
Le représentant de l’ancien chef de gouvernement a estimé que Benflis est loin de faire dans le discours à la carte. «Notre candidat a un programme dont il décline une partie à l’occasion de chaque meeting, non sans omettre de relever qu’il est le «seul candidat à faire les 48 wilayas du pays».
M. K.





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