Actualités : RASSEMBLEMENT DU MOUVEMENT BARAKAT A ANNABA
«La stabilité, c’est le libre choix du peuple»


Le mouvement Barakat a réussi, jeudi à Annaba, à exprimer son opposition au quatrième mandat pour Bouteflika, au processus électoral en cours, tout en appelant au départ du système politique en place depuis 52 ans.
Le rassemblement s’est tenu comme prévu vers 11h devant le théâtre régional Azzedine Medjoubi. Il a rassemblé une cinquantaine de militants du mouvement de Annaba mais aussi des représentants des wilayas de Guelma, Skikda et Souk Ahras, venus spécialement pour prendre part à cette protestation.
Le petit groupe de Souk Ahras était conduit par le fils d’un ancien dirigeant scout de la ville, aujourd’hui disparu. Ce dernier avait parmi ses boy-scouts l’un des futurs précurseurs du 1er Novembre 1954 et premier martyr de cette Révolution, Badji Mokhtar en l’occurrence.
Installés sur les escaliers de l’entrée principale du théâtre, dominant le mythique cours de la Révolution, les militants du mouvement Barakat brandissaient des pancartes sur lesquelles étaient écrits des slogans contre le quatrième mandat, l’arrêt du processus électoral des présidentielles et le départ de l’actuelle équipe au pouvoir. Écrits sur les pancartes ou scandés, les slogans et autres mots d’ordre qu’ils ne cessaient de crier à l’adresse des centaines de personnes qui se sont massées sur l’esplanade du cours faisant face au théâtre étaient : «4e mandat égal instabilité». «Ni Oujda ni DRS». «L’Algérie n’est pas une monarchie». «Pour un Etat de droit». «Y’en marre de ce pouvoir». «Ayna el karama ouel izza». «Djazaïr hora dimocratia». «Non à la hogra». «Le pays est gangréné par la corruption». «Barakat, Barakat min essariqate». Les deux animateurs du mouvement, haranguant la foule qui grossissait au fil des minutes pour représenter près d’un millier de personnes, lui ont signifié clairement que ce combat pacifique est sien «il nous concerne tous. L’ensemble du peuple algérien est appelé aujourd’hui à exprimer son refus de cette mascarade. Les tenants du système nous ont confisqué nos rêves. Sans travail, sans logement, que reste-t-il aux jeunes de ce pays ? Sinon l’aventure de la harga avec toutes ses conséquences. Ils veulent nous imposer une personne malade, à qui nous souhaitons un rétablissement ; incapable de diriger le pays notamment dans cette phase cruciale où ses frontières sont cernées par des conflits menaçant son devenir».
Abordant la stabilité du pays, terme stratégique dans la campagne du président-candidat, les animateurs du mouvement Barakat de Annaba estiment que «la stabilité c’est d’abord le libre choix du peuple. C’est la démocratie et non la confiscation de la volonté populaire à travers le trafic des urnes par ce système. La fitna est aussi provoquée par ceux qui insultent le peuple», ont-ils précisé.
En force, les policiers qui n’ont pas eu à intervenir, surveillaient le déroulement de la protesta à travers un cordon qu’ils ont formé entre les militants de Barakat et la chaussée séparant l’esplanade où se trouvait la foule de curieux.
Près d’une heure après son début, le rassemblement de Annaba s’est dispersé dans le calme.
A. Bouacha





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