La sortie
médiatique du Président-candidat n’a pas laissé indifférent Fawzi
Rebaïne. Le président de AHD 54 s’est dit hier indigné, estimant que
l’amalgame entre le Président et le candidat avait été sciemment
entretenu. Il répliquera que les menaces de Bouteflika ne lui faisaient
pas peur et que rien ne l’empêchera de dénoncer la fraude.
Nawal Imès - Alger (Le Soir)
C’est un candidat satisfait de la campagne électorale qu’il a menée
en tant que militant qui animait hier une conférence de presse. Fawzi
Rebaïne en profitera pour commenter les propos tenus la veille par le
Président-candidat.
Ni la forme, ni le fond ne sont du goût de Rebaïne qui considère qu’il
était inconcevable qu’il profite de son poste pour menacer un candidat
auquel le droit de réponse ne sera certainement pas garanti. Pour
Rebaïne, les menaces en question n’auront aucun effet, sur lui du moins,
car, dit-il, rien ne l’empêchera de dénoncer avec force la fraude
électorale.
Au dernier jour de la campagne électorale, le candidat de Ahd54 a dressé
un bilan de ces trois semaines de campagne qu’il dit avoir menée avec
très peu de moyens, se déplaçant à bord du véhicule du parti et allant à
la rencontre des citoyens sans avoir à les déplacer par bus des wilayas
limitrophes.
Rebaïne dénonce néanmoins ceux qui ont utilisé l’argent sale et usé des
moyens de l’Etat pour faire campagne sans compter le staff
gouvernemental qui a pris part à la campagne face au silence des deux
commissions censées veiller au bon déroulement du processus électoral.
La présence d’observateurs étrangers n’est nullement considérée comme un
gage de transparence.
L’absence des observateurs de l’Union européenne, dit-il, est d’ailleurs
une preuve que les conditions ne sont pas réunies pour la tenue
d’élections dans les règles.
N. I.