Actualités : TRANSITION DÉMOCRATIQUE
La conférence nationale fixée pour les 17 et 18 mai
La Coordination
nationale pour le boycott de l’élection présidentielle du 17 avril,
rebaptisée Coordination pour les libertés et la transition démocratique,
lors de sa réunion du 22 avril, compte réunir sa conférence nationale
les 17 et 18 mai prochain à Alger. Elle a devant elle une semaine encore
pour parachever les consultations avec les partis et personnalités
nationales.
Sofiane Aït Iflis - Alger (Le Soir) - Les consultations ont déjà
concerné deux anciens chefs de gouvernement, Sid Ahmed Ghozali et
Mouloud Hamrouche, qui ne gardent pas d’atomes crochus avec le système
version Bouteflika. La Coordination pour les libertés et la transition
démocratique partage en commun avec ces deux personnalités l’idée d’une
transition, laquelle devant se cristalliser dans le dépassement du
système parvenu à l’impasse. Sid Ahmed Ghozali et, notamment ,Mouloud
Hamrouche ont eu l’occasion d’appeler à une transition. Une idée qui a
fait des émules y compris parmi les personnalités et partis, Louisa
Hanoune exceptée, qui ont pris part au scrutin présidentiel. L’ancien
chef de gouvernement Ali Benflis, qui a décidé de rompre les amarres
avec le FLN et enfourcher une nouvelle aventure partisane, est également
acquis à l’idée de la transition. Il sera, au demeurant, approché par la
Coordination pour les libertés et la transition démocratiques. La
consultation est prévue pour la semaine prochaine. La Coordination pour
les libertés et la transition démocratique souhaite réunir le maximum de
participants à la conférence nationale. Ses animateurs disent et
répètent que la conférence est un espace ouvert, pour peu que les
prétendants à la contribution, en termes d’actes et de réflexion, à la
transition acceptent les minima que sont la démocratie et la république.
Le pouvoir est-il concerné par cette offre de dialogue élargi en vue de
la transition ? «S’il considère, de son côté, qu’il faille aller vers la
transition, les portes de la conférence sont ouvertes», a estimé le
président du RCD, Mohcine Belabbas. Peu sûr, cependant, que le pouvoir
accepte la perspective d’une transition dans les termes que propose la
Coordination pour les libertés et la transition démocratiques. Ceci pour
une raison très simple : s’il accepte de s’inscrire dans cette démarche
pour la transition, ce sera de sa part un aveu de l’échec du système
qu’il a façonné tout au long des 15 années de règne de Bouteflika. Or,
tel qu’il est donné de constater, le pouvoir est sur une attitude tout
autre, foncièrement opposée à celle qu’adopte l’opposition qui
ferraille, elle, à changer le système. Le pouvoir, on l’aura vu et
vérifié avec l’élection du 17 avril, travaille au maintien et au
renforcement du système. Mais la transition démocratique n’est pas
assujettie à l’implication de la démarche initiée par les partis et les
personnalités de l’opposition. Les résolutions de la conférence
nationale serviront de socle aux actions futures de la Coordination qui
compte exercer la pression afin d’imposer le changement.
S. A. I.
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