Contribution : QUATRIÈME MANDAT
Le peuple des miracles


Par Nour-Eddine Boukrouh
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«Un corps est une coopérative de cellules qui doivent s’entendre pour survivre. Une société est une coopérative d’individus qui doivent faire de même.» (Richard Dawkins) Si nous étions vraiment le «peuple des miracles» que voulait nous faire croire Abassi Madani au temps où il se préparait devenir le premier calife du premier Etat islamique en Algérie, il ne serait pas aujourd’hui en train de se dessécher au Qatar. Se prévalant tacitement d’un entregent avec Allah, il promettait le paradis aux électeurs en contrepartie de leur vote en faveur du FIS. La morale de l’histoire est que Dieu lui a fait goûter l’enfer de la prison pendant une décennie et les affres de l’exil pendant une autre, tandis que le peuple des miracles», lui, a eu droit à une ère de terrorisme dont il n’est pas près de sortir puisqu’un nombre important de nos soldats est tombé cette semaine sous ses balles. Il en va ainsi des promesses qui n’engagent que ceux qui y croient. Aujourd’hui, Benflis ne peut pas évoquer le peuple algérien» sans lui accoler machinalement le qualificatif de «âdhim» grand). S’il était si «grand» que ça, pourquoi n’a-t-il pas soutenu sa «juste» cause s’est soit abstenu soit a voté en faveur de Bouteflika ? Même si le taux de participation n’avait été que de 10%, et que Benflis avait gagné l’élection sans la fraude, pourquoi accepterait-il un 4e mandat usurpé ? Et pourquoi s’est-il résigné à mettre à sa tête un président d’occasion au lieu d’un président neuf ? Finalement, seul Bouteflika, à qui il est arrivé de donner au peuple du «wa ma adraka ma châab al-djazaïri !» (l’incomparable peuple algérien !), quand il pouvait encore parler, aura réussi à passer entre les gouttes. C’est peut-être parce qu’il les distancés d’une tonalité puisée à même Coran («wa ma adraka») que lui est au pouvoir et eux dans la mouise. Nous savons de quand date cette formule démagogique : des premiers jours qui ont suivi l’Indépendance, quand le slogan «Un seul héros, le peuple !» fut consacré pour verser en entier le mérite de la Révolution du 1er Novembre au compte d’une société anonyme afin de ne pas avoir à le répartir entre les sociétaires de la SNC (société en nom collectif) qui s’entredéchiraient pour s’emparer de la gérance. Il ne fallait pas qu’il y ait un ou plusieurs héros vivants, sinon c’est de droit que la gérance leur serait revenue. Le peuple n’étant pas un individu pouvant prétendre la direction du pays, le consensus se réalisa sur l’astuce : tresser des couronnes aux martyrs qui ne gênaient plus personne rendre un vibrant hommage aux héros virtuels symbolisés par le «soldat inconnu ». Cela arrangeait bien les affaires des prétendants dont beaucoup étaient de véritables soldats inconnus, vivants et décidés le rester… au pouvoir. Dans la suite des temps, l’usage immodéré en fit une figure de style, le moment le plus intense dans un discours, celui où le peuple mélomane et l’esprit du douar mythomane se sentent brusquement élevés, soulevés, propulsés dans les cieux comme le Prophète lors de sa miraculeuse ascension (al-isra-wa-l-mi’râj). C’est à ce langage poétique, facile et irrationnel, qu’on reconnaît les démagogues, ceux qui flattent le peuple comme le renard de Jean de La Fontaine flattait le corbeau pour le délester de son fromage. Il faut arrêter avec ces méthodes datant d’une autre époque, avec ce langage débilitant pour indigènes analphabètes, car un «grand peuple» n’a pas besoin de discours élogieux ou de leaders providentiels, il se suffit à lui-même et de sa réalité. Sa grandeur est attestée par sa puissance rayonnante dans le monde, par son classement dans l’excellence internationale, par ses musées et ses panthéons où dorment ses centaines de penseurs, d’inventeurs, de grands chefs d’Etat et de généraux depuis l’Antiquité. Ses dirigeants sont élus pour faire du chiffre et ne discourent, avec mesure et sobriété, que lorsqu’ils doivent rendre compte de leurs actes de gestion. Il sera toujours temps de nous congratuler, de glorifier notre peuple et de le porter aux nues quand il le méritera, quand il ne sera plus parmi les derniers dans les classements mondiaux mais parmi les premiers, quand il ne sera plus la risée du monde mais parmi les peuples admirés pour ce qu’ils font tous les jours et depuis toujours sans interruption et non pour ce qu’ont fait leurs parents et grands-parents il y a plus d’un demi-siècle pour sortir de 132 ans d’indigénat. Nous, nous l’avons oublié tellement notre tête a été tournée par le vertige du nombrilisme mais eux ne nous voient que comme d’anciens colonisés, d’anciens pauvres, de faux riches et un futur pays en voie de sous-développement économique et mental. Vous croyez sérieusement qu’on les a éblouis avec notre dernière trouvaille géniale, le 4e mandat, et qu’on va être mieux considérés dans le concert des nations ? Ceux qui ont félicité Bouteflika pour sa «victoire» et le peuple pour sa «sagesse» l’ont fait parce qu’ils ont besoin de nos réserves de change pour donner du travail à quelques-unes de leurs entreprises, et de notre coopération sécuritaire pour qu’on garde nos harraga chez nous, qu’on ne leur exporte pas de nouveaux terroristes, et qu’on les renseigne sur ceux qu’ils recherchent. Le 4e mandat a été pour moi l’occasion de sonder les profondeurs morales de notre nation à travers les échanges avec les lecteurs qui m’écrivent, me permettant quelquefois d’ajuster mes sujets. Il en est parmi eux qui ont été gagnés par un certain pessimisme, voire la démoralisation du fait de mes retours incessants à notre passé et de mes jugements qui leur ont laissé l’impression que nous sommes pris dans les rets d’une fatalité historique et qu’il n’y a rien à faire pour s’en désempêtrer, c’est-à-dire redresser nos idées et nos comportements pour modifier le cours de notre histoire. Le fait que je retourne inlassablement au passé ne procède pas d’une obsession mais découle d’une nécessité pédagogique. En faisant dans mes écrits anciens et actuels le lien entre notre histoire présente et notre histoire passée, je veux montrer que ce sont les causes à l’origine de la colonisation qui sont à l’origine du sous-développement, du despotisme et de notre «encanaillement» par le régime qui nous gouverne. Le passé n’est pas une séquence temporelle détachée de notre présent, une époque révolue comme le paléolithique. Dans le temps, l’esprit du douar n’occupe pas un moment particulier, il n’a pas été rangé sur une étagère entre notre patrimoine folklorique et celui anthropologique, près d’un vestige de «l’Homme de Mechta Larbi» ou d’une dent de «l’Homme de Tizi Ghennif». Il reste notre horizon, il est devant nous comme une possibilité d’avenir et de ressourcement, comme une valeur refuge. Le douar et la dechra ne sont pas des embryons de villages éparpillés dans des endroits oubliés de la civilisation ; c’est notre univers culturel et social où que nous soyons et où que nous allions, même à l’étranger. Ce ne sont pas des lieux fixes mais des campements, des configurations mentales qui surgissent là où s’attroupent deux Algériens ou plus. Les Algériens de jadis dont les idées et les perspectives étaient bornées par les limites de leur dechra ne voyaient pas ce qu’ils avaient en commun ou pouvaient partager avec les habitants de dechras lointaines, dans les directions des autres points cardinaux. Ils sont morts et leurs ossements réduits en poussière mais leurs représentations mentales, leur façon de penser et d’agir sont passées dans notre héritage génétique, socioculturel et politique. Nous sommes leurs descendants, leurs héritiers, leurs continuateurs et parfois leurs clones dans le bon et le mauvais, le juste et le faux. De la même façon l’avenir sera la projection du présent, des idées que nous portons et que nous transmettrons à nos enfants par le jeu de la mécanique génétique et socioculturelle. Aujourd’hui, Ghardaïa brûle et la Kabylie s’enflamme sans que les autres régions du pays voient en quoi elles seraient concernées par «leurs» problèmes. Pour elles, ces évènements lointains se déroulent chez d’autres peuples et ne concernent qu’eux. Jusqu’à ce que les flammes se mettent à leur lécher les pieds un matin. Notre peuple est dans une large mesure crédule, sentimental, émotionnel, irrationnel. En témoignent le retour à la médecine religieuse entre hidjama et roqya, la floraison inconnue depuis l’Indépendance de daiya, chouyoukh et oulama, la religiosité primaire affichée dans les apparences, les propos et l’habillement, la prédominance des partis islamistes dans le paysage politique et des zaouïas dans les associations de la société civile… Ce peuple, dans de larges proportions, cherche à croire et non à exercer sa raison et son sens critique. Pis encore, il cherche qui l’en débarrasser, d’où le succès populaire de cheikh Chemsou et de ses homologues qui pontifient sur les chaînes TV privées et publiques où ils «font de l’audimat» selon ce que m’a confié le directeur de l’une d’elles. Un tel peuple ne ressemble pas à l’idée qu’on peut se faire d’un «peuple des miracles», mais à celui d’une cour des miracles. Ce directeur rejoint les démagogues politiques qui, au lieu de tenir un langage de vérité et de réalisme à leurs concitoyens pour les inciter à aller dans la direction du progrès et de la citoyenneté, cherchent ce qui est exploitable commercialement ou électoralement en eux pour en tirer profit. Comme faisait autrefois Djouha en courant de douar en dechra. L’élite ne se met pas en tête du convoi pour éclairer sa route et le guider dans le bon sens, elle le suit à l’arrière en chantant ses «vertus». Quand ils regardent un film comme Carnaval fi dechra ou le Clandestin, nos compatriotes de toutes les couches sociales rient de bon cœur en croyant rire de fictions parsemées de gags dus à l’imagination d’un metteur en scène talentueux alors qu’en fait ils rient de notre réalité mentale, culturelle, sociale et politique projetée au cinéma. Ils la connaissent cette réalité mais n’en rient que quand elle est montrée à l’écran et regardée par tout le monde ensemble. J’ai toujours pensé que certains de nos acteurs n’en étaient pas, qu’ils n’avaient pas besoin d’être formés dans des instituts et qu’il leur suffit d’être filmés tels quels. Peut-on concevoir Othmane Ariouat autrement qu’on le voit à l’écran ? D’ailleurs il n’était pas dans son élément dans le film sur Bouamama où il était aux antipodes des rôles qui lui collent à la peau et lui vont si bien. On peut citer d’autres acteurs, comme Rouiched. Ce qui les distingue des autres Algériens, c’est que ces derniers ne sont pas payés pour être filmés.
Et les personnages qui ont animé la campagne du 4e mandat, ils n’auraient pas été à leur place aux côtés de Ariouat, Salah et les autres ? Une petite anecdote parmi des dizaines d’autres que je pourrai rapporter : un jour, en Suisse, je me rendais d’une ville à une autre au cours d’une mission et j’étais conduit par un chauffeur de notre ambassade, un compatriote aux apparences de gentleman genevois, très bien mis de sa personne et extrêmement affable. Comme le voyage était long, on papotait de tout et de rien, en frères. A un moment, il eut des trémolos dans la voix préludant à des larmes imminentes et j’en fus intrigué et ému à la fois. On discutait à trois, le troisième étant mon chargé de protocole, assis à l’arrière, et c’est lui qui, touché et entraîné par l’émotion, me devança pour demander à notre compagnon les raisons de son brusque affaissement moral. Il répondit que cela faisait plusieurs mois qu’il n’était pas rentré chez lui et que nos échanges l’avaient noyé dans la nostalgie du pays. Je pensai intérieurement que c’était à cause de sa famille. Eh bien non ! Ce qu’il lui manquait, à notre sympathique ami, selon ses propres mots, c’était le «houl», la «fawda», les odeurs de son quartier, le «naturel» de nos compatriotes… Il en avait assez de Genève, de la Suisse et des Helvètes, de leur organisation silencieuse et pointilleuse, du fait qu’il ne se produisait jamais rien d’imprévu, que tout le monde parlait à voix basse, que tout était nickel et qu’il fallait l’être soi-même constamment et partout. Pendant que mes deux compagnons, étreints par l’émotion, communiaient dans la tristesse, j’éclatai d’un rire homérique qui les stupéfia. Je ne pouvais pas les rejoindre dans leurs lamentations, ni eux dans mon fou-rire. A certains égards, nous ressemblons aux séropositifs qui portent un virus à l’état latent. Nous portons le virus du «carnaval fi dechra» qui ne s’active que lorsqu’on est entre nous, ici ou à l’extérieur. Lorsque nous sommes en pays étranger il s’endort miraculeusement, mais, à la première rencontre «hna fi hna», il se réactive et devient virulent. Que ceux qui prennent souvent l’avion pour l’étranger se remémorent leur parcours au retour : ils sont dans un aéroport international au milieu de milliers de gens de toutes les races et de toutes les couleurs. Séparément, chaque Algérien passe inaperçu dans la multitude bigarrée, ordonnée, calme et polie. Mais au fur et à mesure que s’approche l’heure d’embarquer et qu’ils se dirigent vers la salle d’embarquement, le brouhaha augmente, les gens se relâchent, le désordre commence et l’embarquement se fait souvent dans la confusion. Une fois à l’intérieur de l’avion, il est rare qu’il n’arrive pas quelque chose, ou que quelqu’un ne se distingue pas par une incongruité. Parmi nos compatriotes, il y a toujours des émigrés qui ont passé des décennies en Europe sans être changés dans leurs apparences ou leur façon de parler. Au terme du voyage, on débarque. Là tout le monde respire en même temps l’air du pays et on devient alors complètement soi-même : on veut passer avant les autres, n’hésite pas à en bousculer quelques-uns, crie à tue-tête, écrase un pied avec un charriot chargé de monstrueux bagages, et les premiers esclandres éclatent aux abords des guichets de la PAF… Il y a une dizaine d’années, ou même moins, on ne disposait pas d’instruments rapides nous permettant de prendre sur le vif le pouls de la société, de l’écouter, la voir et lire ses réactions à chaud dans les commentaires laissés au bas d’un article ou d’une information. Aujourd’hui, et grâce à un vrai «peuple des miracles», les Américains, qui nous ont ouvert les autoroutes de l’information, d’internet et des réseaux sociaux, nous le pouvons et en profitons. Je me souviens du discours de Clinton le jour où il a fait cadeau à l’humanité de cette technologie. Quels cadeaux en dehors de l’immigration illégale et du terrorisme avons-nous fait, nous autres faux «peuple des miracles», à l’humanité ? Il faut ajouter à ces moyens de communication, de sondage et de mesure l’arrivée tardive des chaînes d’information privées algériennes qui nous donnent l’opportunité de scruter les mouvements de notre société, de mesurer son niveau de réflexion et de prise de conscience, d’entendre ses critiques et de détecter ses failles. Depuis qu’elles ont été créées, elles sont devenues des mines d’information pour l’analyste, le sociologue, le psychologue, le politologue, etc. On entend tous les jours et à tout propos les citoyens s’exprimer, se plaindre, dénoncer, menacer… La réalité est montrée dans sa nudité, on invite sur les plateaux des universitaires, des hommes et des femmes politiques, et nous avons toute latitude de distinguer le sincère du bonimenteur, l’esprit bien construit du hâbleur, l’homme ou la femme de culture du «khallat » et de la «khallata». Parfois on est étonné de voir et d’entendre des tout jeunes qui n’ont pas connu l’époque du parti unique raisonner comme ceux qui l’ont créé et alimenté. Dans des pays comme la Tunisie ou l’Égypte, on donne aussi la parole à la rue pour entendre des hommes et des femmes de tout âge qui s’expriment bien et sont très attachés à leurs pays, mais on dirait que certaines de ces chaînes choisissent à dessein d’ouvrir le micro au tout-venant, à des blasés qui ignorent tout de la vie nationale et de la politique, à des nihilistes prêts à brûler le pays, à des non-concernés par ce qui se passe et fiers de l’être, et on nous dit que c’est ça le vrai «châab». Non, mesdames et messieurs les journalistes et autres démagogues, ce n’est pas le «chaâb», ça ; c’est l’ignorance à l’état brut, la matière sociale à laquelle devraient s’intéresser en priorité les partis et les associations pour les ramener à la collectivité, à leurs droits et à leurs devoirs dans la Cité. Ces réserves faites, il est heureux de constater que les choses, les idées et les personnes commencent à frémir, s’animer, bouger. On sent une volonté de changer les choses, d’aller de l’avant, de tirer les enseignements de notre passé récent et de l’expérience des autres peuples, surtout nos voisins. C’est ce qui autorise à penser que la thérapie qui n’est pas venue du haut, comme on l’attendait pendant des décennies, est en train de venir du bas, de monter de la société elle-même. Le 4e mandat  semble avoir ébranlé les consciences plus que tout autre évènement. La fraude n’a pas pu faire mieux que ce qu’elle a pu, c’est-à-dire cacher que seuls 8 millions et quelques électeurs y ont consenti. Sur le plan moral, il peut être assimilé à une digue qui a lâché, à un barrage qui a cédé, libérant des trombes d’émotions, de réactions et d’initiatives inédites qui finiront par porter leurs fruits, comme celle que viennent de prendre des syndicats libres et des associations pour tenter de mettre en place une «fédération» des organisations de la société civile. C’est une très belle idée. A quelque chose malheur est bon, disent les Français. Alors commençons à voir comment nous y prendre pour faire de ce 4e mandat un malheur fécond en bonnes choses, de cette honte une opportunité de rédemption, de cette épreuve l’occasion d’un nouveau départ qui nous fera peut-être rejoindre un jour la caravane des peuples qui avancent dans le savoir, la puissance et la prospérité. Pulvérisons dans nos têtes ce cliché appelé «peuple des miracles» pour faire de ses membres réels des hommes ordinaires, laborieux, créatifs, honnêtes et tolérants. Libérons ce peuple âdhim de la mythologie, des contes et légendes du douar afin qu’il se réincarne dans des citoyens modestes, réalistes et accomplis, qui respectent dans leurs pensées et leurs actes la vie, la liberté d’expression, d’opinion et de culte des autres, la nature, les lois, les codes sociaux, la circulation routière… Laissons Dieu tranquille, nos chouhada reposer en paix, l’armée à ses missions et la main de l’étranger chez elle. Il est fort à craindre que si nous ne faisons pas ce que recommande le biologiste britannique dans la citation mise à l’entrée de cette contribution, si nous continuons à tirer à hue et à dia comme ont fait jusqu’ici les acteurs de la vie politique, nous n’aurons jamais de corps civique, de société, d’économie, d’«avenir radieux» et peut-être même plus de pays car il se sera fatalement morcelé en plusieurs. Le tarissement des hydrocarbures pourra précipiter notre retour aux montagnes, au désert, au bled, à la vie rurale et bédouine décrite par Ibn Khaldoun dans son Histoire des Berbères, ou par notre compatriote Ali El-Hammamy, un brillant esprit, dans son roman historique intitulé Idris.
N. B.





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