Actualités : LA LAITERIE DE BIRKHADEM DE NOUVEAU PARALYSÉE
La crise du lait en sachet de retour ?
La grève observée depuis jeudi
dernier par les travailleurs de la laiterie de Birkhadem
provoquera-t-elle une énième tension sur le lait en sachet ? Du côté du
ministère de l’Agriculture, on a vite fait appel à la laiterie de Aïn
Defla pour augmenter la production et faire face à une éventuelle crise.
Abder Bettache - Alger (Le Soir) - A l’origine de la grève observée par
les travailleurs de l’Onil de Birkhadem, «la non-application », selon
des sources syndicales, «des accords conclus entre les représentants des
travailleurs et l’employeur et contenus dans la convention collective ».
D’après les mêmes sources, «le directeur de l’usine aurait refusé de
donner suite à nos revendications légitimes, ce qui nous a contraint à
observer un arrêt de travail». La grève se poursuit toujours et sera
aujourd’hui au centre d’une négociation entre les représentants des
travailleurs et la direction générale de l’usine, en présence des
représentants de l’Onil et du ministère de l’Agriculture. La laiterie
publique de Birkhadem qui produit environ 400 000 litres par jour,
approvisionne la globalité du centre, de l’ouest algérois et une bonne
partie de l’est de la capitale. Jeudi dernier, les travailleurs de cette
laiterie avaient assuré la production matinale, qui est de 200 000
litres avant d’observer un arrêt de travail le soir. En conséquence, 200
000 autres litres (production du soir) ont manqué dans les étals des
magasins, depuis avant-hier. Face à cette situation, les quantités de
poudre de lait destinées à la laiterie de Birkhadem, ont été distribuées
à 6 autres laiteries qui interviennent dans la capitale pour leur
permettre d'augmenter leur production et compenser ainsi le manque de ce
produit sur le marché suite à cette grève. En cas de poursuite de la
grève, du côté de l'Onil, en tant qu'office de régulation, «on a pris
toutes les dispositions nécessaires pour assurer la disponibilité du
lait en sachet sur les étals, en espérant toutefois que «la situation se
normalise le plus rapidement possible». Pour rappel, les dernières
pénuries de lait en sachet sont dues notamment au manque de la poudre de
lait. Les responsables de l’Onil sont catégoriques sur cette question :
«L’Onil affirme que les quotas de poudre de lait sont respectés, mais
les patrons des usines de production se plaignent du manque en poudre de
lait», affirme Boulenouar, le porte-parole de l’UGCAA, qui plaide pour
la révision de la politique de subvention de la poudre de lait qui
bénéficie davantage aux «producteurs étrangers et importateurs».
A. B.
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