Actualités : LETTRE DE BARAKAT POUR L’APPLICATION DE L’ARTICLE 88
Le Conseil constitutionnel refuse d’accuser réception
Encore une fois,
le mouvement Barakat a tenté vainement de remettre une lettre au
président du Conseil constitutionnel, Mourad Medelci, pour l’application
de l’article 88 de la Constitution et déclarer l’état d’empêchement
d’Abdelaziz Bouteflika d’exercer ses fonctions présidentielles.
Mehdi Mehenni - Alger (Le Soir) - En se rendant hier, vers 11h, au siège
de la première institution chargée de veiller au respect de la
Constitution, les six membres et représentants du mouvement Barakat ont
eu droit à un accueil policier, 300 mètres avant l’arrivée à
destination. «Interdiction d’avancer. Restez là et nous allons
transmettre l’objet de votre visite à qui de droit», ont lancé les
policiers d’accueil, selon Me Abdelghani Badi et Idir Tazerout, membres
de la coordination nationale du mouvement Barakat. Ce n’est qu’une
demi-heure plus tard, selon les mêmes sources, qu’une réponse leur est
communiquée : «vous êtes priés de rebrousser chemin. Vous pouvez
toujours transmettre votre lettre par poste». Ce qui a fait réagir les
membres de la délégation. «C’est un comportement incivil et cette
institution n’est pas la propriété privée d’une poignée de personnes,
mais de tout un peuple qui a le droit de prendre attache avec elle »,
s’indigne Me Abdelghani Badi. De son côté, Idir Tazerout a dénoncé la
«énième trahison du Conseil constitutionnel envers un peuple, d’abord en
avalisant la candidature d’un président malade et usé, donc incapable de
gouverner, et ensuite le refus de recevoir de jeunes citoyens algériens
et prendre acte de leurs doléances, dans un mépris total des lois de la
République». Il sera relayé par un autre membre de Barakat qui signale
qu’en accédant au site internet du Conseil constitutionnel algérien, il
est indiqué en caractère gras sur la page d’accueil : «Les citoyens sont
égaux devant la loi, sans que puisse prévaloir aucune discrimination
pour cause de naissance, de race, de sexe, d’opinion ou de toute autre
condition de circonstance personnelle ou sociale».
M. M.
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