Sports : FOOTBALL
50e FINALE DE LA COUPE D’ALGÉRIE, CE JEUDI (16H) AU STADE MUSTAPHA-TCHAKER DE BLIDA : JS KABYLIE-MC ALGER
Hymne au beau jeu et au fair-play


L’heure de la 50e finale de la Coupe nationale va sonner. Demain, sur la pelouse du stade Mustapha-Tchaker de Blida, les joueurs de la JSK et du MCA vont devoir s’expliquer à l’occasion de ce rendez-vous inédit. Un show rêvé jamais organisé, entre ces deux légendaires clubs, par le passé.
JSK-MCA n’est pas une rencontre «normale». Depuis que les deux teams, intimement liées de par l’histoire, les couleurs et leur palmarès, s’affrontent, leurs débats ont répondu aux attentes de leurs larges galeries. Ce jeudi à Blida, Canaris et Mouloudéens auront une nouvelle opportunité d’exprimer cette rivalité sportive rarement essoufflée par le poids des ans, des malheurs et du changement. Car, depuis 1999 particulièrement, date à laquelle les deux antagonistes ont eu leur dernière véritable finale, celle de l’inédit championnat qui a vu les Vert et Rouge de feu Cheikh Kermali triompher après plus de deux décennies de traversée du désert, plus aucun duel n’a connu autant de ferveur que celle connue dans les travées du Zabana Stadium. 15 années plus loin, ces deux mastodontes aux pieds d’argile du football algérien se retrouvent dans une nouvelle finale, celle de la Coupe, où vainqueurs ou vaincus doivent d’abord faire honneur au beau jeu. Et c’est ce que recherchent, à travers déclarations et serments, les responsables techniques des deux équipes et les anciennes gloires de la JSK et du MCA. Et les deux galeries, tous les amoureux du beau jeu, aiment ça. Depuis la qualification des deux équipes à cette finale, la rue s’est comme réveillée. Plus question de manquer le matchévénement. JSK- MCA fait, phénomène nouveau, le buzz à travers les réseaux sociaux, tout comme il faisait vibrer les inconditionnels durant les discussions de cafés, terrasses ou dans la rue. Les mots aigresdoux échangés, parfois les invectives, entre les deux colonies donnent à la rencontre de ce 1er mai un cachet sans nul autre pareil. Le fairplay, avant, pendant et après le match, dans et en dehors du temple de Blida, doit primer. Quelle que soit l’issue de cette finale de rêve qu’officiera le remarquable Mohamed Bichari.
M. B.

FOUAD BOUALI (ENTRAÎNEUR DU MC ALGER) :
«Les joueurs sont conscients»

Le coach mouloudéen rêve, comme ses joueurs, d’une consécration, ce jeudi, face à la JSK en finale de la Coupe d’Algérie. A quelques heures de ce rendez-vous historique, le technicien tlemcénien revient sur le dernier JSK-MCA et donne quelques indications à propos de la manière que l’équipe emploiera pour décrocher le trophée.
Le Soir d’Algérie : Vous retrouvez, ce jeudi, la JSK en finale de la Coupe d’Algérie. Un match capital pour votre équipe qui doit l’emporter pour éviter une nouvelle saison à blanc…
Fouad Bouali :
Capital, le match le sera pour les deux formations. A ce que je sache, la JSK n’a pas non plus gagné quoi que ce soit cette saison. Ils sont tout autant que nous concernés par une des places sur le podium et, dès ce jeudi, par la quête du trophée national. L’enjeu concerne, comme vous voyez, les deux clubs, pas uniquement le MCA.
Mais la JSK a un ascendant psychologique certain sur votre équipe suite à votre dernière confrontation à Tizi-Ouzou…

La Coupe, de surcroît une finale, se joue sur d’autres critères, d’autres considérations. Le terrain n’est pas le même, la motivation est différente, l’engouement, etc. Je suis certain que ce jeudi vous verrez une autre rencontre, complètement différente de celle qui a eu lieu il y a un mois à Tizi- Ouzou.
Aujourd’hui, vous avez certainement une meilleure idée sur la JSK ?
C’est évident. J’ai prévu des séances de visionnage d’un certain nombre de matches de la JSK à Tizi- Ouzou, celui qu’on a perdu en premier. Les joueurs sont bien persuadés que l’adversaire n’était pas meilleur qu’eux malgré l’ampleur du score. Je dois rappeler que ce jour-là nous nous sommes procuré nombre d’occasions qui auraient pu changer le cours de la rencontre, mais bon…
Il faudrait donc éviter de commettre les bourdes qui ont permis à la JSK de vous coiffer au classement du championnat et de prendre un ascendant psychologique en vue de la finale ?
Nous avons vécu des moments difficiles après cette défaite à Tizi-Ouzou. Après coup, les joueurs semblent se rendre compte qu’ils auraient pu éviter ce scénario. Ils avaient commis des erreurs impardonnables qu’il faudra éviter lors de la finale pour décrocher le trophée ce jeudi.
Votre équipe a quelques soucis à se faire en attaque…

C'est vrai. Elle est d’ailleurs souvent montrée du doigt en raison du peu de buts qu’elle marque. Ce n’est certainement pas la stratégie de jeu qui est remise en cause. On se procure pas mal d’occasions mais on n’arrive pas à concrétiser. C’est plutôt sur le plan psychologique que cela semble ne pas marcher.
C’est pourquoi vous axez votre travail sur cet aspect durant les entraînements ?
«Nos attaquants manquent de concentration et cela se traduit par cette inefficacité qui leur a joué un mauvais tour durant plusieurs matches cette saison. Toutefois, je pense qu’ils en ont pris conscience et se montrent tous déterminés à se racheter dès cette finale.
Quel sera votre Onze de départ, ce jeudi ?
Je pense que l’on ne doit pas changer une équipe qui gagne. À un ou deux éléments près, la même équipe qui avait gagné face au CABBA sera lignée.
Une victoire qui semble avoir fait beaucoup de bien à vos joueurs, n’est-ce pas ?
Exact. Il n’y a pas meilleur moyen de préparer une finale que d’enchaîner les victoires. Sur le plan psychologique, nous travaillons plus sereinement que si l’on avait réalisé un autre résultat face à une bonne équipe de Bordj Bou-Arréridj.
Et pour conclure ?
Je souhaite que la fête soit totale à Blida. Je persiste, toutefois, que la trêve forcée d’un mois que vient d’observer le championnat risque de pénaliser le spectacle.
Propos recueillis par H. B.

MOURAD KAROUF (ENTRAÎNEUR ADJOINT DE LA JSK) :
«On veut gagner»

A défaut du coach principal, Azzedine Aït Djoudi, exténué et monté dans sa chambre d’hôtel se reposer, c’est l’adjoint, Mourad Karouf, qui nous accueillait, en cette fin de journée du lundi, dans le hall du Hilton pour parler de la finale de ce jeudi. L’ancien latéral gauche des Canaris et des Verts, qui nous rappellera que les joueurs ne pouvaient s’exprimer en raison du black-out instauré par Hannachi, se montrera circonspect. Ses réponses dégagent, en tout cas, un sentiment de confiance à quelques heures du rendez-vous contre le MCA.
Le Soir d’Algérie : Comment s'annonce cette finale ?
Mourad Karouf :
Le groupe est bien préparé et elle s'annonce bien.
Vous avez joué trois finales et vous en avez gagné deux. Comment prépare- t-on un tel match ?
C'est simple, pour une finale, il faut avant tout de la concentration. Si on est bien concentré et qu'on maîtrise son sujet, on a tout pour la remporter.
Et c'est pour cela que vous avez interdit aux joueurs de faire des déclarations à la presse ?

Les temps ont changé et la mentalité des joueurs n'est plus la même. Alors on essaye de les protéger pour qu'ils restent concentrés.
Une finale, ça se gagne et ça ne se joue pas ?
D'abord on doit la jouer et ensuite on veut la gagner et c'est vrai que c'est la victoire qui compte avant tout.
La victoire en championnat (3-0) est-elle un avantage psychologique ?

Non, le championnat n'a rien à voir avec la coupe et il faut oublier cette victoire. J'espère que les joueurs seront prêts le jour J.
Les quatre buts encaissés contre Larbaâ ne vous inquiètent pas?

Il faut positiver et ne retenir que notre 2e mi-temps qui a vu une bonne réaction des joueurs.
Quel sera votre plan tactique pour contrer le MCA ?
Je ne vais pas vous le dévoiler mais nous sommes prêts sur tous les plans.
C'est Malik Asselah qui gardera les buts ?
On ne le sait pas encore. Malik s'est arrêté plus d'une semaine et il s'entraîne normalement. Il y a un groupe de 21 joueurs et l'équipe-type se dessinera la veille du match.
Qu'est-ce que vous craignez chez le MCA ?
Je ne crains pas l'adversaire parce que je le connais mais j'ai peur plutôt de mon équipe parce que les joueurs peuvent passer à côté.
Propos recueillis par H. B.

IL DIRIGERA, COMME ATTENDU, LA FINALE DE CE JEUDI
Bichari au sifflet
La finale de la Coupe d’Algérie 2014 (seniors garçons) sera arbitrée par l’arbitre international Mohamed Bichari. Il sera assisté de MM. Mokrane Gourari et Omari Bouabdellah. Le quatrième arbitre est M. Mohamed Benouza. Né le 18 décembre 1970, Mohamed Bichari est arbitre international depuis 2007. Il a officié plusieurs matches dont Zamalek (Egypte)- Club Africain (Tunisie) pour le compte de la Ligue des champions d’Afrique. Mohamed Bichari est médecin de formation.

 

ALI BENCHEIKH, DTS ET ANCIEN FOOTBALLEUR DU MCA :
«La force du MCA, ce sont ses supporters»

Il était l’un des footballeurs les plus doués de sa génération. Avec son talent fou, les inconditionnels du Mouloudia d’Alger et de l’EN se régalaient. Sa seule présence sur la feuille de match inspirait confiance et optimisme des fans. Ali Bencheikh, Alilou pour le grand public algérien, était un vrai amuseur de galerie, même si certains, comme le sélectionneur tunisien des années 70, Abdelhamid Chetali, trouvaient qu’il en faisait trop, le comparant à un jongleur de cirque. Il a gratifié toute une génération de ses dribbles et ses petits ponts légendaires. Malgré un transfert avorté vers le FC Nantes et deux tournois de Mondial ratés, l’amour des inconditionnels pour l’ex-n° 6 du MCA et de l’EN ne s’est pas érodé. Bencheikh, telle une légende, a vécu et a fait vivre et vibrer ses amoureux et ses détracteurs. Ses petites anecdotes sont légion. Avec beaucoup de sincérité, Ali Bencheikh, actuel DTS des jeunes au MCA, a accepté de faire un saut dans le passé pour nous parler de ces fameuses explications entre son Mouloudia et la JSK (ou la JET). Une époque durant laquelle le football était roi.
Le Soir d’Algérie : Que vous inspire le duel MCAJSK en finale de la Coupe d’Algérie ?
Ali Bencheikh :
Au grand bonheur des amateurs de la balle ronde, ce sera une finale inédite. C’est la première fois dans l’histoire que ces deux clubs se retrouvent dans une finale de Coupe d’Algérie. Je dois dire que même si la rivalité était réelle entre les deux formations et les deux galeries, les affiches disputées par le passé entre le MCA et la JSK n’ont jamais dépassé le cadre sportif.
Justement, tous les amateurs se souviennent de ces huitièmes de finale de la Coupe remportés par le MCA à l’issue d’une mémorable course-poursuite (3-2). Que gardez-vous comme souvenirs de cette empoignade ?

C’était la belle époque du football algérien. Un match d’anthologie, devant des gradins archi-combles. Pour preuve, 31 ans après cette rencontre, elle reste toujours gravée dans les mémoires et esprits de ceux qui y ont assisté ou bien vue sur le petit écran. Je me souviens que chaque équipe avait eu sa mi-temps. Le MCA avait un ascendant psychologique, celui d’avoir dominé et battu la JSK une semaine auparavant en championnat.
Avez-vous une pensée spéciale ?
J’ai une pensée pour les joueurs et les staffs techniques. On produisait du beau football. Il y avait une grande amitié entre nous les joueurs, je souhaiterais tant que cette finale de jeudi soit marquée par le jeu plaisant et la sportivité.
Comment voyez-vous justement cette finale 2014 ?

Sans aucun doute, cela va être un match différent de ceux livrés à notre époque. Actuellement, les joueurs s’expriment beaucoup plus dans les journaux où ils promettent beaucoup de choses, sans fournir grandchose sur le terrain. Ces déclarations diminuent la concentration des joueurs et exercent une grande pression sur les joueurs.
Ne croyez-vous pas que la JSK a un avantage psychologique, celui d’avoir battu le MCA, sur son terrain 3-0 le mois dernier ?

Dans une finale de Coupe d’Algérie tous les calculs sont mis de côté. Je ne pense pas que cette défaite aura marqué les joueurs du MCA. Elle est déjà mise aux oubliettes, même chose pour la JSK qui a encaissé 4 buts, le week-end dernier, face au RCA.
Comment jugez-vous le parcours du MCA durant cet exercice ?
L’équipe aurait pu mieux faire. Je dirais toutefois qu’il était plutôt positif. Elle fait partie du peloton de tête au classement de la Ligue 1 et elle animera la finale de la Coupe ce jeudi.
Quels conseils donneriez- vous au coach Bouali ?

Par respect et de par mon éducation, je ne m’immisce jamais dans le volet technique d’un entraîneur qui est en poste. Je pense que Fouad a pu voir à l’œuvre son groupe face au CABBA. Un match-test où il a pu cerner les lacunes de chaque compartiment et voir de près la forme de chaque joueur.
De par votre statut d’ancien joueur et ancien coach des Vert et Rouge, quelles seraient les clés pour que le MCA s’impose dans un tel rendez-vous ?
Nos joueurs doivent être sereins avec une concentration maximale, du début jusqu'à la fin. Jouer sans aucune pression, et surtout en communion avec le public. La force du MCA, ce sont ses supporters. Il faut être opportuniste et concrétiser les actions, rares soient-elles, qui vont se présenter.
L’effectif seniors du MCA est dépourvu de joueurs issus de la formation mouloudéenne, à quoi attribuez-vous cette carence ?

Il y a moins d’une année, la direction du MCA m’avait confié le volet formation. Et en un laps de temps très réduit, j’ai proposé à l’administration de parapher pas moins de 11 contrats pour 11 juniors de qualité et 5 cadets très performants. Ayant une vision futuriste, j’ai demandé au manager général, Kamel Kaci-Saïd, d’incorporer au moins cinq juniors parmi l’équipe première juste après la finale de Coupe d’Algérie. Ce serait une aubaine pour le club de voir à l’œuvre ces jeunes, seule garantie pour que le MCA redevienne conquérant.
Propos recueillis par Amine Andaloussi

CE SERA LA 10e FINALE DE LA JSK
Un trophée pour redorer le blason…
Ils n’ont encore rien gagné, mais cette saison est à marquer d’une pierre blanche dans la maison kabyle.
Trois saisons sans rien se mettre sous la dent, c’est trop long pour une équipe comme la JSK qui a, enfin, redécouvert ce que veut dire jouer les premiers rôles et, en conséquence, renouer les liens avec un environnement qui a trop mal vécu cette disparition du haut de l’affiche. C’est dire, donc, combien compte cette finale de Coupe d’Algérie pour des joueurs qui, désormais, ne se sentent plus aussi seuls qu’ils l’étaient lors de la longue traversée du désert. Ce jeudi, donc, c’est une nouvelle page à écrire dans la rubrique glorieuse qui s’offre au plus titré club d’Algérie. Une finale à la forte symbolique, puisqu’elle célèbre le cinquantenaire de l’épreuve populaire, qui plus est face à l’éternel rival, ce qui ne s’offre pas tous les jours, alors on imagine l’état d’esprit qui doit prévaloir chez les Canaris de Azzedine Aït Djoudi, partis pour redorer le blason souillé du club et qui, en quelques mois à peine, ont réussi à redonner le sourire à tout un peuple qui n’a de passion que la JSK. La confiance règne tout autour de l’équipe depuis plusieurs semaines au point où ce n’est pas le revers subi le week-end dernier face à Larbaâ qui aurait pu jeter une ombre au tableau d’une équipe, l’on assure dans son entourage, bien dans son élément et qui a eu le temps nécessaire pour faire connaissance avec sa terre d’adoption, Blida. Là où le staff technique a fait, pendant une dizaine de jours, le gros du travail dans la perspective de cette finale. Aux dernières nouvelles, tout semble aller pour le mieux au grand bonheur du staff qui aura toute latitude pour aligner son onze du premier choix. Même Kaci Sedkaoui, pour lequel des craintes étaient émises il y a quatre jours, sera d’aplomb aux côtés du revenant Asselah et du blessé du dernier match de championnat, le très prometteur Samy Aiboud dont la titularisation ne serait pas une surprise, tout comme celle de son aussi jeune compère Raïah, ces deux trouvailles, en plus de deux ou trois autres tels Ferguène et Ihadadhen, qui sont en train de redonner ses lettres de noblesse à l’école de la JSK. On imagine un peu, en cas de succès demain, quel élan prendrait la carrière de ces jeunes loups sur lesquels repose l’avenir de la JSK aux côtés des confirmés Benlamri, Yesli, Madi et toute cette nouvelle génération de Canaris. Plus qu’une simple finale donc, cette 50e édition de la Coupe d’Algérie pourrait être «l’acte de (re) naissance » de la JSK.
M. Azedine

MC ALGER
Le Doyen, un an après…

Un an d’angoisse et d’espoirs. C’est ce Mouloudia qui se présentera demain sur la pelouse du stade Mustapha-Tchaker, à Blida, pour affronter la JSK, en finale de la cinquantième édition de la Coupe d’Algérie.
Le souvenir de cet après-midi de tumultes du 1er mai 2013, où, sous l’impulsion d’Omar Ghrib, le coordinateur de l’équipe mouloudéenne, les joueurs ne s’étaient pas présentés au protocole de remise du trophée, pour l’USMA, et des médailles, est encore vivace chez nombre d’acteurs de cet inoubliable gâchis. Jamais pardonné par le public des Vert et Rouge, cet échec hante toujours les Bouguèche, Metref, Aksas, Hachoud et compagnie. Des stigmates qui ont jalonné le parcours, en dents de scie, de cette équipe lors de cet exercice 2013-2014 où le club a mis, malgré un gros budget, en évidence ses éternelles carences dans la gestion technique et administrative. Le Suisse Alain Geiger n’a pas survécu à une phase aller loin de répondre aux aspirations du public mouloudéen : manque de résultats et prestations pitoyables sur les terrains. Les attaquants performants sous le règne de Djamel Menad deviennent aphones. Ce sont les défenseurs (Hachoud, Aksas et Zeghdane) qui sauvaient à chaque occasion la face d’un ensemble gagné par le doute. Le départ de Geiger (et, avant lui, du manageur Abdennour Kaoua) et son remplacement par Bouali, un entraîneur du cru, n’ont pas provoqué le choc positif recherché par le manager Kamel Kaci-Saïd et la direction du club. Contrairement à l’exercice précédent, les Mouloudéens ont failli durant les matches-clés de la saison. Plusieurs derbies et classiques ont échappé à l’hégémonie de cette formation où la concurrence se fait dans les colonnes de la presse spécialisée. Pourtant, ce jeudi, le MCA se doit d’être présent corps et âme sur le terrain des exploits des Verts, à Blida. Un stade où, cette saison, les troupes de Bouali ont subi la loi des gars de Soustara. Inoubliable gifle que les camarades de Ghazi n’ont pas intérêt à renouveler contre les Canaris. La quête d’une septième étoile dans cette épreuve populaire n’est pas la seule motivation. Cette finale, la quatrième en 8 ans et la seconde consécutive, retient le souffle de milliers de fidèles parmi les ultras du Doyen. Des supporters qui ne veulent point revivre le cauchemar d’une saison 2012-2013 gâchée au moment des grandes récoltes : ni coupe, ni championnat. Un scénario qui risque de se reproduire cette année si Yahia-Chérif et Cie échouent dans leur entreprise de vaincre la JSK. Et le signe indien.
M. B.

APRÈS TROIS SAISONS PRATIQUEMENT À HUIS CLOS
La JSK a retrouvé son 12e homme

Qu’ils s’appellent Ultra Kabylie Boys, Amazigh Crowd ou encore Zona Amazigh, ils ne font rien pour passer inaperçus. Ce sont des milliers de jeunes, parfois même d’un âge mûr, à s’entasser sur les tribunes du stade du 1er-Novembre mais aussi partout, cette saison particulièrement, où la JSK a eu à se produire. Depuis des mois, ils ont réussi à redonner au stade de Tizi des couleurs qu’il a perdues depuis longtemps. Ahurissants craquages de fumigènes, tifos géants et autres grandes œuvres sont des signatures dont ils ne se départissent jamais pour porter les Jaune et Vert à Tizi et ailleurs. De Béchar, où ils ont gardé de très mauvais souvenirs, à Oran en passant par Sétif, ils se sont fait remarquer cette saison pour apporter leur contribution à ce que la JSK est en train d’accomplir. En fait, l’une des grandes victoires de la JSK d’Azzedine Aït Djoudi est d’avoir fait revenir les supporters qui s’étaient éclipsés depuis trois saisons. Une nouvelle génération de supporters qui se distingue, par exemple, par un comportement souvent irréprochable, parfois remarquable à l’exemple de ces matches que les camarades de Rial ont ratés mais à l’issue desquels, ils sortaient malgré tout sous les applaudissements. Du jamais vu auparavant, et pas qu’à Tizi. Ce jeudi, ils seront à Tchaker, pas en aussi grand nombre qu’ils l’auraient souhaité, mais ils seront là, prêts à porter à bout de bras une équipe en pleine résurrection, une nouvelle JSK parée pour le premier coup d’éclat d’une nouvelle ère. Et comme en face, le peuple du Mouloudia, lui aussi n’a rien à envier à personne, il est à s’attendre que le match des tribunes soit de haute volée.
M. A.

LA FERVEUR S’EST EMPARÉE DU FIN-FOND DE LA RÉGION
La Kabylie profonde pavoisée en vert et jaune

De mémoire de sportif, jamais un match de football n’aura drainé autant de fougue que cette finale de Coupe d'Algérie JSKMCA, un classico qu’abritera jeudi le stade Mustapha-Tchaker de Blida.
Depuis quelques jours déjà, les supporters des Vert et Jaune se préparent activement pour ce match événement qui déchaîne les passions et transcende les clivages. Organisés en associations comme l’Espoir et l’Etoile de Tizi-Bouchène à Azzazga, les supporters de l’arrière-pays ont confectionné des milliers de gigantesques banderoles floquées en jaune et vert, mettant ainsi à contribution les couturières de la région dont les ateliers se sont avérés exigus pour la circonstance et ne lésinant sur aucun moyen pour que la fête soit totale. Dans certains villages, des assemblées ont été tenues pour encadrer leurs supporters et veiller à ce que la sportivité règne avant, pendant et après le match. Bien que reconnaissant la valeur du Doyen, les supporters de la JSK ne jurent que par la victoire, promettant au passage que la ville des Roses sera dominée par une floraison en jaune et vert. Des villages les plus reculés de la Kabylie qui en compte 1 500 fusent déjà les cris de la victoire. Porté en écho, le slogan «Iha Iha la Coupe thouli dhassawene sidhurar Imazighen» (La Coupe escaladera les montagnes de Kabylie) se répercute de colline en colline et de vallée en vallée. Accrochées dans les artères, venelles et places publiques, les banderoles flottent au vent. Ainsi, les fidèles supporters des Canaris promettent une belle fête dans les tribunes. Optimistes à souhait, ils attendent avec impatience le jour «J», affirmant que le printemps leur appartient. Les analyses des amateurs de football tempèrent quant à eux toute cette passion en soutenant que cette année la JSK est meilleure collectivement alors que le Mouloudia excelle au plan individuel. D’où le suspense qui entourera cette rencontre entre deux clubs frères, dont les joutes ont toujours été marquées par la sportivité et le fair-play total.
Salem Hammoum

ÉCHOS-ÉCHOS-ÉCHOS- ÉCHOS

Le marché noir fait rage à Tizi
C’est un incroyable engouement qu’a suscité la vente des billets, hier à Tizi-Ouzou. Bien avant midi déjà, le marché noir flambait pour atteindre les 1 500 dinars le précieux sésame. Tôt le matin, des centaines de personnes s’agglutinaient aux cinq guichets ouverts par la direction du stade du 1er-Novembre. Lundi déjà, soit la veille de l’ouverture de la vente des billets, des dizaines de personnes venues de toute la Kabylie, de la région d’Oran, de Chlef, de Bordj Bou-Arréridj et d’autres villes aussi insoupçonnées les unes que les autres, telles Mécheria et Skikda, s’apprêtaient à prendre d’assauts les points de vente.
Regroupement et huis clos
Les joueurs du MC Alger, au nombre de 24, sont entrés ce matin en stage bloqué à Blida en prévision de la finale. La première séance d’entraînement de ce regroupement a eu lieu sur le terrain annexe du stade Mustapha-Tchaker. Les Kabyles, eux, se trouvent depuis dimanche soir en regroupement au Hilton d’Alger. Ils s’entraînaient en début de soirée sur le terrain de la caserne militaire de Béni- Messous. Le même terrain abritera la dernière séance aujourd’hui, alors que celle d’hier a eu lieu sur le terrain principal du stade Mustapha-Tchaker de Blida. Le tout sous couvert du huis clos, mesure instaurée par la direction du club kabyle, laquelle a également intimé l’ordre aux joueurs de ne pas s’adresser à la presse.
Défection de Bachiri
Les derniers espoirs du défenseur central du MC Alger, Redouane Bachiri, de participer à la finale de la coupe d’Algérie, se sont évaporés après le «réveil» de sa blessure à la cheville. Cela s’est passé au cours de la séance d’entraînement de lundi matin. Elément important dans l’échiquier mouloudéen, le natif de Maghnia n’a plus joué depuis la 19e journée du championnat après s’être blessé à une cheville lors du derby face au CR Belouizdad.
Zerguine offre un dîner
Le P-dg de Sonatrach, Abdelhamid Zerguine, a offert un dîner aux joueurs du MCA dimanche au niveau d’un hôtel sur les hauteurs de la capitale. Le premier responsable de l'entreprise actionnaire principal du «Doyen» a saisi l'opportunité pour les encourager afin d’offrir au vieux club de la capitale son septième trophée en Coupe d’Algérie.





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