Actualités : Elles sont au nombre de sept
Les femmes du gouvernement


Elles seront sept ministres femmes à faire partie du gouvernement Sellal. La parité est loin d’être atteinte. Les femmes restent cantonnées dans les postes qui leur sont traditionnellement réservés, à savoir la culture, l’environnement et la solidarité nationale. Une exception cependant : la nomination d’une femme à la tête du très névralgique secteur de l’éducation.

Nawal Imès - Alger (Le Soir)
C’est un gouvernement qui se féminise quelque peu mais pas trop. Sur une trentaine de ministres, sept femmes sont nommées à la tête de départements ministériels. Comme le veut la tradition, elles ont été majoritairement désignées dans des postes traditionnellement réservés aux femmes, exception faite du département de l’éducation. C’est ainsi que le ministère de la Culture, qui avait à sa tête depuis de longues années déjà l’inamovible Khalida Toumi, a désormais une nouvelle locatrice en la personne de Nadia Cherabi. Diplômée en arts du spectacle de l’Université de la Sorbonne à Paris, elle a exercé de longues années au sein du Centre algérien pour l’art et l’industrie cinématographique avant d’être à la tête de sa propre société de production à travers laquelle elle réalisera et produira de nombreux documentaires et fictions pour la télévision algérienne avec pour thème principal, la condition féminine. Elle a désormais la lourde tâche de dynamiser le secteur de la culture mais surtout de le sortir du carcan administratif.
Nouvelle arrivée également de Mounia Meslem, nommée ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme. Avocate de profession, elle s’est fait connaître dans le milieu associatif féminin. Elle a été membre du Conseil national de la femme et de la famille et candidate malheureuse du Conseil de l'ordre du barreau d'Alger. Elle succède à la discrète Souad Bendjaballah à la tête d’un ministère qui a la charge de mener à bien les politiques sociales.
La plus jeune des ministres sera à la tête du ministère délégué à l’Artisanat. Aïcha Tagabou, issue d’une famille de voyagistes de Tamanrasset, sera appelée à travailler sous la coupe de Nouria Yasmina Zerhouni qui avait déjà occupé le poste de wali plusieurs fois avant d’être appelée à occuper celui de ministre du Tourisme. Un département qui a vu défiler plusieurs ministres sans que la politique du tourisme puisse décoller. Le secteur est moribond et la tâche qu’attend la nouvelle ministre du Tourisme est colossale.
Parmi les «revenantes», Dalila Boudjemaâ et Yamina Derdouri qui restent respectivement à la tête des départements de l’environnement et des nouvelles technologies. Elles seront aux côtés de 27 ministres hommes dans un gouvernement qui tente une approche égalitaire sans pour autant réussir à atteindre la parité qui reste un vœu pieux.
N. I.





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