Actualités : CONSTITUTION CONSENSUELLE
Le Pôle des forces du changement tranchera aujourd’hui


C’est ce dimanche que le Pôle des forces du changement constitué autour de Ali Benflis, des partis et personnalités ayant soutenu la candidature de ce dernier à l’élection présidentielle du 17 avril dernier, se positionnera à l’égard de l’offre de concertation autour du projet de Constitution consensuelle.

M. Kebci - Alger (Le Soir)
Le secrétaire général d’El Islah, qui en a fait l’annonce, hier, à l’occasion d’une conférence de presse, a tenu à préciser que la position de son mouvement sera celle du Pôle des forces du changement dont il fait partie. Et si l’avis des autres s’inscrivait a contrario du sien, surtout que la lecture que fait le mouvement de cette offre de concertations n’a d’autre logique que le refus de ces conciliabules ?
Mohamed Djahid Younsi fera remarquer en premier lieu que pour la majorité des membres du pôle, l’approche de la crise qu’endure le pays est la même, de même que la feuille de route à même de dépasser. Avant de préciser que les positions consensuelles parmi l’opposition s’imposent plus que jamais à l’effet, expliquera-t-il, «d’isoler davantage le pouvoir qui s’est toujours nourri de nos divergences». Pour le premier responsable d’El Islah, le pouvoir n’a jamais failli à la «tradition» en adoptant à chaque fois les initiatives de l’opposition en tenant à les «personnaliser». Et le projet de Constitution consensuelle n’échappe pas à cet «us» qui se veut, selon Djahid Younsi, comme une manière de «régler les problèmes et les contradictions du pouvoir que le 4e mandat n’a pas réglés».
Un 4e mandat qui fut plus une «option par contrainte qu’un choix réfléchi» du fait, dira encore le conférencier, que «la pièce maîtresse du plan d’héritage échafaudée initialement a été contrariée par la maladie du Président». D’où les velléités de «relancer ce projet d’héritage» via le projet de Constitution consensuelle qui évacue, selon le secrétaire général d’El Islah, la véritable problématique qui se pose au pays depuis pratiquement le recouvrement de son indépendance.
A savoir, une «crise de légitimité qu’il s’agira de rétablir par l’intermédiaire d’un large dialogue et dont une révision constitutionnelle ne serait qu’un mécanisme de mise en œuvre», estimera Djahid Younsi. «C’est une honte, la mouture rendue publique ne concerne que des aspects techniques que l’opposition est appelée à avaliser.
Une mouture dans laquelle aucune des propositions émises par le mouvement et bien d’autres partis, dans le cadre des consultations menées par Abdelkader Bensalah, ne figure», fera-t-il remarquer.
M. K.





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