Actualités : Après l’invitation envoyée à certains islamistes par Ouyahia
Les gardes communaux s’indignent


Le Mouvement national des gardes communaux libres (MNGCL) vient de réagir violemment à ce qu’il considère comme une énième provocation du pouvoir à l’encontre de la famille des patriotes en général et les gardes communaux en particulier, après l’invitation faite par Ahmed Ouyahia récemment à certains responsables de l’ex-FIS, comme Abdelkader Boukhamkham, El-Hachemi Sahnouni et même au responsable de son bras armé, l’«ex-émir» de l’AIS, Madani Mezrag.
Dans une déclaration signée par le président du Mouvement, Aliouat Lahlou, qui était le porte-parole de la Coordination nationale des gardes communaux, avant qu’il ne s’en démarque et ne démissionne, le MNGCL considère ces invitations comme une énième provocation de la part du pouvoir en place qui «poursuit ses complots contre tous ceux qui se sont mis face au terrorisme pour sauver l’Algérie» lit-on toujours dans la déclaration.
D’après Aliouat Lahlou que nous avons contacté par téléphone, «toutes ces provocations prouvent, s’il en est besoin, que l’actuel pouvoir n’a d’autres soucis que sa survie, en invitant ceux-là mêmes qui avaient foulé un jour au pied tous les fondements de l’Etat ; ceux qui avaient décrété officiellement la Constitution haram, en les invitant aujourd’hui à participer à l’enrichissement de la Constitution». Aussi, et toujours dans la déclaration, le MNGCL considère ces agissements, de la part de ceux qui sont censés défendre les fondements de la République, comme «un dérapage qui est en contradiction totale avec les aspirations du peuple algérien quant à la concrétisation d’un Etat de droit auquel nous avons toujours aspiré et qui servira les générations futures, à travers l’édification d’institutions fortes et indépendantes, caractérisées par une justice libre et intègre, loin de toutes les pressions». Pour le MNGCL, il est clair qu’aujourd’hui «les patriotes que nous sommes, sommes victimes d’une trahison, tant ceux qui nous gouvernent nous imposent même dans la première loi du pays, à ce que nous nous taisions et oubliions les sacrifices que nous avons consentis pour sauver la République». Le président du MNGCL précisera sur notre insistance que ce dernier paragraphe de la déclaration est venu dénoncer le nouveau chapitre introduit dans le préambule du projet de Constitution, article 2 qui parle de la réconciliation nationale comme faisant partie des constantes de la Nation, «alors que même lors du référendum sur cette question en 2005, tout le monde savait que nous avions émis, au même titre d’ailleurs que les familles des victimes du terrorisme, des réserves que l’Etat n’a malheureusement jamais prises en compte».
Y. Y.





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