Actualités : Abdelmalek Sellal ouvre la conférence des non-alignés :
«Unissons nos efforts pour éradiquer le terrorisme»
L’Algérie plaide pour «l’éradication du terrorisme, ce fléau
transnational». C’est en tout cas la position exprimée, hier mercredi,
par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, qui présidait la cérémonie
d’ouverture de la 17e conférence ministérielle des pays non-alignés, au
Palais des Nations à Club-des-Pins à Alger.
Kamel Amarni - Alger (Le Soir)
Sellal, qui s’exprimait au nom de Abdelaziz Bouteflika, dira, ainsi,
devant plus de 80 représentants de pays membres et des dizaines
d’invités comme le président de la Bolivie, que des réformes, de quelque
nature qu’elles soient, «ne pourront être menées à leur terme et
produire les effets positifs qui en sont attendus que si les conditions
d’une stabilité et d’une sécurité pérennes sont réunies pour assurer le
développement et relever les défis et menaces qui continuent d’assombrir
l’horizon des relations internationales». Plus explicite, il poursuit :
«A ce titre, le terrorisme, associé à la criminalité transnationale et
au trafic de stupéfiants, est devenu un fléau d’une extrême gravité pour
la communauté internationale s’attaquant au tissu politique, économique
et social de nos Etats et tendant, progressivement, à étendre les zones
d’insécurité et d’instabilité comme dans la région du Sahel.»
Parmi les interlocuteurs de Abdelmalek Sellal au sein de l’assistance,
essentiellement des ministres et des ambassadeurs, il y avait
effectivement tous les représentants des pays du Sahel, la région la
plus violemment ciblée par les terroristes d’Al Qaïda. Mais pas
seulement. L’on y comptait aussi des représentants de pays, parmi ce
«mouvement des non-alignés», dont les agissements ne sont pas un modèle
en terme de coopération dans la lutte antiterroriste. Loin s’en faut !
La responsabilité de pays comme l’Arabie Saoudite ou encore le Qatar
dans l’aggravation de la situation au Sahel et, plus généralement, dans
l’ampleur atteinte par la menace terroriste islamiste dans le monde, est
effectivement entièrement engagée, c’est le moins que l’on puisse dire.
Le royaume wahhabite qui finance et soutient tous les groupes salafistes
depuis toujours et son minuscule et richissime voisin, le Qatar, qui
n’hésite même plus à fournir finances et armes y compris à des groupes
islamistes armés, comme en Libye et en Syrie avec les résultats que l’on
sait, pourront-ils, raisonnablement, jouer le jeu ? Peu probable. Quoi
qu’il en soit, l’Algérie, qui a le plus souffert de la barbarie
terroriste, constatera, par la voix de son Premier ministre qu’«il est
heureux que la communauté internationale ait pris la mesure de cette
grave menace et qu’elle ait décidé de lui opposer une riposte coordonnée
et consensuelle tant au niveau des Nations Unies que sur le plan
régional.
Il est, dès lors, de la plus haute importance que notre mouvement
poursuive son engagement collectif et solidaire et que ses Etats membres
unissent leurs efforts en vue d’éradiquer ce fléau transnational».
La conférence d’Alger aura par ailleurs été l’occasion de la tenue de
nombreuses rencontres restreintes en marge des travaux dont la plus
importante, celle regroupant les représentants de tous les pays
directement concernés par la crise libyenne.
K. A.
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