Actualités : NAVIGATION SATELLITAIRE
La Russie propose son propre GPS à l’Algérie
La
navigation satellitaire constitue un créneau opportun pour le
développement de la coopération algéro-russe, la Fédération russe
proposant son propre système de positionnement GPS.
Chérif Bennaceur - Alger (Le Soir)
Intervenant hier à l’hôtel Sheraton-Club-des-Pins, le directeur
général du conseil d’affaires russo-arabe, Stanislav Yankovets a affirmé
l’intérêt de son pays pour impulser des projets concrets dans notamment
le domaine de la navigation satellitaire à usage civil.
Ainsi, la Fédération de Russie propose à l’Algérie la possibilité de
bénéficier de son propre système de positionnement et de datation par
satellite Glonass. Opérationnel depuis 2010, assez important sur le plan
technologique et d’une précision et efficacité appréciables, le système
de géolocalisation Glonass concurrence le système de satellites Navstar,
développé aux Etats-Unis et constituant le GPS (Global Positioning
System).
C’est ce que laisse entendre clairement le responsable du conseil
d’affaires russo-arabe, invitant l’Algérie à en profiter. Celui-ci
intervenait lors de l’ouverture du Forum international d’investissement
et de commerce, organisé par le Centre arabo-africain d’investissement
et de développement (CAAID), sous l’égide des ministères de l’Industrie
et des Mines et du Commerce et avec la collaboration de l’Université
d’Alger 3.
Autre focus pour l’establishment économique russe, la communication sans
fil en réseau (Wi-Fi), Stanislav Yankovets évoquant une disponibilité
similaire. Ayant participé à la quatrième édition de la Semaine
d’affaires russe à Alger, tenue durant la semaine dernière, le directeur
général de la chambre arabo-russe a également évoqué la volonté de la
Russie à intensifier sa coopération avec l’Algérie dans le secteur de la
construction et de la modernisation portuaire. Mais aussi dans le
transport ferroviaire où des projets importants, d’une valeur de
plusieurs milliers d’euros, sont maturés selon M. Yankovets qui ne
manquera pas d’évoquer la présence russe également dans le secteur des
hydrocarbures et de l’énergie.
Une intensification de la coopération bilatérale diversifiée à laquelle
le directeur général de la chambre d’affaires russo-arabe appelle les
opérateurs économiques et institutionnels algériens à contribuer, en
participant aux manifestations d’envergue prévues à court et moyen terme
tant en Russie qu’en Algérie.
Une invite similaire que le représentant de l’association des
industriels et hommes d’affaires turcs (Musiad), Ghozlane El Masri,
adressera également aux opérateurs algériens, voire arabes. De fait, une
coopération économique intensifiée et concrète au niveau bilatéral entre
ces deux pays et l’Algérie pourrait l’être également entre les pays
arabes et africains. C’est justement la finalité de ce Forum
international, organisé sous le thème «Vers le développement du commerce
et de l’investissement et le transfert de la technologie», et marqué par
la participation de représentants de plusieurs pays arabes, africains et
russe. Il s’agit pour les participants de réfléchir sur une dynamique
opérationnelle et optimale d’intégration économique et commerciale entre
les deux continents.
Cela même si une zone de libre-échange est déjà lancée dans la zone
arabe, et en voie de maturation au niveau africain, et que des accords
de coopération sont signés, les échanges intra et interrégionaux
demeurent cependant encore faibles par rapport à ceux en cours avec
d’autres espaces commerciaux du monde. Comme il s’agit, insiste-t-on, de
booster le transfert technologique, l’investissement industriel et
d’œuvre à faciliter davantage les conditions régissant le commerce,
l’entrepreneuriat, le développement des partenariats ainsi que
l’internationalisation, voire consolider la plateforme d’exportations et
d’assistance qu’est le Maghreb et en particulier l’Algérie. Notons par
ailleurs, selon un associé de la Banque islamique de développement,
Chahir Benhalima, que les financements accordés depuis 1975 par ce
groupe banquier à l’Algérie, s’èlèvent à quelque 450 millions de dollars
et ont été destinés notablement vers le développement des
infrastructures et des services publics dont l’assainissement.
C. B.
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