Actualités : Épidémie de Coronavirus en Arabie Saoudite
«Il n’est pas question d’annuler le hadj»


Le risque coronavirus existe bel et bien a déclaré hier, le professeur Mesbah directeur de la prévention au ministère de la Santé bien que la transmission de l’homme à l’homme reste faible. Le responsable a précisé également qu’il n’était pas question d’annuler le hadj pour l’instant.

F.-Zohra B. - Alger (Le Soir)
«Le risque coronavirus existe et une prise de conscience est nécessaire pour le respect des conditions d’hygiène et le signalement des symptômes comme la fièvre et la toux», a expliqué le professeur Mesbah invité hier, du forum du quotidien DK News. Pour le responsable, la prudence concerne aussi les maladies nouvelles apparues au cours des dernières années.
Le directeur de la prévention a pris des mesures pour prévenir la contamination par le coronavirus mais aussi les autres risques et maladies. Il est également à noter que le taux de mortalité relatif au coronavirus est estimé à 40% et n’a pas de traitement particulier mis à part un traitement symptomatique. Il n’y a pas non plus de vaccin contre cette infection.
Le professeur Mesbah rappellera qu’un dispositif de veille est en cours et les structures sont prêtes à faire face à d’éventuel cas de coronavirus. Ceci notamment à travers la dotation en matériel de protection et de salles d’isolement. Pour ce qui est des voyageurs en direction de l’Arabie Saoudite dont les futurs pèlerins, ils sont sensibilisés au comportement à adopter, selon le directeur de la prévention. Il dira aussi que les futurs hadjis seront vaccinés contre la grippe saisonnière à titre préventif.
S’agissant de l’infection du coronavirus, selon le professeur Mesbah, le foyer est circonscrit à l’est de l’Arabie Saoudite, loin de La Mecque, assurant qu’il n’y a pas eu de grande contamination locale.
Il précisera aussi que l’infection est transmise par les chameaux.
Pour le professeur, les scientifiques ignorent la façon avec laquelle la maladie a été transmise à l’homme. Il indiquera, néanmoins, que l’organisation mondiale de la santé a avancé la piste de la contamination par le biais du lait de chamelle. «L’OMS donnera certainement de nouvelles recommandations concernant la consommation du lait de chamelle.»
S’agissant du départ des supporters algérien au Brésil pour assister à la Coupe du monde de football, le professeur Mesbah a précisé que le ministère de la Santé, en prévision le déplacement des supporters, a mis en place un dispositif spécial pour évaluer les risques sanitaires. Ce dernier a démontré que dans ce pays, la seule maladie nécessitant une vaccination est la fièvre jaune et une vaccination obligatoire a été donc instaurée.
5 000 doses de vaccins ont ainsi été préparées. «Nous avons mis à la disposition des supporters 28 centres de vaccination. Il n’y pas aussi de risque de paludisme dans les villes où se dérouleront les matchs de la Coupe du monde. Et comme pour tout voyage international, il y a des mesures sanitaires à respecter», a expliqué le professeur. Il évoquera aussi le risque lié aux aliments. Concernant ce dernier point, il recommandera d’éviter certains aliments et mettra l’accent sur le risque des infections sexuelles.
«Les moyens de protection sont aussi bien l’abstinence que l’utilisation du préservatif», a déclaré le directeur de la prévention qui recommandera aux supporters d’utiliser ce moyen de protection pour éviter les maladies sexuellement transmissibles dont le sida.
F.-Z. B.





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