Culture : 3e Biennale méditerranéenne d’art contemporain d’Oran
«L’autre» réunit une quarantaine d’artistes nationaux et étrangers
L’association culturelle des arts visuels et
plastiques Civ-œil «hadaratt-el-aïn» renouvelle son rendez-vous dédié à
l’art contemporain en organisant la 3e Biennale méditerranéenne d’art
contemporain d’Oran, qui aura lieu du 8 au 10 juin 2014 à la médiathèque
municipale d’Oran.
Un programme diversifié mettra en avant les nouvelles pratiques
artistiques des arts visuels et plastiques (peinture, sculpture, photo,
installation, performance, art numérique, vidéo et multimédia). Outre la
participation algérienne qui compte une vingtaine d’artistes, le bassin
de la Méditerranée sera représenté par des artistes en provenance de
Tunisie, du Maroc, d’Egypte, de la Palestine, de la Syrie, d’Italie, de
France, d’Espagne et du Portugal. Le thème retenu pour cette édition
étant «L’autre», cela a permis l’ouverture à participation à des
artistes venant hors-Méditerranée tels des Etats-Unis d’Amérique, de
Grande-Bretagne, du Pakistan et de Thaïlande. Pour le commissaire de la
biennale, l’artiste et enseignant en art plastique Karim Sergoua, «la
quête de l’autre c’est ouvrir son esprit à la rencontre et l’échange,
une démarche qui engendre une complicité féconde et créatrice».
Il s’agit notamment, dira le fondateur de l’association Civ-œil, M. Ali
Chaouch, d’une quête que se fixent les organisateurs de cette biennale à
davantage de professionnalisme et d’exigence. Ce qui d’ailleurs commence
à porter ses fruits depuis le déroulement des deux précédentes biennales
de 2010 et 2012, puisque la notoriété de la biennale est telle que pour
cette année, les artistes étrangers ont dû assumer seuls leurs frais de
déplacement pour participer à cette édition. «C’est là, dira Ali
Chaouch, un gage de reconnaissance de leur part qu’il s’agit d’un
rendez-vous professionnel qui acquiert de l’importance à travers les
échos positifs qu’il renvoie à l’étranger. Près de 160 dossiers de
participations étrangères nous ont été transmis». Toutefois, tout n’est
pas facile pour les organisateurs qui se résument à une association,
qui, certes, est connue à Oran depuis près de 17 ans et qui est parmi
les plus actives et productrices de rencontres d’arts, mais qui manque
de soutien. Aucun parrainage ne lui est accordé par la direction de la
culture. Néanmoins, l’association a pu décrocher des subventions
importantes de la part du wali d’Oran, de l’APC, ainsi que de quelques
sponsors et s’en sort difficilement. L’espoir est grand en la personne
de la nouvelle ministre de la Culture qui pourrait bien assister à la
clôture et par la même occasion donner peut-être sa caution à cette
biennale qui a bien besoin d’une reconnaissance du ministère de la
Culture, étant une rencontre qui met en avant l’art et les artistes
algériens.
Trois lieux ont été retenus pour cette biennale d’art contemporain, la
médiathèque municipale d’Oran (ex-Cathédrale) où sera d’ailleurs donné
le coup d’envoi, le hall du diwan de l’APC, mais aussi la nouvelle
galerie de l’association Civ-Œil qui représente un acquis pour les
artistes à Oran. Ce lieu abritera une exposition de photographes
représentant l’Oranie. Cette année la biennale s’est vu approcher par un
festival international de renom FIVE (Feelings International Vidéo Art
Expérience) qui propose la projection de 25 œuvres d’artistes qui ont
travaillé sur les cinq sens.
En parallèle à toutes les expositions et hommages aux artistes
algériens, il est prévu des conférences, des performances, ainsi que des
soirées musicales et des circuits touristiques pour les participants.
Amel Bentolba
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