Actualités : Réda Hamiani au sujet du niveau des exportations :
«La situation est insoutenable»
C’est un constat peu reluisant que dresse le
président du Forum des chefs d’entreprises (FCE). Réda Hamiani estime
que l’acte d’exporter est soumis à tant d’entraves qu’il en affecte les
performances des entreprises. Une situation qui, dit-il, est
«insoutenable».
Nawal Imès- Alger (Le Soir)
Pas moins de 80% des capacités en ressources humaines des banques
sont mobilisées pour les opérations de gestion et de contrôle des
opérations liées à l’export pour ne générer qu’un chiffre dérisoire d’un
peu plus du milliard de dollars par an. Une aberration, selon Reda
Hamiani, qui intervenait hier à l’occasion d’un atelier de réflexion sur
les procédures d’exportation.
Le président du FCE considère que «la difficulté et la complexité du
développement économique dans notre pays ont été telles que le niveau de
la compétitivité externe de notre économie, qui demeure faible, et la
rigidité structurelle de l’offre exportable, ne nous ont toujours pas
permis d’atteindre des performances acceptables à l’exportation»,
ajoutant que «la situation actuelle est insoutenable à moyen et long
terme» et que le chemin demeurait encore long pour arriver à transformer
une économie rentière en une économie compétitive.
Il avertit que cette situation ne saurait perdurer même si «la position
de stabilité actuelle de notre pays nous assure, à court terme, une
certaine sécurité ; cependant, nous ne pouvons pas faire abstraction du
long terme» en raison notamment des incertitudes liées à l’environnement
mondial qui est en constante évolution. Une situation dont il est
difficile, selon lui, de sortir au regard de l’absence de cohésion et de
coordination entre les différentes politiques menées mais également en
raison de l’absence de proximité des décideurs avec le monde des
affaires. Intervenant à la même occasion, le président de l’Association
des exportateurs a, pour sa part, estimé que le dispositif législatif
algérien était basé sur le principe de suspicion à l’égard des
opérateurs.
Détaillant les différentes dispositions régissant l’activité économique,
Ali Bey Nasri a évoqué le Fonds spécial pour la promotion des
exportations qui, dit-il, risque de disparaître, ce qui, selon lui,
serait une erreur.
Il a également fait part de la mauvaise compréhension des banques
algériennes des opérations d’exportations des services, en témoignent
les nombreux constats des exportateurs présents à l’atelier et qui ont
fait part de nombreuses doléances souvent liées à une incompréhension au
niveau des banques ou à une mauvaise interprétation des notes émanant de
la anque d’Algérie.
N. I.
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