Le mouvement dans le corps des walis annoncé, pour le
mois de juin, par le ministre de l’Intérieur et des Collectivités
locales n’a finalement pas eu lieu. Ces changements à la tête des
collectivités territoriales pourraient intervenir dans le prolongement
de la révision constitutionnelle.
Tarek Hafid - Alger (Le Soir)
«Un vaste mouvement dans le corps des walis aura lieu au mois de
juin». L’annonce avait été faite, le 28 octobre 2013, par le ministre de
l’Intérieur et des Collectivités locales. Une déclaration qui avait
provoqué une vague de contestations au sein de l’opposition puisque,
théoriquement, Tayeb Belaïz n’était pas censé anticiper sur un événement
prévu après la tenue de l’élection présidentielle du 17 avril 2014.
Reste que cette déclaration était, en fait, un indice probant de la
réélection de Abdelaziz Bouteflika à un quatrième mandat présidentiel.
Surtout que le ministre de l’Intérieur joue un rôle important dans le
processus électoral. Sauf que durant le mois de juin, le «vaste
mouvement dans le corps des walis» n’a pas eu lieu. La présidence de la
République s’est juste contentée de procéder à une permutation entre les
walis de Tamanrasset et celui de Ghardaïa.
Le 14 juin, Mahmoud Djemâa Abdelkrim Chater s’est installé dans la
vallée du M’zab et est monté dans le Hoggar. Chater se voit ainsi
confier la lourde mission de régler la crise dans la région de Ghardaïa.
Mais qu’en est-il du vaste mouvement ? Il est maintenant évident qu’il
n’aura pas lieu au mois de juin. Et il est peu probable qu’il se décide
au courant de cet été. En fait, la révision de la Constitution reste la
priorité du pouvoir. Le processus n’en est qu’à ses débuts. Après la
phase des consultations politiques, il faudra attendre l’élaboration du
projet de Constitution, puis son adoption.
Lors de la campagne présidentielle du candidat Abdelziz Bouteflika,
Abdelmalek Sellal, son principal porte-voix, avait annoncé la création
de nouvelles wilayas. Si cette option est retenue — elle est prévue
depuis le premier mandat de Bouteflika — elle devra intervenir après la
révision constitutionnelle, soit pas avant le début de l’année 2015. Et
c’est peut-être à partir de là que le vaste mouvement annoncé par Tayeb
Belaïz aura lieu.
T. H.