Actualités : Le Bonjour du «Soir»
Le hadj version Tamim
Par Maâmar Farah
Alors que nous cherchions à oublier les faux débats identitaires engagés
lors de cette Coupe du monde, l’affaire du Qatar vient montrer que les
extrémismes ne veulent plus nous lâcher. Le prince du Qatar ne
tentait-il pas de surfer sur une vague islamiste gonflée par des images
pourtant anodines : affaire du jeûne des joueurs, M’bolhi rompant le
f’tour avec des dattes à la mi-temps du match Algérie-Allemagne, fausses
primes pour Gaza, joueurs prosternés sur la pelouse, etc. ?
Etat microscopique, propulsé au rang de puissance médiatique et sportive
par la grâce du sionisme, le Qatar joue à fond la carte du wahhabisme,
dépassant même le pays d’origine de cette doctrine périlleuse qui draine
avec elle l’obscurantisme, le djihad et tant de malheurs qui sont passés
par là. D’ailleurs, Arabie Saoudite et Qatar se sont livrés à un duel à
distance en Syrie qui a coûté à ce pays destructions et génocides. Ces
deux monarchies moyenâgeuses ne sont pas à un paradoxe près : elles
fustigent l’ennemi éternel qu’est Israël mais s’acharnent à démolir des
pays arabes et musulmans ! Inutile de chercher pour qui elles roulent…
En voulant inonder les Verts de cadeaux et en finançant leur pèlerinage
à La Mecque, le prince Tamim visait à faire oublier les engagements de
son père aux côtés des Occidentaux, lors du sinistre «printemps arabe».
Aller aux Lieux Saints est une décision personnelle, un acte sacré et
privé qui ne saurait faire l’objet d’un quelconque marchandage
politique. Le hadj doit s’accomplir dans la conviction et loin des
influences néfastes. Et avouez qu’il serait quand même un peu cocasse
d’appeler nos Verts, les «Hadjis» ! Vous imaginez ce titre : «Les Hadjis
au septième ciel !» ou cet autre : «La baraka de Hadj M’bolhi» ou encore
: «Hadj Slimani : une tête divine !»
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