Actualités : PROPOS INSULTANTS DU MINISTRE MAROCAIN DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES
Alger ne répondra pas


Les autorités algériennes ne devraient pas réagir officiellement aux propos tenus par le ministre marocain des Affaires étrangères et de la Coopération. Alger ne souhaite pas accorder d’importance à une déclaration rapportée par la presse.

Tarek Hafid - Alger (Le Soir)
Alger ne devrait pas répondre à la nouvelle provocation marocaine. Le ministère algérien des Affaires étrangères semble opter pour le mépris suite aux déclarations du chef de la diplomatie marocaine, Salaheddine Mezouar. Jeudi, face aux membres d’une commission parlementaire, le ministre marocain avait qualifié de «méthode minable» la gestion de l’Algérie du dossier du Sahara occidental.
«L'Algérie utilise tous les moyens financiers et logistiques pour contrecarrer les efforts du Maroc visant à trouver une résolution. La dernière chose a été (la désignation de) cet envoyé spécial de l'Union africaine. Quand on voit les tentatives du régime algérien pour contrer nos efforts, nous constatons que les méthodes utilisées sont vraiment minables», ont rapporté plusieurs médias marocains et étrangers, dont l’AFP. «Notre conflit aujourd'hui n'est pas avec le Polisario mais avec l'Algérie», a insisté le ministre marocain. Une source proche du ministère algérien des Affaires étrangères a expliqué que le refus de répondre se base sur l’absence de preuves concrètes. En effet, selon un cadre de ce département, les autorités algériennes refusent de réagir se basant uniquement «sur des écrits de presse». Une réponse officielle doit être formulée sur la base d’une déclaration officielle. Et dans le cas précis, il semble que ce ne soit pas le cas. Alger ne souhaite pas tomber dans un piège tendu par la presse marocaine et étrangère accréditée à Rabat. Cette fois-ci, Alger aurait décidé d’utiliser l’arme du mépris face aux attaques de son voisin. Le Maroc a toujours eu une attitude belliciste vis-à-vis de l’Algérie.
Le 1er novembre 2013, un Marocain membre d’une organisation de la «jeunesse royaliste» a pénétré par effraction dans l’enceinte du consulat d’Algérie à Casablanca et a arraché l’emblème national. La scène s’est déroulée en présence de la police, restée impassible durant la violation de l’enceinte consulaire. Cette affaire avait provoqué une nette détérioration des relations entre Alger et Rabat.
T. H.





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