
Actualités : Les ministres du Commerce et de l'Agriculture à Oran
L’un impute la flambée des prix au consommateur et l’autre à des rumeurs
Hier ils étaient deux ministres, M. Amara Benyounès
et M. Abdelouahab Nouri, respectivement ministre du Commerce et ministre
de l'Agriculture et du Développement rural, à effectuer une visite
d'inspection commune dans la wilaya d'Oran.
Amel Bentolba - Oran (Le Soir)
Si pour Amara Benyounès il y a, dit-il, «un phénomène constaté lors
de nos tournées effectuées à travers le pays : le consommateur est la
cause de la cherté des produits durant les premiers jours du Ramadhan».
Pour Abdelouahab Nouri, «l’Etat n’a aucun contrôle sur les prix, on est
soumis à la loi de la demande et de l’offre». Et de dire plus loin «les
prix ne cessent de baisser et ce malgré des rumeurs que colporte une
certaine presse.»
Ainsi, si l’on s’en tient aux propos des deux ministres qui n’étaient
pas très bavards hier, dus sûrement à la chaleur suffocante que pourtant
les journalistes ont dû subir et supporter en attendant un point de
presse, les deux ministres se disent satisfaits de la qualité des fruits
et légumes et affirment que la baisse des prix de ces derniers a atteint
jusqu’à 50% après dix jours du mois de Ramadhan. C'est-à-dire après la
baisse de la demande du consommateur, toujours selon ces deux ministres.
M. Amara Benyounès ira jusqu’à affirmer que les jours à venir, le
consommateur constatera une continuité dans la baisse des prix d’ici la
fin du mois de Ramadhan en raison de la disponibilité des produits. Il
poursuit son intervention en précisant : «Notre problème en Algérie
c’est la grande distribution, il nous faut de grands marchés de gros,
des hypermarchés pour pouvoir organiser la distribution. Tant que nous
manquons encore de marchés de gros à l’échelle nationale et pas
d’hypermarchés, il y aura à chaque fois des tensions sur un certain
nombre de produits lorsque la demande devient trop énorme».
Toutefois, tient-il à signaler, «il y a un autre problème soulevé par
les agriculteurs : Lorsqu’il y a disponibilité de produits où la demande
s’accentue (pomme de terre, tomate..) il y a manque de main d’œuvre…».
Plusieurs points ont été visités hier, entre autres le marché de gros de
produits agricoles d’El Kerma, qui a débuté son activité en 2012, où
l’on saura que le flux de marchandises et de tonnage du 1er janvier 2014
au 30 juin 2014 a atteint 41 830 tonnes ; la source d’approvisionnement
se fait à travers vingt-neuf wilayas de l’Ouest.
A. B.
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