Monde : Plus de 200 morts en 9 jours à Ghaza
L’acharnement d’Israël se poursuit
En neuf jours, les raids israéliens sur l’enclave
ghazaouie ont causé la mort de plus de 200 Palestiniens. Un conflit qui
s’enlise, en raison de l’acharnement d’Israël.
L’armée israélienne intensifie ses raids meurtriers contre la population
ghazaouie, notamment durant la nuit de mardi à mercredi. Hier matin,
dans le sud de la bande de Ghaza, douze palestiniens dont un enfant de
10 ans, un jeune homme de 19 ans et une femme de 65 ans ont été tués et
cinq autres, blessés. L’après-midi, les frappes israéliennes ont causé
la mort de quatre enfants palestiniens dans la ville de Ghaza. Ce qui
porte à plus de 213 personnes, en majorité civiles, le nombre de morts
depuis le début de ces raids, le nombre de blessés dépassant les 1500.
Une hécatombe que l’acharnement d’Israël, à tenter de contrer les tirs
de roquettes par les éléments proches de Hamas, explique. Notons qu’un
millier de roquettes ont atteint Israël en 9 jours tandis que 225 autres
ont été détruites par le système de défense Iron Dome. Durant la nuit de
mardi à mercredi, une quarantaine de raids ont été ainsi menés par
l’armée de l’Etat hébreu, ciblant les maisons de quatre responsables de
Hamas et autres «sites terroristes». Acharnée, l’armée israélienne, qui
avait observé mardi un cessez-le-feu durant six heures, et suite au
décès d’un civil israélien, l’était, allant jusqu’à demander à 100 000
résidents de Ghaza d’évacuer leurs domiciles à 05h00 GMT en prévision de
bombardements massifs. Mais en vain. Aucune fuite massive des habitants
n’a été en effet observée, même si l’Agence de l’ONU pour l’aide aux
refugiés palestiniens (UNRWA) indiquait en début de semaine accueillir
quelque 17 000 refugiés dans les établissements scolaires. Une première
mise en garde de ce type, relayée par sms, messages téléphoniques et
tracts avait été envoyée dimanche, mais les forces israéliennes
n'avaient alors pas mis leurs menaces à exécution. Les forces
israéliennes n'ont cependant pas engagé d'opérations au sol, bien que
l'armée ait ostensiblement déployé troupes d'infanterie et chars aux
abords de Ghaza et mobilisé 40 000 réservistes. Face à cet acharnement
du Tsahal, non encore passée à l’offensive terrestre, le mouvement Hamas
a appelé la population à ne répondre «en aucune manière» à ces mises en
garde, y voyant une forme de guerre psychologique pour troubler le front
palestinien. Hamas qui avait rejeté l’initiative de trêve proposée par
l’ Egypte, exige en fait un accord global sur la fin du blocus de Ghaza,
l’ouverture du poste-frontière avec l’Egypte et la libération de
détenus. Et cela, même si un responsable du parti Fatah a indiqué à la
presse au Caire qu'un haut responsable du Hamas allait rencontrer un
médiateur égyptien en vue de discuter des efforts de ce pays visant à
mettre fin aux hostilités. En outre, le président palestinien Mahmoud
Abbas étaient attendu dans la capitale égyptienne dans la journée pour
des discussions sur un éventuel cessez-le-feu. De fait, les efforts
diplomatiques, notamment européens, s’intensifiaient en vue d’enrayer
cette spirale, d’arriver à un cessez-le-feu entre les deux belligérants
ou à mettre en place une aide frontalière et ce, au-delà de la
condamnation de la barbarie israélienne par plusieurs organisations
internationales. Mais une spirale qui pourrait croître, l’armée
israélienne étant tentée par une opération terrestre pour détruire la
logistique du Hamas.
C.B / Agences
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