Actualités : LA FEUILLE DE ROUTE DU DIALOGUE INTERMALIEN DEVRAIT ETRE SIGNEE DEMAIN
L’Algérie chef de file pour superviser les négociations directes


La feuille de route des futures négociations entre le gouvernement malien et les organisations armées représentant les communautés de l’Azawad devrait être signée demain, jeudi. Pour mener à terme ce processus, l’Algérie a été désignée comme chef de file. Les négociations, qui débuteront à la mi-août, seront encadrées par l’Organisation des Nations-Unies, l’Union africaine et l’Union européenne.

Tarek Hafid - Alger (Le Soir)
Lancé le 16 juillet à Alger, le round de concertations entre le gouvernement malien et les représentants des communautés de l’Azawad devrait prendre fin dans les prochaines quarante-huit heures.
Une source diplomatique algérienne annonce la «signature d’une feuille de route pour la mise en œuvre d’un cadre de négociation directe». Elaborée au terme de longues discussions, cette feuille de route devrait être signée jeudi par l’ensemble des parties.
Le document pose les jalons de la prochaine étape. Celle-ci devrait débuter à la mi-août à Alger. L’Algérie, pays initiateur du concept de dialogue inclusif intermalien, aura ainsi le statut de «chef de file» des négociateurs. Au sein du «consortium» de médiation, figurent également l’Organisation des Nations-Unies, l’Union africaine et l’Union européenne.
Une nouvelle réussite pour le gouvernement algérien. Mais une réussite qui engage de fait le Burkina Faso dans une voie de garage. Particulièrement actif ces deux dernières années dans la gestion du dossier du Nord-Mali, le gouvernement de Blaise Compaoré a échoué à faire appliquer les dispositions de l’accord de Ouagadougou. Notons que cet accord devait permettre aux parties d’engager des négociations directes avant et après l’élection présidentielle de 2013. Une disposition impossible à mettre en œuvre, à cause notamment d’une série d’offensives menées par l’armée malienne dans les territoires du nord. Mais les négociations directes qui s’ouvriront le mois prochain s’annoncent difficiles. En effet, les représentants des communautés de l’Azawad estiment nécessaire l’instauration du statut d’autonomie pour la région du Nord-Mali.
Un choix rejeté par Bamako et même par Alger qui n’a eu de cesse d’insister sur le sacro-saint principe d’intégrité territoriale du Mali. Il semblerait cependant qu’une solution médiane soit proposée avec l’institution d’une forme très limitée d’autonomie politique. Le futur pourrait donner la priorité aux aspects culturel, linguistique et ceux liés au développement économique.
T. H.





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