Culture : Le coup de bill’art du Soir
Citoyens et citoyenneté


Par Kader Bakou
Cette fois, il n’y a pas eu des titres du genre : «Les citoyens saccagent l’hôpital de Aïn Azel». Pourtant, nous avons eu droit à des «citoyens» qui ferment une institution publique (APC, daïra…), bloquent une route ou une voie ferrée…
Dans la définition de citoyen, nous avons trouvé : «Membre d’un Etat, du point de vue de ses droits et devoirs politiques».
A l’origine, un citoyen est un membre d’une cité - Etat grec - qui dispose du droit de suffrage dans les assemblées publiques. Ainsi, il participe aux décisions de la cité relatives aux lois, à la guerre, à la justice, à l'administration, etc. Pendant la Révolution française, le terme «citoyen» a été utilisé par opposition au «sujet» (du roi). Durant cette période, les termes «citoyen» et «citoyenne» ont été également utilisés pour remplacer «monsieur», «madame» et «mademoiselle». Aujourd’hui, un citoyen est une personne qui relève de la protection et de l'autorité d'un Etat, dont il est un ressortissant. Il bénéficie ainsi des droits civiques et politiques, mais doit aussi accomplir ses devoirs envers l'Etat, comme, par exemple, payer les impôts, respecter les lois ou remplir ses devoirs militaires.
Il n’y a pas de citoyenneté sans citoyens. La citoyenneté, sur le plan administratif, permet à un individu d'être reconnu comme membre d’un Etat, d'une société et de participer à la vie politique du pays, tout en accomplissant des devoirs civiques et politiques. Dans une société démocratique, la citoyenneté est également une des composantes du lien social, outre que religieux ou ethnique.
Il n’y a pas de citoyenneté sans civisme. Le civisme, c’est le respect, l'attachement et le dévouement du citoyen pour son pays et pour la collectivité. Cela s'applique en particulier à l'institution qui représente cette collectivité, à ses conventions et à ses lois. De manière générale, le civisme est le dévouement pour l'intérêt public, pour la «chose publique». Le civisme, en résumé, est le comportement du citoyen respectueux de ses devoirs et des principes collectifs. Cela nécessite une «conscience politique» et implique la connaissance de ses droits en tant que citoyen ainsi que de ses devoirs vis-à-vis de la collectivité.
«Et la liberté ?» diront certains. «La liberté commence où l’ignorance finit», a dit, un jour, Victor Hugo.
K.  B. 
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