Régions : Le Soir de l’Est
ARCELORMITTAL ALGÉRIE
Mise en congé des effectifs
Le dossier ArcelorMittal Algérie est, une nouvelle fois, sous les feux
de la rampe.
Cette position lui est imposée par les difficultés financières
auxquelles est confrontée la direction générale d’une part. Par, d’autre
part, les manipulations syndico-syndicales où, l’actuel secrétaire
général de l’Union de wilaya Annaba et également chargé de l’organique à
la Centrale syndicale UGTA jouant le rôle d’imprésario. Conséquences :
dans l’impossibilité de répondre positivement à la masse salariale de
ses plus de 5.200 salariés faute d’entrée d’argent frais, fruit de la
commercialisation de ses produits, la direction générale a décidé de
mettre l’ensemble de ses effectifs en congé annuel. La mesure a été déjà
appliquée pour tous les agents et cadres en poste dans les unités de
production comme les laminoirs, aciéries, centrale à oxygène, haut
fourneau n°2. Cette dernière installation forme, du reste, le nœud
gordien de tous les problèmes de production et de commercialisation de
l’entreprise car, s’agissant de la zone chaude sans laquelle, il n’y
aurait pas une seule coulée de fonte, donc de produits sidérurgiques à
commercialisés.
Le premier client à avoir sonné l’alerte ce dernier mercredi est la
filière ArcelorMittal pipes&tubes Algérie (AMPTA). Elle l’a fait via le
député Kouadria Smaïl, anciennement secrétaire général du conseil
syndical de l’entreprise ArcelorMittal Annaba. Ce dernier a interpellé
le ministre de l’Energie et des Mines et celui du Commerce. Il leur a
signalé qu’en vue de résorber le retard de la fourniture des tubes, il y
a lieu de procéder durant l’arrêt du haut fourneau à l’importation d’une
partie de lingots d’acier (stock de secours) pour la transformation en
tubes. «Ces tubes sont nécessaires à la réalisation du gazoduc reliant
au réseau de gaz les 2 villes Illizi-Djanet sur 420 km tel que prévu par
Sonatrach TRC-transport par canalisations», argumente ce député dans son
communiqué adressé ce dernier mercredi à tous les titres de la presse
nationale. Il est allé encore plus loin lorsqu’il a souligné que
Sonatrach n’a émis aucune objection quant aux solutions palliatives
proposées par AMPTA.
Le groupe pétrolier national aurait même donné son accord, selon la même
source. «S’agissant de la pérennité de l’activité de la tuberie et la
préservation des centaines de postes d’emplois, j’ai saisi en ma qualité
de député, le ministre du Commerce pour donner son approbation pour
l’exonération de frais de douanes relatifs à la matière première
(lingots en acier) prévue pour être importée de Pologne».
Tout est dit dans ce passage du document signé par l’élu à la Chambre
basse. Il a implicitement mis l’accent sur les menaces réelles
d’implosion auxquelles est confronté le complexe d’abord, ses filiales
ensuite. Comme pour bien se faire entendre, il a parlé d’épuisement des
stocks de matière première généré par le retard du démarrage du haut
fourneau n°2, le non-respect des plannings de livraison dans les délais
prévus, les retombées économiques négatives qui en découlent et plus
grave, le chômage technique d’environ 350 travailleurs. Tous ces
problèmes ne figurent pas dans l’approche des syndicalistes du complexe
ArcelorMittal Algérie.
Apparemment intéressés par la manne financière que forme le plan
d’investissements pour 500 millions dollars, appelé à être appliqué
prochainement, les syndicalistes multiplient les coups fourrés entre
eux.
Les uns ont pour guide Abdelmadjid Sidi Saïd le patron de la Centrale
syndicale UGTA appuyé de son associé Tayeb Hmarnia qui fait et défait
les responsabilités au niveau des conseils syndicaux. Les autres sont
menés par le député et homme d’affaires Baha-Eddine Tliba qui veut tout
le gâteau. Chacune de ces deux parties tentent d’avancer ses pions que
sont quelques membres du conseil syndical. La démarche paraît être
urgente particulièrement à la veille de l’émission des avis d’appels
d’offres pour la concrétisation du plan d’investissements.
Pour bien clarifier la situation, la direction générale a tenu à
préciser qu’elle ne s’adressera qu’aux seuls élus agréés par la Centrale
syndicale UGTA. Tout ce méli-mélo syndical, est pour beaucoup dans les
difficultés de démarrage du haut fourneau n°2.
Avec la mise en congé de la majorité des effectifs du complexe
sidérurgique ArcelorMittal El Hadjar y compris ceux de la filiale des
mines de Boukhadra et Ouenza (Tébessa), c’est une autre partie qui se
joue. Elle sera certainement rude de par les enjeux qu’elle sous-entend.
A. Bouacha
OUM-EL-BOUAGHI
700 logements sociaux devraient être distribués en 2014
De sources concordantes, nous avons appris que les services de l'Office
de la promotion et de la gestion du logement (OPGI) procédera avant la
fin de l'année en cours à l'attribution d'un quota de plus de 700
logements de type socio locatifs.
Selon les mêmes sources, certains logements implantés dans les
différentes communes de la wilaya touchent à leur fin tandis que
d'autres connaissent un rythme d'avancement appréciable et seront à leur
tour livrables avant le quatrième trimestre de l'année en cours.
Les mêmes sources, ajoutent que les commissions de la daïra en charge de
ces dossiers ont ficelé les listes en fin de semaine passée et que ces
listes ont même été transmises à l'Office du logement (OPGI) pour la
suite des procédures administratives (pour des enquêtes administratives
au niveau de l'agence foncière et des domaines), comme il est d'usage
pour éviter des doubles emplois.
Les mêmes sources précisent qu'un quota de 180 logements sera
exclusivement destiné au recasement de l'habitat précaire, dont des
familles qui occupent depuis des années des taudis au niveau de la zone
industrielle et d'autres qui sont casées dans un établissement scolaire
au niveau du quartier Lekmine du côté de la mosquée El Atiq, dont une
partie a été déjà attribuée aux victimes de la décennie noire.
En ce qui concerne les autres quotas, selon M. Bitout K., directeur de
l'OPGI, qui a confié exclusivement à notre journal qu'un quota de 666
logements sera éminemment attribué avec 180 logements habitables et 486
sous forme de préaffectations, puisque les travaux ont atteint un taux
de réalisation dépassant les 80%.
Notre interlocuteur nous confirme par ailleurs que 30 logements ont été
attribués aux victimes du terrorisme ainsi qu'une dizaine d'autres
logements destinés au corps de médecins spécialistes.
Toujours selon M. Bitout, un autre quota de 92 logements réservés aux
victimes du terrorisme et dont les travaux touchent à leur fin, sera
attribué prochainement.
Le directeur de l'office nous confirme que 798 unités seront attribuées
et leur bénéficiaires entreront en possession de leurs clefs avant la
fin de l'année en cours.
Pour rappel, certaines communes de la wilaya ont connu ces derniers
temps des mouvements de protestations (heureusement sans incidence),
exigeant des autorités locales d’accélérer les attributions pour mettre
fin au calvaire vécu par certaines familles qui occupent depuis
longtemps des habitations sans aucune commodité et ne répondant à aucune
condition de vie .
Moussa C.
Emir Abdelkader (Jijel)
Une patrouille de gendarmes attaquée
La localité de Boukhertoum, dans la commune de l’Emir Abdelkader,
ex-Strasbourg, a été ces derniers jours le théâtre d’une scène «inédite»
dans une wilaya relativement épargnée par le phénomène du grand
banditisme qui sévit dans certaines régions des frontières.
En effet, une patrouille de la Gendarmerie nationale a été violemment
attaquée par une bande de voyous suite à la tentative d’interpellation
d’un pilleur de sable des plages dont le camion, de grand tonnage, a été
renversé lors d’un accident de la route qui s’est produit en plein jour.
Selon des témoins oculaires, cette attaque d’une extrême violence a
contraint les gendarmes de rebrousser chemin et d’appeler des renforts
pour faire face à cette bande d’énergumènes sans foi ni loi.
Nos sources affirment que cette attaque qui a un lien direct avec la
mafia du sable et sa cross connexion a causé des blessures légères à un
gendarme.
Une affaire qui relance le débat sur l’impunité qui est en passe de
devenir un mode de gouvernance.
B. M. C.
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