Chronique du jour : Digoutage
L’increvable Belkhadem


J’avoue humblement m’être gourré. Mille fois pardon ! Je réitère mes excuses les plus plates à M. Belkhadem dont j’ai eu, dans des moments de mécréance politique, à penser des choses pas très orthodoxes. Je ravale et je fais ici, publiquement, mon mea-culpa. Je demande la mansuétude pour ces égarements. C’est plutôt de l’admiration qu’il faut lui vouer. Parole ! Un tel acharnement à revenir au pouvoir, une telle hargne à s’agripper aux cimes, ça frise… quoi déjà ? Et bien, ça frise le mysticisme, ouallah ! Il ne se laisse pas démonter, l’apôtre. Depuis plus de trente ans, il vogue sur toutes les galères pour porter le message. Quel message ? Ça dépend des moments ! Insensible à l’adversité qui remue dans son dos, il va son chemin sans demander son reste.
Et depuis la nuit des temps, le voilà tour à tour, et égal à lui-même, la barbe toujours taillée aux normes canoniques, aux côtés du FIS puis de l’armée puis de untel puis de Bouteflika puis… On a beau le débarquer, il revient toujours, fringant et insensible au doute. Chapeau, akhina ! Sa dernière sortie est un morceau d’anthologie. Il ne croit pas que Bouteflika puisse aller jusqu’au bout de son mandat. Il ne dit pas si c’est de la prospective politique, de la voyance médicale ou de la déduction de pythie. C’est suffisant pour qu’il essaye de revenir. On l’a connu sur la scène politique alors qu’on était enfant. Pas égoïste, on le lègue à nos petits-enfants.
A. T.
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