Actualités : La fièvre aphteuse : cette maladie qui couvait décime notre bétail
Kamel Sanhadji(*)
«Un problème sans solution est un problème mal posé.»
(Albert Einstein, 1879-1955, Physicien)
Il existe des maladies animales dont l’ampleur impacte considérablement
la production animale. Les éleveurs subissent alors des conséquences
économiques directes significatives (pertes de chiffre d’affaires…).
Toute la filière est touchée par ce qu’on appelle les conséquences
économiques indirectes (chutes de prix, pertes de marché). D’autres
secteurs tels que le tourisme ou encore les loisirs peuvent également
ressentir l’impact d’une maladie animale.
A ce propos, la découverte en cette fin du mois de juillet de cadavres
de bovins dans la localité de Bir El Arch, dans la wilaya de Sétif, a
soulevé le couvercle explosif d’un foyer de fièvre aphteuse. L’épidémie
couve depuis peu de temps et se propagerait plus particulièrement dans
l’est algérien prenant l’allure d’une pandémie. Ce foyer semble prendre
son origine suite à des «mouvements» contaminants de cheptels entre la
Tunisie et l’Algérie qui n’a pas connu cette maladie depuis 1999.
La fièvre aphteuse est la maladie la plus contagieuse du bétail. Il
s’agit d’une épizootie (maladie animale) d'origine virale. Le virus
responsable de cette maladie est très contagieux et affecte les
ruminants et les porcins, domestiques et sauvages. Elle est inscrite sur
la liste unique (animaux terrestres et animaux aquatiques) de
l’Organisation mondiale de la santé animale ou l’Office international
des épizooties (OIE). Elle se traduit par des pertes économiques
considérables du fait des restrictions commerciales concernant les
bestiaux.
Il s’agit d’une maladie s’attaquant principalement aux animaux de rente.
On entend par animaux de rente tous les animaux sous la garde de
l’homme, élevés très généralement à des fins économiques. Ainsi, la
prise de conscience de certains éleveurs a permis une réaction d’ampleur
qui a conduit à la naissance des élevages intensifs. L’apparition de
tels élevages bovins et porcins a constitué un tournant remarquable dans
le monde de l’élevage. Après la Seconde guerre, dans les rassemblements
concentrationnaires de bovins se développèrent de nombreuses affections
respiratoires. On parlait alors de «crowding disease» ou de maladie du
rassemblement. Ainsi apparut l’idée de l’élevage intensif, plus connu
sous le nom d’«élevage industriel». Le concept était simple : dans un
espace réduit vivent un grand nombre d’animaux.
Il apparaît donc légitime de dresser un état des lieux et une synthèse
concernant les connaissances scientifiques et médicales liées à cette
maladie.
Expression de la maladie et signes cliniques
L’infection touche tous les artiodactyles ou espèces animales à onglons
(mammifères à sabot ou à pieds fourchus dits ongulés et possédant un
nombre pair de doigts par pied), tant domestiques que sauvages et se
caractérise par l’apparition de vésicules (petites poches pustuleuses)
puis d’ulcères dans la cavité buccale, dans l’espace interdigital et sur
le bourrelet coronaire des onglons (enveloppe cornée du sabot), ainsi
que sur la mamelle et les trayons (bout du pis d’une femelle laitière)
se traduisant par une chute de la production laitière. La maladie
engendre une importante mortalité chez les jeunes animaux. Elle se
caractérise par l'apparition d'aphtes (petites ulcérations au niveau des
muqueuses buccales) et d'ulcères superficiels. Ces lésions entraînent
une salivation intense. La sévérité des signes cliniques est fonction de
la souche virale, de l’âge des animaux, de l’espèce et de la race
touchée. Les manifestations cliniques caractéristiques sont l’apparition
de lésions bulleuses (vésicules) au niveau du mufle, de la langue, des
lèvres, de la bouche (causant des troubles de la mastication) et des
espaces interdigités (entre les doigts), au-dessus des onglons, sur les
trayons et aux points éventuels de compression sur la peau. La rupture
des vésicules dans les espaces interdigités peut provoquer une très
forte boiterie chez les animaux qui ont tendance à ne plus vouloir
bouger ni manger, du fait des vésicules se trouvant dans la bouche. Il
peut également se produire une surinfection bactérienne des vésicules
ouvertes. Les autres symptômes fréquemment observés sont l’hyperthermie,
abattement, sialorrhée (production de salive), perte d’appétit et de
poids. La maladie est rarement mortelle chez les animaux adultes mais
elle peut les laisser affaiblis et débilités et entraîner de fortes
pertes de production. L’état de santé des jeunes veaux, agneaux,
chevreaux peut être compromis par le manque de lait chez les mères
infectées. Lorsque les jeunes animaux sont infectés par le virus
aphteux, la mortalité peut être élevée.
Tout animal suspect est abattu ainsi que l'ensemble du troupeau. Des
tests vétérinaires devront confirmer le diagnostic. Le temps
d'incubation de la maladie varie de 2 à 14 jours.
Souvent bénigne chez les animaux adultes, l’évolution de la maladie peut
être mortelle chez les plus jeunes. Les animaux guéris constituent un
réservoir de cette maladie en devenant des porteurs asymptomatiques du
virus. A ce titre, ils représentent un risque potentiel pour son
développement. La transmission de la maladie peut s’effectuer de
diverses manières. Elle peut l’être par contact direct et indirect entre
animaux (toutes les excrétions et sécrétions d’un animal infecté
contiennent du virus) ainsi que par l’intermédiaire de vecteurs vivants
(personnes ou animaux comme les chiens, les chats ou les chevaux) ou
inanimés (véhicules et outils agricoles). Elle peut l’être aussi à
travers certaines conditions climatiques à l’exemple du vent pouvant
véhiculer et propager le virus sur de longues distances. La fièvre
aphteuse est sans danger pour l’homme. La maladie n'est pas
transmissible à l'homme. La contamination humaine est rare mais
possible. Cependant, quelques cas exceptionnels ont été rapportés dans
des conditions particulières. Les symptômes étaient mineurs (fièvre,
cloques au niveau des mains et de la bouche et fièvre peu importante) et
ont disparu spontanément. Le dernier cas humain rapporté en
Grande-Bretagne a été observé en 1966.
La contamination de l’homme peut se réaliser à travers des plaies
ouvertes de la peau chez des personnes en contact direct avec des
animaux infectés.
La contamination humaine peut également s’effectuer par l’intermédiaire
de la consommation de lait cru contenant de grandes quantités de virus.
Ce risque est extrêmement limité de par la destruction du lait en
provenance des femelles infectées dans le cadre des mesures prises en
vue d’enrayer la maladie et, aussi, depuis la pasteurisation des
produits laitiers.
Quant au risque de contamination par la consommation de viande infectée,
il est considéré comme nul. La fièvre aphteuse n’étant donc pas
facilement transmissible à l’homme, elle ne pose donc pas de problèmes
de santé publique.
L’agent causal, un virus
Il s'agit d'une maladie virale. L’agent causal est un virus de la
famille des Picornaviridés, du genre Aphthovirus. Il s’agit d’un virus à
ARN, non enveloppé et avec un taux de mutation élevé. La maladie est
hautement contagieuse touchant les animaux biongulés (mammifère à sabots
fourchus) tels les bovins, les moutons, les chèvres, les porcs
Il existe 7 sérotypes (variants) immunologiques distincts : A, O, C,
SAT1, SAT2, SAT3, Asia1 Le virus de la fièvre aphteuse se multiplie
essentiellement dans la peau et les muqueuses, accessoirement dans le
muscle, ce qui explique les dégénérescences cardiaques responsables de
la mort chez les jeunes animaux. Le virus est très résistant dans le
milieu extérieur en particulier à la dessiccation, au froid et à une
forte concentration en sel. Il reste infectieux pendant des mois dans le
lait cru, les produits laitiers insuffisamment chauffés, la viande
congelée et les salaisons. Il peut survivre deux semaines dans les
écuries, le fumier et le purin, et encore plus longtemps dans les
aérosols d'où une propagation sur de longues distances par le vent en
climat humide et froid. Il est inactivé à un pH inférieur à 6 (milieu
acide) et à des températures supérieures à 50 degrés Celsius.
Diagnostic
Les signes cliniques d’appel de la maladie présentent quelques
spécificités selon l’espèce animale touchée. En ce qui concerne les
bovins, on note une hyperthermie (fièvre), une anorexie (refus de
s’alimenter), tremblements et diminution de la production de lait
pendant 2 à 3 jours. Ensuite apparaissent des mouvements des lèvres, un
grincement de dents, un ptyalisme (salivation excessive), une boiterie,
un piétinement ou coups de sabot, provoqués par les vésicules (aphtes)
qui se développent sur la muqueuse buccale et nasale et/ou dans les
espaces interdigités et sur le bourrelet podal (pied ou patte). On
observe une rupture des vésicules au bout de 24 heures, laissant la
place à des érosions (altérations). Les vésicules peuvent aussi
apparaître sur les mamelles.
La guérison survient généralement en 8 à 15 jours. Les complications
pouvant survenir sont liées à des érosions de la langue, une
surinfection des lésions, une déformation des sabots, une mammite
(inflammation des mamelles) et une diminution permanente de la
production laitière, une myocardite (inflammation du muscle cardiaque),
des avortements, une mort des jeunes animaux, une perte de poids
persistante et un défaut de la régulation thermique (halètement).
En ce qui concerne les ovins et les caprins, les lésions sont moins
prononcées. Les atteintes du pied peuvent passer inaperçues. On note des
lésions du bourrelet gingival (gencive) chez les ovins. L'agalaxie
(absence de production de lait) est typique chez les brebis et les
chèvres allaitantes. La mortalité est importante chez les jeunes
animaux.
Quant aux porcs, les lésions podales sévères peuvent apparaître
notamment chez les animaux élevés sur les sols en béton. La mortalité
est souvent élevée chez les porcelets.
En ce qui concerne les lésions, elle sont représentées par des vésicules
ou ampoules ciblant la langue, le bourrelet gingival, les gencives, les
joues, le palais, le voile du palais, les lèvres, les narines, le
museau, le bourrelet podal, les trayons, le pis, le groin chez les
porcs, le derme des onglons postérieurs et les espaces interdigités.
On note des lésions post-mortem (après la mort de l’animal) sur les
piliers du rumen (panse ou premier compartiment de l’estomac de
l’animal) et sur le myocarde, notamment chez les jeunes animaux.
Evidemment, un diagnostic différentiel est effectué par le spécialiste
vétérinaire afin d’éviter une confusion avec d’autres pathologies
animales telles que la stomatite vésiculeuse (infection buccale proche
de celle de la fièvre aphteuse mais causée par un virus différent), la
peste bovine, la maladie des muqueuses, la rhinotrachéite infectieuse
bovine (atteinte respiratoire herpétique), la fièvre catarrhale du
mouton (ou maladie de la langue bleue d’origine virale véhiculée par des
insectes), la thélite bovine (apparition sur les trayons de vésicules
puis d’ulcérations), la stomatite papuleuse bovine (maladie virale
bénigne caractérisée par l’apparition de lésions buccales papuleuses et
érosives sur le mufle, les lèvres et la langue de l’animal) et la
diarrhée virale bovine.
Le diagnostic biologique doit nécessairement accompagner le diagnostic
clinique. Il repose essentiellement sur l’identification de l'agent
causal qu’est le virus.
La recherche du virus est effectuée à la fois par ELISA, fixation de
complément et mise en culture. Lorsqu’on est en présence de fièvre
aphteuse, le diagnostic est rendu dans les 12 heures qui suivent
l’arrivée du prélèvement au laboratoire, voire moins. Lorsqu’il y a très
peu de virus ou qu’il ne s’agit pas de fièvre aphteuse, le diagnostic
définitif n’est rendu qu’au bout de trois jours.
La méthode du «probang test» consiste en un raclage de la muqueuse
pharyngienne (gorge) de l’animal suivi d’une inoculation des produits de
raclage à des cellules thyroïdiennes de veau en culture primaire,
cellules très sensibles au virus. Des tests d’inoculation in vivo à des
souris de laboratoire peuvent être effectués.
Epidémiologie
La fièvre aphteuse est endémique (présence dans une région ou une
population déterminée) dans certaines parties de l’Asie et une grande
partie de l’Afrique et du Moyen-Orient. La majorité des pays d’Amérique
du Sud ont appliqué des mesures de zonage et sont reconnus comme étant
indemnes de fièvre aphteuse avec ou sans vaccination. La maladie reste
endémique seulement dans un petit nombre de pays ou de régions dans
certains pays.
L’Australie, la Nouvelle-Zélande, l’Indonésie, l’Amérique centrale,
l’Amérique du Nord et l’Europe occidentale sont actuellement indemnes de
fièvre aphteuse. Cependant la maladie peut survenir de manière
ponctuelle dans des zones indemnes.
La fièvre aphteuse est reconnue comme étant une maladie ayant de graves
conséquences commerciales pour le pays touché. Le coût de la prévention
d’une crise sanitaire d’origine animale grâce à la détection précoce des
foyers et à l’application des mécanismes de réponse rapide prévus dans
les systèmes vétérinaires nationaux de surveillance sont insignifiants
comparés au coût social, économique et environnemental de la catastrophe
que représente l’apparition d’un foyer de fièvre aphteuse.
La déclaration précoce préserve et améliore la réputation du pays
déclarant et lui donne l’image d’un partenaire commercial fiable.
L’application de ces mesures aide à limiter les pertes économiques et
l’affaiblissement des moyens de subsistance.
L’OIE aide tout particulièrement les pays en développement et en
transition à identifier leur capacité à se conformer aux normes
internationales pour maîtriser les foyers de fièvre aphteuse. Cette aide
consiste à évaluer les performances des services vétérinaires (outil PVS)
par différents experts de l’OIE en collaboration avec l’autorité
vétérinaire du pays.
La fièvre aphteuse fait partie des maladies à notification obligatoire
auprès de l’OIE. Des critères permettent aux Pays et Territoires Membres
d’identifier les événements considérés comme importants et relevant
d’une notification immédiate (dans les 24 heures). Il s’agit d’une
première identification, dans un pays ou une zone d’une maladie ou d’une
infection figurant sur la liste de l’OIE ; d’une réapparition d’une
maladie ou d’une infection de la liste OIE après une déclaration du Pays
ou Territoire Membre mentionnant que le ou les foyers antérieur(s) a
(ont) été éteint(s) ; d’une première apparition, dans un pays ou une
zone d’une nouvelle souche d’un agent pathogène responsable d’une
maladie figurant sur la liste de l’OIE. Lorsque survient un événement
épidémiologique tel que ceux cités ci-dessus, le Membre concerné doit
adresser une notification immédiate à l’OIE. Une fois que des mesures
sont mises en place, le pays touché doit adresser des rapports de suivi
décrivant l’évolution et le résultat des mesures appliquées.
Lorsque l’épisode est terminé, un rapport final doit être soumis une
fois que la maladie est maîtrisée, sous réserve qu’aucun foyer nouveau
ne soit rapporté.
Prévention, traitement et vaccin
Il n’existe aucun traitement antiviral efficace contre la maladie.
Des mesures basées sur la prophylaxie sanitaire et sur la prophylaxie
médicale ont montré une certaine efficacité. En ce qui concerne la
prophylaxie sanitaire, il s’agit de la mise en place d’une protection
des zones indemnes par le contrôle et la surveillance des déplacements
d'animaux se trouvant en limite de ces zones, d’un abattage des animaux
infectés ainsi que des animaux sensibles ayant été en contact avec des
sujets infectés, de la désinfection des locaux et de tout le matériel
infecté (outils, voitures, vêtements, etc.), de la destruction des
cadavres, des litières et des produits issus d'animaux sensibles dans la
zone infectée et des mesures de quarantaine.
Quant à la prophylaxie médicale, elle est basée sur l’utilisation d’un
vaccin préparé avec un virus inactivé, contenant un adjuvant. L’immunité
conférée dure 6 mois après les deux premières vaccinations pratiquées à
un mois d'intervalle (efficacité variable selon la relation antigénique
qui existe entre la souche vaccinale et la souche responsable du foyer).
L’infection par le virus aphteux entraîne l’apparition d’anticorps et
l’installation d’une immunité spécifique. Les anticorps sont détectables
par des techniques sérologiques (séroneutralisation, ELISA et fixation
du complément). Le virus complet est immunogène (induit la fabrication
d’anticorps par l’organisme infecté) mais plus particulièrement la
protéine la plus externe du virus, appelée VP1, qui est seule
responsable de l’immunité (pour neutraliser le virus).
Du fait de la pluralité des souches et de la spécificité de cette
protéine, l’immunité qu’elle confère ne protège pas contre tous les
autres variants du virus. Ainsi, un même animal peut donc être atteint
par plusieurs types de virus de fièvre aphteuse en même temps, ou
successivement.
Les anticorps produits par une infection sont dirigés à la fois contre
les protéines structurales (notamment VP1, qui porte les antigènes
neutralisants) et non structurales du virus, tandis que les anticorps
produits lors d’une vaccination à l’aide d’un vaccin purifié ne sont
dirigés que contre les protéines structurales (car ce sont les seules
qui sont utilisées dans la fabrication du vaccin), ce qui permet de
différencier les animaux infectés des animaux vaccinés. Les anticorps
apparaissent dès la première semaine qui suit l’infection, atteignent
leur maximum à la fin de la troisième semaine. Ils peuvent persister
durant plusieurs années.
Des vaccins à virus inactivé sont utilisés dans les pays où la seule
prophylaxie sanitaire ne suffit pas à enrayer l’épizootie. Leur
composition est adaptée à la nature de la souche en cause. La protection
qu’ils confèrent débute dès le quatrième jour après la vaccination et
dure de 4 à 12 mois suivant les espèces. Des vaccins peptidiques et
recombinants sont encore à l’étude.
Les vaccins sécuritaires et efficaces sur le marché sont possibles mais
doivent utiliser des virus vivants et exigent des procédés de
fabrication complexes dans des sites à sécurité biologique élevée.
En attendant, actuellement pour maîtriser les éclosions de fièvre
aphteuse, on a souvent recours à l’abattage sanitaire massif, une
pratique controversée et source de souffrances pour les animaux et les
humains. Il engendre de graves conséquences économiques.
En conséquence et sans remettre en cause l’importance de l’impact d’une
maladie animale sur l’élevage, il peut être également intéressant en
plus de cet impact, d’évaluer celui sur les industries agroalimentaires
(viande et lait). En effet, rares sont les études traitant des effets
engendrés par une maladie animale sur l’industrie agroalimentaire. Il
serait intéressant que d’autres contributions puissent analyser les
conséquences d’une maladie contagieuse sur les filières animales. Elles
permettront d’observer la propagation de la maladie, dans notre cas la
fièvre aphteuse, et de mieux se rendre compte de l’importance d’une
stratégie de gestion sanitaire efficace et adéquate.
Une action concertée est plus que jamais sollicitée. Elle devrait, en
toute logique, impliquer les trois principaux acteurs directs liés à la
santé animale : l’éleveur, le vétérinaire et l’abattoir. L’ensemble
étant régulé par les pouvoirs publics, garants de la santé aussi bien
humaine qu’animale.
K. S.
* Professeur des universités,Directeur de recherches, CHU de Lyon,
France.
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