Actualités : Le Bonjour du «Soir»
Bis repetita
Par Maâmar Farah
L'Algérie a, une nouvelle fois, mis fin aux rumeurs persistantes qui
faisaient état de la présence de troupes algériennes sur le territoire
libyen. Il ne nous appartient pas de dire si oui ou non cette décision
va dans l'intérêt national, mais lorsque notre Premier ministre ajoute
que l'Algérie ne tolérera aucune intervention étrangère en Libye, il
nous semble qu'il dépasse ses prérogatives. Si la Libye souveraine
décide de faire appel à des troupes étrangères pour empêcher
l'installation d'émirats islamistes guerriers dans ses provinces, c'est
son droit et l'Algérie n'est pas habilitée à prendre des décisions à sa
place. Au Mali, l'Etat et le peuple nous suppliaient d'intervenir pour
stopper l'avancée des djihadistes vers Bamako. Nous disions : «Non, nous
n'interviendrons pas et nous demeurons opposés à toute intervention
étrangère...» Finalement, la France est intervenue avec notre
bénédiction et notre aide. Le même scénario va se reproduire en Libye :
n'insultons pas l'avenir ! Quant au «climat politique» à instaurer et au
«dialogue sain entre les différentes parties», cela nous rappelle
étrangement les fausses certitudes de M. Medelci au moment où le feu
prenait partout au Mali... Avec les djihadistes, il n'y a aucun dialogue
possible. Il faut leur faire la guerre, sinon laisser les autres le
faire.
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