Chronique du jour : Digoutage
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Benyoucef Mellouk apparaît comme le chevalier blanc
dans un pays pollué par la magouille. Au début des années 1990, il a été
jeté presto en prison pour avoir dévoilé ce que l’on continue d’appeler
l’affaire des «magistrats faussaires». Depuis, aucune turpitude ne lui
est épargnée. Cela fait plus de vingt ans que le calvaire dure. Mais
lui, contre l’hydre, il tient bon. Plus on essaye de le saper, plus il
se fait entendre.
Après avoir essayé contre lui toutes sortes d’intimidations, on lui
envoie maintenant des gros bras et des petites frappes pour le pousser à
craquer. On lui aurait même conseillé de partir de chez lui s’il veut
avoir la vie sauve. Drôle de bled quand même, où un homme intègre et
courageux, jusqu'à une forme noble de don quichottisme, dénonçant le
trafic du siècle, se fait conseiller par ceux qui sont censés le
protéger, d’aller voir ailleurs.
Arris Touffan
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