Actualités : Le Bonjour du «Soir»
Vacances chez Tata (3)


Par Maâmar Farah
Si vous n’avez pas déjà rencontré Na Taous dans mes billets, il faut que je vous en parle. Il n’y a pas pire porte-guigne à 1 000 miles à la ronde. Quand elle débarque au douar, Tata Aldjia s’empresse de brûler quelques herbes refilées par un Taleb du coin, afin d’éloigner le mauvais sort. Quand elle la voit arriver, hautainement juchée sur son âne, curieusement appelé «double turbo», Tata me chuchote :
- Pourvu qu’elle passe son chemin… Mais je sais qu’elle va nous envahir avec ses histoires bébêtes et ses exigences alimentaires…
- Elle est si dangereuse que ça ?
- Quand elle passe, il y a toujours une catastrophe et parfois même à l’échelle nationale. Une fois, ce fut l’inondation de Bab-El-Oued, une autre fois, le séisme de Zemmouri, puis le crash d’un avion militaire à Aïn-M’lila… Quand elle reste chez elle, tout va bien !
- Alors, il va se passer quelque chose ?
- Oui, bien sûr ! Cela pourrait être une invasion de requins sur nos plages, l’entrée en guerre de notre pays ou l’arrivée d’un bus de militantes, militant dans le parti de Lekhmissi !
- Tata, je ne te l’ai pas dit ? Son parti organise une «université d’été» ici et le thème choisi est «pour une redynamisation du rôle militant et citoyen de la femme».
- Je le savais ! Maudite Taous, va en
enfer ! Mais où est donc passé ton tonton ?
- Il travaille. Son parti l’a chargé de présider la commission de validation des mandats des militantes…
- Taous, je te tuerai ! La dernière fois, c’était le retour de Belkhadem ! Je préfère mille Belkhadem à cette université pour polygames clandestins !
[email protected]





Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2014/08/17/article.php?sid=167287&cid=2