Entretien : SOUFIANE DJILALI,Président du parti Jil Jadid :
«Il est urgent pour le pays d’aller vers une transition démocratique»


Entretien réalisé par Brahim Taouchichet
Le président du parti Jil Jadid fait le point — pour Le Soir d’Algérie — de l’action de la CNLTD (Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique ) depuis la réunion du 10 juin dernier, le constat sur la situation du pays, les chances nouvelles de l’opposition toutes sensibilités confondues d’aller vers l’unité des rangs et se poser comme alternative réelle au pourvoir jugé évanescent, situation aggravée par le remodelage du monde qui se dessine à travers les conflits locaux de grande intensité. Soufiane Djilali radicalise chaque fois un peu plus son discours contre le pouvoir, qu’il rend responsable de tous les maux que vit la société. Il se dit révolté : «J’avoue que parfois je me demande s’il n’est pas trop tard, si le virus de la corruption des esprits n’a pas définitivement gagné la partie». Puis optimiste : «Ce n’est que lorsque je vois certains jeunes, pétris de qualité et pleins de générosité que je reprends espoir.»

Le Soir d’Algérie : Depuis la tenue de sa première réunion le 10 juin dernier quel bilan peut-on faire de l’action de la CNLTD, si ce n’est pas trop tôt pour en faire l’évaluation ?
Soufiane Djilali : Oui, il est probablement trop tôt pour faire un bilan final, mais une première appréciation peut être formulée. Les observateurs ont été unanimes pour qualifier cette rencontre du 10 juin de grande réussite. C’est la première fois dans les annales de l’opposition que des personnalités en nombre aussi impressionnant se sont réunies publiquement. C’est un signe de maturité. Ce qui semblait être une simple velléité s’est transformé en un acte concret qui a brisé des cloisons psychologiques. Maintenant, il ne faut pas s’arrêter là. La coordination s’est, depuis, réunie à plusieurs reprises. La plateforme a été finalisée et rendue publique. Ainsi, un chapitre a été clos. Il faut en ouvrir un nouveau avec de plus grandes ambitions.

Les services de la wilaya d’Alger ont refusé l’autorisation à la Coordination de se réunir au mois de Ramadhan dernier sous le prétexte que Ryadh El-Feth n’est pas le cadre indiqué pour des activités politiques. Or, des réunions de nature politique y ont déjà eu lieu sous l’égide même de Jil Jadid, votre parti ?
Vous savez, parfois on se demande si nos responsables ne prennent pas les Algériens pour des simples d’esprit. La salle Mohamed-Zinet où nous devions organiser notre rencontre, de nature académique je le rappelle puisque Monsieur Abdelaziz Rahabi devait faire une conférence sur les modèles de transition dans le monde, a été utilisée à maintes reprises tant par Jil Jadid que par d’autres partis politiques. D’autres salles du site ont été également utilisées pour ce genre d’activités. Le congrès de Jil Jadid s’était tenu dans la salle Cosmos de Riadh El-Feth.
Par ailleurs, se sont des salles gérées par des organismes privés donc commerciales. Leur gestion ne relève pas de l’administration. Non, les justificatifs de la wilaya pour nous refuser l’autorisation de réunion sont tout simplement ridicules. A tout considérer, d’ailleurs, l’Algérie en entier nage dans le ridicule. En fait, il faut comprendre que les activités de la CNLTD dérangent beaucoup. La conférence du 10 juin a été une gifle pour le pouvoir et il a peur d’en recevoir d’autres. Alors, il montre ses muscles et veut faire taire l’opposition. Je rappelle qu’il y a quelques mois, le ministre de l’Intérieur en interdisant les manifestations anti-4e mandat à Alger avait suggéré aux opposants d’aller dans les salles et que celles-ci seraient gratuites. Maintenant il interdit les salles. Toujours la ruse de mauvais goût. Et cela n’annonce rien de bon. La constitution de nouveaux partis politiques semble être bloquée, les réunions pour des partis agréés ne sont pas autorisées, les médias publics sont fermés à l’opposition, les marches proscrites… Dire que le pouvoir nous annonçait plus de liberté consacrée par les futurs amendements constitutionnels ! De toutes les façons si l’administration continue à interdire nos activités légales, la CNLTD réagira avec détermination.

Il est question pour la CNLTD d’élargir la concertation en vue d’un large consensus. Pensez-vous à des partis politiques ou des personnalités nationales en particulier ? Le FFS par exemple qui parle d’un gouvernement de consensus ?
Nous sommes en contact avec beaucoup de partenaires politiques. L’initiative n’est pas entre les mains de la seule CNLTD mais appartient désormais à toute la classe politique et la société civile. Dans la résolution adoptée le 10 juin, il est fait mention d’une structure de concertation et de suivi du dialogue qui doit être mise en place. Les choses avancent. Personnellement, j’ai eu, à ce sujet, plusieurs entretiens avec de nombreuses personnalités de premier plan. Il faut que le pays se prépare à vivre des changements qualitatifs. Il faut que l’opposition soit prête à assumer entièrement ses responsabilités le moment venu. Quant à l’action du FFS, elle est pour le moment médiatique. Nous n’avons pas été contactés et on ne connait rien des «tenants et des aboutissants» de cette initiative pour reprendre la formule fétiche du FFS.

C’est aussi l’objectif immédiat exprimé récemment par le Pôle démocratique dirigé par Ali Benflis. Cela ne va-t-il pas introduire une rivalité, source de division, qui arrange les affaires du pouvoir ? Comment vous prémunir de ce risque ?

Rivalité ? Absolument pas. Le pays s’est plaint pendant des années de la léthargie de la classe politique. Maintenant que les choses bougent, il faut s’en féliciter. Le pôle démocratique, la CNLTD, la société civile, les personnalités nationales… doivent réunir leur énergie et leurs efforts pour réaliser une véritable transformation démocratique. Donc bienvenue aux initiatives, on finira tous par s’entendre sur un minimum commun qui agira en faveur de la démocratie.

Une unification de toutes les composantes de l’opposition comme alternative pour une transition est-elle envisageable à court terme ?
S’entendre sur une base commune est un préalable. Mais sincèrement, je crois que cela est déjà acquis même si ce n’est pas formalisé. Tous les partis politiques et toute la société civile s’entendent sur l’établissement de l’Etat de droit, un processus démocratique sain, des élections transparentes etc. Maintenant, il ne s’agit pas pour nous de recréer un parti unique. Chacun est en droit de défendre son projet de société et son programme. Il ne faut pas s’attendre forcément à des alliances générales avec listes communes et candidat unique. Ce serait d’ailleurs la négation des valeurs que nous défendons. L’essentiel pour nous est que l’opposition se parle, qu’elle apprenne à se connaître et qu’elle s’entende sur les règles du jeu politique. Ensuite, il faudra laisser le terrain parler !

Avec un président malade, réélu pour 5 ans, et que vous invitez à aller à la retraite en application de l’article 88 bis de la Constitution quel est votre sentiment quant à la gestion politique et diplomatique des affaires du pays ?
Désolant ! J’ai honte pour mon pays, je me sens humilié de voir cet homme, à la fin de sa vie, mettre en danger l’avenir de 40 millions d’Algériens pour son ego. Je ne sais pas jusqu’où sa propre responsabilité est engagée dans ce 4e mandat et s’il est conscient de ce qu’il fait, mais c’est tragique pour lui et pour nous tous. Quant à ceux qui ont soutenu mordicus la prolongation de ce règne morbide, ils n’ont pensé qu’à eux-mêmes, aux bonnes affaires, à l’argent facile, aux marchés juteux et aux privilèges politiques illégitimes. Je ne sais pas si, à ce rythme, l’Algérie pourra exister telle quelle à l’avenir, mais je suis sûr que l’action de M. Bouteflika sera considérée par les historiens comme la plus médiocre, la plus irresponsable et la plus dangereuse pour l’Algérie. S’il y a encore une conscience dans ce pays, il est grand temps de passer à l’application de l’article 88 de la Constitution. L’Algérie a peu de temps devant elle pour tourner la page de ce règne sordide et essayer de se reconstruire. Mais j’avoue que parfois je me demande s’il n’est pas trop tard, si le virus de la corruption des esprits n’a pas définitivement gagné la partie. Ce n’est que lorsque je vois certains jeunes, pétris de qualités et pleins de générosité que je reprends espoir.

Cela interpelle quant aux émeutes populaires qui reviennent de façon récurrente et avec une plus grande intensité en rapport avec le logement, la crise de Ghardaïa qui perdure ?
Ce sont là les signes de l’échec patent de ce régime. Ecoutez, le pays est à l’abandon. C’est très sérieux ce que je vous dis. Il faut juste regarder autour de vous. Les villes sont devenues des dépotoirs. Les mauvaises odeurs sont partout. Les trottoirs sont sales, défoncés. Des travaux sur les routes sont entamés puis abandonnés à moitié finis. Les hôpitaux sont devenus des nids à microbes. Je n’ai pas vu d’études chiffrées mais il est évident que la mortalité due aux infections nosocomiales est très élevée. Le personnel médical est démobilisé. La justice ? Allez faire un tour dans les tribunaux : le laxisme, la corruption, les blocages bureaucratiques, et tant d’autres maux les rongent. Ces deux lieux, hôpitaux et palais de justice sont devenus l’enfer de nombreux citoyens, la tombe de l’Etat de droit. Les citoyens se sentent dans l’insécurité, y compris physique. Tous les corps d’état sont démissionnaires. Pendant que nos dirigeants vivent comme des nababs, les problèmes quotidiens ne trouvent aucune solution. Partout, la corruption gangrène le corps social. Toutes ces plaies sont pour l’instant anesthésiées avec l’argent du pétrole. Personne ne trouve vraiment son compte dans cette jungle mais personne non plus n’a envie d’en sortir. Alors le gouvernement fait semblant de gouverner et les citoyens font semblant de vivre. Jusqu’à quand ? Le jour où les revenus du pétrole baisseront, et ce jour est inéluctable et pas si loin, nos gouvernants feront leur valise et partiront vite fait pour finir leur vie là où ils ont amassé leur fortune et laisseront tomber le pays tout comme la hyène qui fini par lâcher le corps décharné de sa proie. Quant à la situation de Ghardaïa, elle est tout simplement
scandaleuse. En campagne électorale,
M. Sellal promettait d’installer une guitoune sur place et de ne quitter la région qu’une fois le problème réglé. Où est-il ce Monsieur ? On sait que les promesses électorales n’engagent que ceux qui les croient. Mais là, nous sommes en situation de non assistance à personnes en danger. Il aurait fallu que le Président de la République aille lui-même à Ghardaïa pour parler aux populations et apporter les solutions nécessaires. Il ne le fait pas. Il ne dit pas un mot. Il n’a aucune pensée pour eux. En vérité, tout cela on le savait avant l’élection. On savait que le Président était invalide, qu’il allait se débarrasser des contraintes de la fonction en distribuant les rôles avec désinvolture. Il n’accomplit en aucune façon ses obligations envers la nation. Qui gère le pays ? Qui en est politiquement responsable ? A qui demander des comptes lorsque la facture devra être payée ? En sapant les principes et valeurs morales sur lesquels se construisent les nations, M. Bouteflika et son clan auront fait un mal incommensurable au pays.

Comment expliquez-vous la tendance des autorités algériennes à chercher à s’ouvrir plus sur les Etats-Unis, qu’il s’agisse des relations économiques ou sécuritaires ? L’Algérie a-t-elle les capacités de se poser comme un partenaire sur un pied d’égalité face à la première puissance mondiale ?
Un pied d’égalité ? Il ne s’agit même pas de cela. Il aurait suffi à ce pouvoir de commencer par se respecter et respecter son peuple. Personne ne demande à Monsieur Bouteflika de bomber le torse face à Obama. On veut juste avoir des relations simples, saines et au profit des deux parties avec les USA, mais aussi avec la France, la Chine, la Russie et les autres. On ne veut pas de relation de complicité : demander sans pudeur aux Américains et aux Français de fermer les yeux sur l’illégitimité et l’incompétence du pouvoir, et offrir en retour, les marchés, les avantages, et les placements financiers de la nation avec en prime la promesse de ne rien dire qui fâche ! Voilà le deal de Monsieur Bouteflika que nous récusons.
Le Président est très faible physiquement. Il est encore plus faible politiquement. C’est pour cela qu’il a fui la gestion du crash de l’avion d’Air Algérie, qu’il fui ses responsabilités dans l’affaire de Ghaza, qu’il fuit même ses responsabilités dans la situation de Ghardaïa. Il n’a rien à dire à Obama, Hollande ou Poutine, ni aux Algériens d’ailleurs ! Rien ! Nada !

Le jeu d’équilibre de l’Algérie peut-il préserver pour autant des dommages collatéraux inhérents aux rivalités franco-américaines, la France considérant ses ex-colonies comme chasse gardée ?
Je veux être franc avec vous. Je me pose souvent la question de savoir jusqu’à quel point ces deux puissances interviendraient dans la gestion et les choix de l’Algérie. Je n’ai pas de réponses convaincantes. Je ne pense pas que la France et les Etats-Unis sont à ce point en concurrence. D’ailleurs, malgré tous les avantages objectifs pour les Français, ils sont maintenant largement déclassés par les Chinois sur le marché national. Il est même étonnant de voir le pouvoir socialiste en France subir les foudres d’une certaine opposition de droite pour avoir invité des représentants de l’ANP au défilé du 14 Juillet, l’accusant presque de trahison. Pour les Algériens, le pouvoir avait trahi la mémoire du combat libérateur. Les confusions de mémoire, le manque de clarté des politiques des deux côtés de la Méditerranée sont à l’origine de ces distorsions de sens. En tous les cas, en ce qui nous concerne, je crois profondément que c’est le pouvoir qui est incapable d’assumer ses responsabilités. Il mène une politique d’une grande hypocrisie et d’incompétence en même temps. Les Etats-Unis et la France sont des alliés. Même s’il y a des divergences d’intérêts sur tel ou tel point, ils trouveront toujours un terrain d’entente. Les Etats-Unis visent l’aspect sécuritaire et le secteur énergétique en premier. La France peut intervenir dans l’industrie et l’agroalimentaire. Mais au final, c’est à l’Algérie de définir avec ses partenaires le meilleur «casting» pour son développement.

Que peut cacher, selon vous, le fort intérêt manifesté par les Etats-Unis à l’endroit de l’Algérie sous le couvert de la lutte contre le terrorisme ?
Les Etats-Unis veulent stabiliser leur aire d’influence. Ils veulent rester la première puissance mondiale. D’autres puissances émergentes lui contestent cette position. Chacun défend son pays et cela est fondamentalement légitime. De ce fait, les Etats-Unis ont besoin d’alliés dans les différentes parties du monde. Rien ne nous empêche d’avoir de vraies relations d’amitiés avec ce grand pays. Cela ne signifie pas que l’on doive dire amen à toutes leurs demandes ni s’aligner systématiquement sur leur politique extérieure. Les Américains sont suffisamment pragmatiques pour respecter des choix différents de leurs partenaires. Bien entendu, il n’y a pas de puissance dans le monde qui vient de l’univers des bisounours et des anges. La gestion des intérêts dans le monde est froide, sans sentiments. Alors, il faut que l’on soit fort par nous-mêmes avant de pleurnicher sur l’impérialisme des autres. Ni les Etats-Unis ni la France n’ont intérêt à voir l’Algérie sombrer dans le désordre. La communauté algérienne expatriée est très importante et des prolongements à l’étranger de troubles graves dans le pays seraient inévitables. Sauf à penser que les dirigeants du monde sont fous, il faut parier sur la paix, les bonnes relations et les échanges gagnant-gagnant. A nous de relever ce challenge !

Démocratie, droits de l’homme, printemps arabe sans oublier les multiples groupes islamistes ; que d’ingrédients pour remodeler la face du monde arabe et par là celle du monde par le quatuor Grande-Bretagne, France, Allemagne menés par les Etats-Unis. On n’a pas l’impression que ces enjeux soient assez compris dans leurs prolongements historiques ?
Le XXe siècle a modelé les alliances mondiales. Oui, les pays que vous avez cités et avec eux quelques autres parmi lesquels l’Arabie Saoudite, la Turquie et Israël, sont liés par des intérêts stratégiques. Ils agissent et interagissent par la soft power, par l’économie, par les finances et le commerce mais aussi parfois par la violence et la guerre.
N’est-ce pas l’histoire de l’homme depuis qu’il est sur terre ? N’est ce pas cette «volonté de puissance» et cette quête du «surhomme» dont a si bien parlé Nietzche qui mènent finalement l’humanité ? Alors que doit-on faire ? Il ne sert à rien de se «victimiser», de se plaindre et d’implorer je ne sais quel sauveur. Il y a aujourd’hui de grands enjeux géopolitiques. Le monde est en grave crise. Nous sommes au seuil d’une nouvelle ère dont la configuration est en cours. Nous entrons dans une phase mondiale instable. Ghaza, mais aussi l’Ukraine, la Libye, la Syrie, etc., ne sont que l’expression de la fin d’un certain monde. Un autre est en gestation. Il est soumis aux contraintes de la fin du pétrole, du changement climatique, de l’explosion démographique. Les fondements de la civilisation sont en mouvement. L’Algérie a beaucoup d’atouts. Nos partenaires le savent. Ils voudraient en tirer aussi profit. Quoi de plus naturel ? C’est aux Algériens de prendre conscience des enjeux et de faire émerger des hommes et des femmes aptes à protéger leurs intérêts et à promouvoir leurs arguments. C’est l’esprit du colonisé dont il faut se libérer. Ni les Etats-Unis ni la France ni tout autre pays ne pourraient agir contre nos intérêts nationaux, à condition que nous soyons à la hauteur de la situation.

Malgré les mises en gardes répétées d’experts et de la société civile quant aux risques induits par l’exploitation du gaz de schiste, les autorités ont finalement choisi cette option. Et, ce sera les Américains qui vont la prendre en charge à terme. La décision étant donc prise il n’y a plus rien à faire ?
L’affaire des gaz de schiste est révélatrice du type de relation qu’entretient notre pouvoir avec les puissances. Tout le monde est d’accord qu’il s’agit là d’une erreur stratégique, que l’Algérie a tout à perdre et rien à gagner. Comme pour les chercheurs d’or, ce sont les vendeurs de pelles qui s’enrichissent. C’est les multinationales qui nous vendront la quincaillerie pour extraire ces hydrocarbures qui gagneront. Ce que nous récupérerons ne couvrira pas les dépenses. Et comme vous connaissez cette fable du «nif» du pouvoir algérien, c’est le Trésor algérien qui payera rubis sur l’ongle et qui prendra en charge tous les risques, économiques, financiers et écologiques.
Au lieu de mettre 40 milliards de dollars dans ce projet qui perpétuera pour une dizaine d’années encore notre dépendance aux hydrocarbures, il aurait fallu mettre cet argent dans des investissements sérieux et d’avenir pour dynamiser notre agriculture, créer un tissu de PME/PMI et préparer la transition énergétique.
Mais que voulez-vous, ni Monsieur Bouteflika ni ses conseillers ne semblent être au courant des enjeux mondiaux ou à tout le moins sensibles au devenir du pays.
Monsieur Bouteflika veut des funérailles présidentielles, et son clan, la cagnotte, point barre. C’est cela la triste mais ultime vérité !
B. T.
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