Le Soir Auto : Villes embouteillées
Alger manque au palmarès
Les bouchons figurent désormais parmi les signes
distinctifs des villes les plus peuplées de la planète. Une
problématique internationale qui contribue grandement à la détérioration
du cadre de vie des habitants et affecte leur état de santé. L’enfer de
la circulation automobile est vécu avec la même peine que l’on soit en
Afrique, en Europe, en Amérique ou en Asie.
Un trajet exigeant normalement une demi-heure peut facilement doubler ou
même tripler en fonction de l'état du trafic et des moments de la
journée. Pour ceux qui doivent les affronter quotidiennement sur le
chemin du travail, c'est évidemment plus que contraignant. Et au-delà de
l’Algérie, ce phénomène est endémique à toutes les agglomérations
mondiales et touche particulièrement les plus grandes villes. La
souffrance au quotidien des Algérois et des autres importantes cités du
pays serait toute relative comparativement au calvaire vécu péniblement
par les habitants des mégapoles comme Istanbul, Rome, Rio de Janeiro ou
encore Le Caire ou Paris.
C’est ce qui ressort d’une étude rendue publique par le spécialiste
européen de la navigation GPS, Tom Tom et qui nous apprend parfois avec
surprise que le pire de ces situations d’étouffement est gravement
ressentie dans d’autres régions du monde. Tom Tom vient en effet de
dévoiler un classement portant sur toutes les villes du monde où ce
spécialiste de la navigation dispose d’une couverture satellitaire. Il
est donc évident que l’Algérie ne figure pas encore sur ses tablettes de
recherche.
Le top 10 des cités les plus embouteillées fait apparaître des noms
d’agglomérations connues déjà pour leur circulation automobile infernale
et un nombre d’habitant tout aussi exceptionnel. La palme de la
saturation revient à la capitale russe, Moscou, qui se distingue ainsi
comme étant la ville la plus embouteillée du monde, avec des avenues aux
dimensions gigantesques mais qui ne résistent plus face à des flux de
véhicules de plus en plus grandissants et des pics ahurissant en heures
de pointe. Tom Tom estime que pour un trajet nécessitant normalement
soixante minutes pour être parcouru, il faudra rajouter 76 minutes
supplémentaires en moyenne à Moscou en heure de pointe. Ce qui donnerait
donc plus de deux heures et quart pour un simple trajet d'une heure.
Moscou domine avec un indice de bouchons de 76%, juste devant Istanbul
en Turquie où cet indice est de 62%. En troisième position, Rio de
Janeiro est la pire ville du Brésil pour les bouchons (55%), juste
devant Mexico au Mexique qui présente un indice de bouchons de 54%. En
cinquième position, on retrouve une autre ville brésilienne (Sao Paulo,
46%) devant la première ville européenne qui n'est autre que Palerme en
Italie (39%). Varsovie en Pologne n'est que septième dans ce nouveau
classement avec 39% également, juste devant la capitale italienne Rome
(37%). Suivent Los Angeles en neuvième position (36%) et Dublin en
Irlande avec 35%. Si l’on se réfère à ces critères de classement établis
par Tom Tom, on est tenté d’intégrer sans trop d’hésitation la ville
d’Alger où les temps de parcours sont tout aussi élevés, voire même
plus. Et pour cause et à titre d’exemple, un trajet de 30 minutes entre
Aïn Taya et Alger-centre est réalisé en heure de pointe en 2 heures de
temps, soit 90 minutes de plus que la normale. Alger serait alors le
leader incontesté de ce triste palmarès.
Le classement :
. Moscou
. Istanbul
. Rio de Janeiro
. Mexico
. Sao Paulo
. Palerme
. Varsovie
. Rome
. Los Angeles
. Dublin
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